Si une femme doit s’occuper de ses enfants et ne peut prier immédiatement à son lever ; si, d’autre part, beaucoup de temps est amené à s’écouler avant que ces soins ne s’achèvent ; si, enfin, le fait de ne boire ni café ni thé l’empêche de retrouver sa tranquillité, alors il lui est permis de boire du café ou du thé avant de prier. En effet, cette boisson ne reflète aucun orgueil, mais répond seulement à une nécessité, celle d’avoir l’esprit bien assis et d’être en mesure de s’occuper convenablement de ses enfants. Si l’on a également besoin de manger un fruit ou un gâteau, de telle façon que, si l’on s’en abstenait, on se sentirait faible et l’on ne pourrait s’occuper convenablement de ses enfants, il devient permis de manger ; en effet, si l’on mange, c’est alors pour se renforcer et non pour exprimer quelque orgueil. Toutefois, on s’efforcera de réciter, avant de boire et de manger, les bénédictions matinales et celles de la Torah.
Si l’on a coutume de réciter chaque matin la ‘Amida de Cha’harit, que son mari soit rentré de la synagogue et que le moment du petit-déjeuner soit déjà arrivé, mais que l’on n’ait pas encore eu le temps de réciter sa prière de Cha’harit, on récitera les bénédictions de la Torah, qui portent en elles une prière abrégée, et l’on mangera avec son mari. Puis on complètera sa prière, en récitant les bénédictions matinales et la ‘Amida. En effet, le mode de vie familial normal, selon la halakha, veut que la femme déjeune avec son époux ; par conséquent, afin de ne pas retarder son mari, on mangera en sa compagnie, puis on récitera, après le repas, les bénédictions matinales et la ‘Amida. Si l’on peut, on s’efforcera de réciter plutôt les bénédictions matinales avant le repas, car il est recommandé, autant que possible, de les réciter peu après le lever[7].