{"id":2396,"date":"2016-09-02T00:04:42","date_gmt":"2016-09-01T21:04:42","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=2396"},"modified":"2017-09-04T12:57:33","modified_gmt":"2017-09-04T09:57:33","slug":"15-02-04","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/15-02-04\/","title":{"rendered":"04. Le texte des Seli\u2019hot"},"content":{"rendered":"
Puisque nos sages n\u2019ont pas institu\u00e9 de mani\u00e8re explicite l\u2019obligation de r\u00e9citer les Seli\u2019hot, celles-ci ne sont pas dot\u00e9es d\u2019un rituel nettement d\u00e9fini\u00a0: chaque communaut\u00e9 a ajout\u00e9, au cours des g\u00e9n\u00e9rations, ses propres supplications et po\u00e8mes liturgiques. Cependant, on trouve un cadre g\u00e9n\u00e9ral, qui vaut pour toutes les communaut\u00e9s, comme le rapporte le S\u00e9der<\/em> de Rabbi Amram Gaon[b]<\/a><\/sup>\u00a0:<\/p>\n On commence par la r\u00e9citation d\u2019Achr\u00e9<\/em> (\u00ab\u00a0Heureux ceux qui sont assis dans ta Maison\u2026\u00a0\u00bb suivi du psaume 145, T\u00e9hila le-David<\/em>, louange de David)\u00a0; il est en effet d\u2019usage de commencer toute pri\u00e8re par des louanges \u00e0 Dieu. Apr\u00e8s cela, on dit le Qaddich abr\u00e9g\u00e9, puis les textes commen\u00e7ant par Lekha Hachem hatsedaqa, v\u00e9lanou bochet hapanim<\/em> (\u00ab\u00a0\u00c0 Toi, Eternel, le bon droit, et \u00e0 nous la t\u00eate basse\u00a0\u00bb, Daniel 9, 7)\u00a0et par Chom\u00e9a\u2019 t\u00e9phila, \u2018ad\u00e9kha kol bassar yavo-ou<\/em> (\u00ab\u00a0\u00d4 Toi qui \u00e9coutes la pri\u00e8re, jusqu\u2019\u00e0 Toi\u00a0parvient toute chair \u00bb, Ps 65, 3), suivis par d\u2019autres versets de requ\u00eate et de supplication. On r\u00e9cite ensuite les treize attributs de mis\u00e9ricorde (Cheloch-\u2018esr\u00e9 midot ra\u2019hamim<\/em>), la confession (Vidou\u00ef<\/em>), et le texte Achamnou mikol \u2018am<\/em> (\u00ab\u00a0Nous sommes plus coupables que tout autre peuple\u00a0\u00bb). Peu avant la conclusion, on dit la supplication \u2018An\u00e9nou Avinou \u2018an\u00e9nou<\/em>\u2026 (\u00ab\u00a0R\u00e9ponds-nous, \u00f4 notre P\u00e8re, r\u00e9ponds-nous\u2026\u00a0\u00bb), ainsi que le texte Hachem, \u2018ass\u00e9 lema\u2019an chem\u00e9kha\u2026<\/em> (\u00ab\u00a0Eternel, agis en faveur de ton nom\u2026\u00a0\u00bb). \u00c0 la fin des Seli\u2019hot, on r\u00e9cite la N\u00e9filat apayim<\/em> et l\u2019on conclut par le Qaddich titqabal<\/em>.<\/p>\n En plus de ce rituel de base, Rabbi Amram Gaon \u00e9crit que, si l\u2019on veut, on peut ajouter des versets, des pri\u00e8res pour l\u2019obtention du pardon et des po\u00e8mes liturgiques, parmi ceux qu\u2019ont \u00e9crits les po\u00e8tes. C\u2019est ainsi que les communaut\u00e9s juives ont pris coutume d\u2019inclure dans les Seli\u2019hot de nombreux po\u00e8mes, entre lesquels on r\u00e9cite les treize attributs de mis\u00e9ricorde. Dans ce choix de po\u00e8mes, des diff\u00e9rences existent entre S\u00e9farades et Ashk\u00e9nazes. Autre diff\u00e9rence\u00a0: selon la coutume s\u00e9farade, on r\u00e9cite le m\u00eame rituel tous les jours, tandis que, selon la coutume ashk\u00e9naze, on ajoute au rituel de base des po\u00e8mes diff\u00e9rents chaque jour.<\/p>\n Si les fid\u00e8les disposent de peu de temps, ils omettent une partie des po\u00e8mes liturgiques\u00a0: ils r\u00e9citent la partie essentielle des Seli\u2019hot, telle que nous l\u2019a transmise Rabbi Amram Gaon, et s\u2019efforcent d\u2019ajouter ceux des po\u00e8mes qui \u00e9veillent le plus la t\u00e9chouva<\/em>[2]<\/a><\/sup>.<\/p>\n