Pniné Halakha

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06. En cas de nécessité, il est permis de retarder le moment de l’allumage

Comme nous l’avons vu, à l’époque des sages du Talmud, les gens avaient l’habitude de rentrer chez eux à la tombée du soir ; c’est pourquoi les sages ont prescrit d’allumer les veilleuses « du coucher du soleil jusqu’à ce que le pied disparaisse du marché » ; cette formule vise le moment où les pauvres, qui rassemblaient des denrées restées invendues au marché, s’en retournaient chez eux (Chabbat 21b). Or ce retour des derniers passants avait lieu environ une demi-heure après le moment à partir duquel on pouvait allumer (Rif).

De nos jours encore, où les rues sont éclairées à l’électricité, et où la majorité des gens continuent de travailler plusieurs heures après la tombée du soir, le moment idéal pour allumer ses veilleuses est le moment que fixèrent nos sages : de l’apparition des étoiles à l’expiration de la demi-heure qui suit.

Mais ceux à qui il est difficile de revenir chez eux dès la tombée de la nuit seront autorisés à faire l’allumage plus tard. Ils s’efforceront, en ce cas, d’avancer leur retour, autant que faire se peut, afin que leur allumage soit aussi proche que possible de l’horaire prescrit par les sages. On fera en sorte que l’allumage ne dépasse pas 21 h car, jusque-là, il est encore fréquent, de nos jours, que des gens reviennent de leur travail, et l’on peut alors dire que l’on se situe encore dans l’échelle fixée par nos sages : « jusqu’à ce que le pied disparaisse du marché » (cf. ci-après, note 13). On n’aura garde de prendre une collation « fixe » (akhilat qéva’), ce qui correspond au volume d’un kabeitsa de pain ou de pâtisserie (mézonot), avant d’avoir allumé les veilleuses (Michna Beroura 672, 10 ; 431, 6 ; cf. ci-dessus, chap. 12 § 13).

Si, dans telle communauté, se tient un cours de Torah régulier après la prière d’Arvit, et que, dans le cas où l’on irait allumer ses veilleuses après l’office, cette étude se verrait annulée, il sera préférable de maintenir le cours, puis d’allumer les veilleuses ensuite, car la mitsva d’étudier la Torah a priorité sur le fait d’allumer les veilleuses au moment le plus choisi (cf. note 13).

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