Pniné Halakha

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08. Pensionnaires d’internat et malades

Les jeunes gens qui étudient en yéchiva (académie talmudique, plur. yéchivot), même s’ils dépendent de leurs parents qui pourvoient à tous leurs besoins, sont considérés, tout le temps qu’ils logent à l’internat de la yéchiva, comme autonomes, car c’est pendant une longue période qu’ils y logent. L’obligation individuelle d’allumer des veilleuses en l’honneur de Chabbat les concerne donc. Mais puisqu’ils prennent ensemble leurs repas au réfectoire, la règle qui s’applique à eux est assimilable à celle qui régirait une unique et vaste famille : l’un d’entre eux doit donc, au nom de tous, allumer des veilleuses dans le réfectoire et en réciter la bénédiction. De plus, les élèves doivent veiller à ce qu’il y ait un peu de lumière dans les chambres, jusqu’à l’heure où ils iront se coucher. On peut se contenter à cet égard de la lumière du couloir ou des lampadaires de la rue. Certes, s’ils le souhaitaient, ils seraient autorisés à allumer des veilleuses dans chaque chambre et à prononcer la bénédiction ; mais puisqu’en pratique ils s’acquittent de leur obligation par l’allumage fait au réfectoire, cela n’est pas nécessaire. Et tel est l’usage courant dans les yéchivot.

En revanche, dans un internat de filles, où nombre de pensionnaires veulent allumer une veilleuse et réciter la bénédiction (en plus des veilleuses que l’une d’entre elles doit allumer dans le réfectoire), celles qui souhaitent avoir le mérite d’accomplir la mitsva sont autorisées à allumer des veilleuses dans leurs chambres, et à dire la bénédiction. Cependant, en de nombreux endroits, on craint le risque d’incendie, et l’on interdit d’allumer des veilleuses dans les chambres. En ce cas, toutes les étudiantes s’acquitteront par le biais de l’allumage fait par l’une d’entre elles au nom de toutes, dans le réfectoire. (Il sera bon que les autres filles forment l’intention, en allumant la lumière électrique de leurs chambres, d’accomplir la mitsva de cette façon ; cf. paragraphe 5)[5].

Les malades hospitalisés s’acquittent de leur obligation par le biais de l’allumage fait dans la salle à manger de l’hôpital. Une femme qui a l’habitude d’allumer des veilleuses chaque veille de Chabbat, pourra, si elle est à l’hôpital, allumer des veilleuses dans sa chambre et réciter la bénédiction. Si l’allumage n’est pas autorisé dans les chambres, par crainte d’incendie, elle allumera ses veilleuses dans la salle à manger, et, au besoin, elle pourra aussi allumer ses veilleuses dans le couloir (en ce qui concerne la bénédiction, cf. § 6).


[5]. C’est la position du Chemirat Chabbat Kehilkhata 45, paragraphes 5 et 11. Certes, selon le Yalqout Yossef 263, 15-16, les pensionnaires d’internat doivent allumer des veilleuses dans chaque chambre. Mais l’institution de l’allumage s’applique essentiellement au lieu même du repas ; par conséquent l’emplacement principal de l’allumage est la salle à manger ; et dans la mesure où tous les pensionnaires constituent une seule et même famille, on peut se contenter qu’un seul fasse l’allumage pour tous.
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