{"id":1096,"date":"2016-05-04T05:00:20","date_gmt":"2016-05-04T02:00:20","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=1096"},"modified":"2018-03-18T09:24:14","modified_gmt":"2018-03-18T07:24:14","slug":"05-04-05","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/05-04-05\/","title":{"rendered":"05. Fixation de Yom Ha\u2019atsmaout comme jour de f\u00eate"},"content":{"rendered":"
C\u2019est une mitsva que d\u2019instituer comme jours de f\u00eate, destin\u00e9s \u00e0 la joie et \u00e0 la reconnaissance envers Dieu, les jours o\u00f9 Isra\u00ebl a b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 d\u2019un secours c\u00e9leste. C\u2019est d\u2019apr\u00e8s ce principe que Pourim et \u2018Hanouka furent institu\u00e9s comme f\u00eates pour toutes les g\u00e9n\u00e9rations. Bien qu\u2019il soit interdit d\u2019ajouter des mitsvot \u00e0 ce qui est \u00e9crit dans la Torah, cette mitsva est d\u00e9duite par un raisonnement a fortiori\u00a0: si, pour la sortie d\u2019Egypte, o\u00f9 nous f\u00fbmes sauv\u00e9s de l\u2019esclavage et acc\u00e9d\u00e2mes \u00e0 la libert\u00e9, il nous a \u00e9t\u00e9 ordonn\u00e9 de f\u00eater Pessa\u2019h et de r\u00e9citer un cantique d\u2019ann\u00e9e en ann\u00e9e, \u00e0 plus forte raison devons-nous f\u00eater Pourim, o\u00f9 nous f\u00fbmes sauv\u00e9s de la mort et rendus \u00e0 la vie (d\u2019apr\u00e8s M\u00e9guila <\/em>14a). Sur cette base, nos sages institu\u00e8rent \u2018Hanouka (Ritva ad loc.). Le \u2018Hatam Sofer<\/em> (Yor\u00e9 D\u00e9\u2019a<\/em>, fin du chap. 233, Ora\u2019h \u2018Ha\u00efm<\/em> 208) explique\u00a0: puisque nous apprenons cette mitsva par raisonnement a fortiori, elle est consid\u00e9r\u00e9e comme mitsva toranique<\/em>. Simplement, la Torah ne donne pas d\u2019instructions d\u00e9taill\u00e9es sur la mani\u00e8re de f\u00eater ces jours\u00a0; aussi, quiconque y marque, par quelque acte comm\u00e9moratif, le salut dont nous avons b\u00e9n\u00e9fici\u00e9, est quitte de son obligation toranique. Ce sont les sages qui ont fix\u00e9 la lecture de la M\u00e9guila, le festin, l\u2019\u00e9change de mets et les cadeaux aux pauvres \u00e0 Pourim, ainsi que l\u2019allumage des lumi\u00e8res de \u2018Hanouka.<\/p>\n Tel \u00e9tait \u00e9galement l\u2019usage, dans de nombreuses communaut\u00e9s juives, que de fixer des jours de joie en souvenir de miracles dont elles avaient b\u00e9n\u00e9fici\u00e9. Dans de nombreuses communaut\u00e9s, on empruntait le nom de Pourim pour d\u00e9signer ces f\u00eates\u00a0: Pourim de Francfort, Pourim de Tib\u00e9riade\u2026 Dans certains endroits, on a pris l\u2019usage, ces jours-l\u00e0, de faire un festin, d\u2019\u00e9changer des mets et de faire des cadeaux d\u2019argent aux pauvres. Selon le Maharam Alachkar (chap. 49), l\u2019institution de telles f\u00eates par ces communaut\u00e9s a force ex\u00e9cutoire, et toute la descendance des membres d\u2019une telle communaut\u00e9 a l\u2019obligation de maintenir leur f\u00eate, m\u00eame si l\u2019on s\u2019est install\u00e9, entre-temps, en d\u2019autres lieux, o\u00f9 sont d\u2019autres communaut\u00e9s. D\u2019autres A\u2019haronim se prononcent dans le m\u00eame sens (Maguen Avraham<\/em> 686, 5, Elya Rabba<\/em> ad loc.)[4]<\/a><\/sup>.<\/p>\n C\u2019est dans ce m\u00eame sens que l\u2019illustre \u00e9rudit Rabbi M\u00e9choulam Ratha \u00e9crivait\u00a0: \u00ab\u00a0Il ne fait pas de doute que ce jour (le 5 iyar), qui a \u00e9t\u00e9 institu\u00e9 par le gouvernement, les d\u00e9put\u00e9s (lesquels sont les \u00e9lus de la majorit\u00e9 du peuple) et la majorit\u00e9 des grandes autorit\u00e9s rabbiniques pour \u00eatre f\u00eat\u00e9 dans tout le pays, en souvenir du miracle de notre secours et de notre lib\u00e9ration, c\u2019est une mitsva que d\u2019en faire un jour de joie et de f\u00eate, et d\u2019y r\u00e9citer le Hallel\u00a0\u00bb (responsa Qol Mevasser<\/em> I 21)[5]<\/a><\/sup>.<\/p>\n