Pniné Halakha

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06. Jusqu’à quand on peut compter l’omer

Si l’on a l’habitude de réciter Arvit, tout au long de l’année, à une heure tardive, il est préférable de compter l’omer après sa prière régulière ; en effet, si l’on comptait, à part soi, au début de la nuit, on risquerait de se tromper ou d’oublier. De plus, il y a un plus haut degré de perfection à accomplir la mitsva au sein de l’assemblée.

Mais si c’est en raison de quelque empêchement que l’on ne peut dire Arvit dès la tombée de la nuit, et que l’on ait l’intention de réciter cette prière plus tard, seul, il sera préférable de compter l’omer dès la sortie des étoiles, afin de se hâter d’accomplir la mitsva dès le début de la nuit. De plus, il est à craindre que, après avoir récité seul Arvit, on n’oublie de compter l’omer[5].

Si l’on a oublié de compter durant la nuit : les Richonim sont partagés quant au fait de savoir si l’on peut compléter son compte pendant le jour. La Torah nous enseigne en effet que l’horaire du compte de l’omer dépend du temps de la moisson de la gerbe d’orge, comme il est dit : « Dès que la faucille sera aux blés, tu commenceras à compter sept semaines » (Dt 16, 9). Selon le Séfer Halakhot Guedolot, la halakha est conforme à l’opinion citée par le traité Mena’hot (71a) : si l’on n’a pas moissonné la nuit, on pourra, a posteriori, le faire le lendemain dans la journée ; par conséquent, la règle est la même pour le compte : si l’on a oublié de compter la nuit, on pourra le faire, a posteriori, le jour.

Selon Rabbénou Tam, la halakha est conforme à l’opinion citée au traité Méguila 20b-21a, d’après laquelle la mitsva de la moisson de la gerbe ne s’accomplit que la nuit ; dès lors, si l’on n’a pas compté l’omer de nuit, on ne peut compenser cela en comptant de jour. En pratique, la halakha est que, si l’on oublie de compter la nuit, on comptera le jour mais sans dire la bénédiction. D’un côté, on tient compte de l’opinion selon laquelle on peut compter de jour ; mais pour ne pas entrer dans un cas de doute portant sur une bénédiction vaine, on ne récite pas la bénédiction sur le compte de l’omer fait pendant le jour (Choul’han ‘Aroukh, Ora’h ‘Haïm 489, 7). Les jours suivants, on pourra reprendre le compte en récitant la bénédiction (Teroumat Hadéchen, Michna Beroura 489, 34).


[5]. Quand on a l’habitude de prier plus tard au sein d’un minyan, il est à craindre que l’on n’oublie quelquefois de compter l’omer seul, puis, lorsque l’assemblée compte enfin l’omer, que l’on croie l’avoir déjà compté, de sorte que l’on perdrait le bénéfice de la mitsva. De même, il est à craindre que l’on n’oublie que l’on a déjà compté, et que l’on ne répète ensuite le compte, prononçant une bénédiction en vain. De plus, comme l’écrit le Chné Lou’hot Habrit, il y a davantage de perfection à compter l’omer au sein d’un minyan. Cf. Igrot Moché, Ora’h ‘Haïm IV 99, Pisqé Techouvot 489, 2 et Hilkhot ‘Hag Be’hag 3, note 3.

Quant au fait de savoir si l’on peut manger avant le compte de l’omer, il n’est pas nécessaire de s’étendre sur la question, puisque, de toute façon, il est interdit de dîner avant la prière ; et dans les cas où il est permis de dîner avant la prière, parce que l’on sait que quelque chose nous rappellera à notre devoir à cet égard – comme nous l’apprenons dans La Prière d’Israël 25, 9 –, il devient également permis de dîner avant le compte de l’omer.

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