{"id":2357,"date":"2016-05-07T00:08:42","date_gmt":"2016-05-06T21:08:42","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=2357"},"modified":"2018-03-18T10:57:27","modified_gmt":"2018-03-18T08:57:27","slug":"05-07-08","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/05-07-08\/","title":{"rendered":"08. Femmes enceintes et femmes qui allaitent, le 9 av et les jours de je\u00fbne court"},"content":{"rendered":"
Le 9 av, les femmes enceintes et les femmes qui allaitent doivent, elles aussi, je\u00fbner. En effet, seuls les malades sont dispens\u00e9s du je\u00fbne ce jour-l\u00e0, tandis que les femmes enceintes ou qui allaitent, tant qu\u2019elles n\u2019ont pas de faiblesse particuli\u00e8re, sont consid\u00e9r\u00e9es comme bien-portantes. En revanche, les femmes enceintes ou qui allaitent sont dispens\u00e9es des je\u00fbnes courts. La raison en est que, fondamentalement, les proph\u00e8tes ont ordonn\u00e9 d\u2019observer ces je\u00fbnes quand de durs d\u00e9crets p\u00e8seraient sur le peuple juif\u00a0; tandis que, dans les p\u00e9riodes o\u00f9 il n\u2019y a pas de tels d\u00e9crets, ces je\u00fbnes d\u00e9pendent de la volont\u00e9 du peuple. Et effectivement, le peuple juif a adopt\u00e9 la coutume de je\u00fbner, ces jours-l\u00e0, et a pris sur lui cette obligation, jusqu\u2019\u00e0 ce que le Temple soit reconstruit, bient\u00f4t et de nos jours. Or, d\u00e8s que le peuple adopta cette coutume, il fut admis que les femmes enceintes ou qui allaitaient ne je\u00fbneraient pas, car le je\u00fbne est plus difficile pour elles.<\/p>\n
Certes, dans les communaut\u00e9s ashk\u00e9nazes, de nombreuses femmes enceintes ou qui allaitaient prirent l\u2019usage d\u2019\u00eatre rigoureuses envers elles-m\u00eames, et de je\u00fbner, m\u00eame durant les je\u00fbnes courts. Peut-\u00eatre cette coutume est-elle due aux durs d\u00e9crets dont souffrirent les communaut\u00e9s ashk\u00e9nazes. Quoi qu\u2019il en soit, de nos jours, l\u2019usage courant, y compris parmi les Ashk\u00e9nazes, est que les femmes enceintes ou qui allaitent ne s\u2019astreignent pas aux je\u00fbnes courts. M\u00eame celles qui voudraient \u00eatre rigoureuses feront bien de ne pas je\u00fbner si elles \u00e9prouvent quelque difficult\u00e9 \u00e0 le faire. D\u00e8s l\u2019instant o\u00f9 une femme apprend qu\u2019elle est enceinte, elle est dispens\u00e9e de je\u00fbner[10]<\/a><\/sup>.<\/p>\n La dispense faite \u00e0 la femme qui allaite \u00e0 l\u2019\u00e9gard des je\u00fbnes courts se prolonge tant qu\u2019elle allaite son enfant. M\u00eame quand le b\u00e9b\u00e9 re\u00e7oit \u00e9galement de la nourriture autre, la femme reste dispens\u00e9e du je\u00fbne, tant qu\u2019elle n\u2019a pas cess\u00e9 sa p\u00e9riode d\u2019allaitement. Certains auteurs, indulgents, permettent \u00e0 toute femme ayant accouch\u00e9 de s\u2019abstenir de je\u00fbner, pendant les vingt-quatre mois qui suivent l\u2019accouchement. Selon eux, la dispense ne d\u00e9pend pas du fait de nourrir l\u2019enfant, mais de l\u2019\u00e9preuve que constitue l\u2019accouchement\u00a0; or la convalescence dure vingt-quatre mois.<\/p>\n En pratique, les d\u00e9cisionnaires rigoureux sont nombreux, qui obligent toute femme ayant cess\u00e9 d\u2019allaiter \u00e0 je\u00fbner, y compris durant les je\u00fbnes courts. Tel est l\u2019usage r\u00e9pandu. Mais celle qui souhaite \u00eatre indulgente a sur qui s\u2019appuyer, puisque plusieurs grands d\u00e9cisionnaires sont indulgents en cela[11]<\/a><\/sup>.<\/p>\n