{"id":1900,"date":"2016-05-10T00:15:24","date_gmt":"2016-05-09T21:15:24","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=1900"},"modified":"2018-03-18T12:42:17","modified_gmt":"2018-03-18T10:42:17","slug":"05-10-15","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/05-10-15\/","title":{"rendered":"15. Lecture des Lamentations\u00a0; abaisser la lumi\u00e8re"},"content":{"rendered":"
On lit le rouleau des Lamentations (m\u00e9guilat<\/em> Eikha<\/em>) apr\u00e8s Arvit, la pri\u00e8re du soir. Selon les Richonim ashk\u00e9nazes, on r\u00e9cite une b\u00e9n\u00e9diction avant que de le lire, puisque le trait\u00e9 Sofrim<\/em> (14, 1) enseigne que la lecture des rouleaux[e]<\/a><\/sup> est pr\u00e9c\u00e9d\u00e9e d\u2019une b\u00e9n\u00e9diction. Selon d\u2019autres, ce n\u2019est que lorsque le livre est \u00e9crit sur parchemin, comme le rouleau de la Torah, que l\u2019on prononce la b\u00e9n\u00e9diction avant sa lecture\u00a0; s\u2019il n\u2019est pas \u00e9crit sur parchemin, on ne dit point de b\u00e9n\u00e9diction. D\u2019autres encore estiment que, m\u00eame si le livre est \u00e9crit sur parchemin, il n\u2019y a pas lieu de dire la b\u00e9n\u00e9diction avant sa lecture, car cette b\u00e9n\u00e9diction n\u2019est pas mentionn\u00e9e dans le Talmud (Beit Yossef<\/em> 559, 2). C\u2019est en ce dernier sens que se prononcent de nombreux A\u2019haronim, en raison du doute. En pratique, suivant la coutume s\u00e9farade et de nombreuses communaut\u00e9s ashk\u00e9nazes, parmi lesquelles toutes les communaut\u00e9s hassidiques, on lit les Lamentations sans b\u00e9n\u00e9diction. Selon la coutume d\u2019une partie des Ashk\u00e9nazes, notamment ceux qui suivent le Gaon de Vilna, on lit les Lamentations dans un rouleau de parchemin cach\u00e8re, et l\u2019on r\u00e9cite la b\u00e9n\u00e9diction (cf. Mo\u2019adim, F\u00eates et solennit\u00e9s juives <\/em>vol. II 2, 10)[19]<\/a><\/sup>9.<\/p>\n On a coutume d\u2019assombrir la synagogue, le soir du 9 av, comme il est dit\u00a0: \u00ab\u00a0Dans les t\u00e9n\u00e8bres, il m\u2019a fait habiter\u00a0\u00bb (Lam 3, 6). C\u2019est aussi ce qu\u2019explique le Midrach (Eikha Rabba<\/em> 1, 1)\u00a0:<\/p>\n Le Saint b\u00e9ni soit-Il a dit aux anges de services, \u00e0 l\u2019heure de la destruction du Temple\u00a0: \u00ab\u00a0Un roi de chair et de sang, lorsqu\u2019il est en deuil, que fait-il\u00a0?\u00a0\u00bb Ils lui r\u00e9pondirent\u00a0: \u00ab\u00a0Il \u00e9teint ses lampes.\u00a0\u00bb Il leur dit\u00a0: \u00ab\u00a0Je ferai ainsi, comme il est dit\u00a0: \u201cLe soleil et la lune se sont obscurcis\u201d (Jl 2, 10).\u00a0\u00bb<\/p>\n D\u00e8s le d\u00e9but de la nuit, on \u00e9teint une partie des lumi\u00e8res de la synagogue. Dans les maisons elles-m\u00eames, il convient d\u2019amoindrir l\u2019\u00e9clairage. On est essentiellement pointilleux \u00e0 cet \u00e9gard quand on s\u2019appr\u00eate \u00e0 lire les Lamentations\u00a0: on a alors coutume d\u2019\u00e9teindre toutes les lampes, \u00e0 l\u2019exception de lampes isol\u00e9es, destin\u00e9es \u00e0 \u00e9clairer la lecture (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 559, 3). De nos jours, o\u00f9 l\u2019on a l\u2019habitude d\u2019utiliser l\u2019\u00e9clairage \u00e9lectrique, certains ont coutume, avant la lecture des Lamentations, d\u2019\u00e9teindre toutes les lampes \u00e9lectriques, et de n\u2019utiliser que des bougies. D\u2019autres ont l\u2019usage de laisser allum\u00e9es un faible nombre d\u2019ampoules \u00e9lectriques.<\/p>\n La lecture publique des Lamentations est principalement fix\u00e9e le soir, comme il est dit\u00a0: \u00ab\u00a0Elle pleure, pleure dans la nuit\u00a0\u00bb (Lam 1, 2, Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> et Rama 559, 1-2). Toutefois, de nombreuses communaut\u00e9s ont coutume d\u2019en faire \u00e9galement la lecture apr\u00e8s les Qinot<\/em> du matin. Dans les communaut\u00e9s o\u00f9 l\u2019on ne lit pas publiquement les Lamentations le jour, il est bon que chaque particulier les lise pour lui-m\u00eame (Michna Beroura<\/em> 559, 2).<\/p>\n