Pniné Halakha

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07. Marcher tranquillement ; courir, sauter

Notre monde est rempli de manques. Pour les combler, nous nous hâtons, courons tout au long de la semaine, peinons et consacrons nos efforts à différents travaux. Mais le jour de Chabbat, qui offre un avant-goût du monde futur, nous avons ordre de nous abstenir de tout travail, comme si tout était déjà parachevé, que nous n’ayons plus besoin de nous dépêcher, mais seulement de nous délecter de la sainteté du Chabbat et de méditer, avec le regard de la foi, sur la parfaite intériorité du monde, tel que le Saint béni soit-Il le créa. Or c’est une mitsva que de donner expression à cette position spirituelle, y compris dans sa manière de marcher, laquelle doit être tranquille, ainsi que l’enseignent nos maîtres en s’appuyant sur le verset d’Isaïe déjà cité (58, 13) : « “Tu l’honoreras en t’abstenant de suivre tes chemins ordinaires” : que ta démarche sabbatique ne soit pas semblable à celle des jours profanes » (Chabbat 113a).

Par conséquent, il est interdit de courir, le Chabbat ; de même, il est interdit de marcher à grands pas. Ces interdits valent quand on se déplace pour ses propres besoins : alors, il faut marcher calmement, pour l’honneur du Chabbat. Mais si l’on va écouter un cours de Torah, ou prier, c’est une bonne action que de courir (Berakhot 6b, Choul’han ‘Aroukh 301, 1). Car le fait de courir pour accomplir une mitsva ne porte pas atteinte à l’honneur du Chabbat ; au contraire, c’est là l’expression du caractère propre au Chabbat, où l’on se repose des tracas de ce monde, ce qui permet de stimuler le service de Dieu.

Il est permis de courir et de sauter dans le cas où cela présente une grande utilité personnelle. Par exemple, il est permis de courir pour s’abriter de la pluie ; de même, il est permis de sauter au-dessus d’une flaque d’eau, afin de ne pas salir son pantalon. Dans le même sens, il est permis de courir pour aller voir une chose délectable (Chabbat 113b, Choul’han ‘Aroukh 301, 2-3). Il est également permis aux enfants et aux jeunes, qui ont du plaisir à courir, de se joindre à des jeux où l’on court, puisque à leur égard cette course n’est pas une charge mais un plaisir (Choul’han ‘Aroukh 301, 2). Il est de même permis à des adultes, pour le plaisir, de sauter, par jeu, en compagnie de petits enfants.

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