{"id":273,"date":"2016-01-02T00:07:57","date_gmt":"2016-01-01T22:07:57","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=273"},"modified":"2017-07-18T12:46:05","modified_gmt":"2017-07-18T09:46:05","slug":"01-02-07","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/01-02-07\/","title":{"rendered":"07. L\u2019interdit de faire un grand repas, la veille de Chabbat"},"content":{"rendered":"
Le vendredi est un jour durant lequel on doit se pr\u00e9parer au Chabbat. Aussi nos sages ont-ils interdit d\u2019y faire un repas (s\u00e9\u2019ouda<\/em>) ou un festin (micht\u00e9<\/em>) qui soit plus copieux que l\u2019ordinaire des jours ouvrables. En effet, si l\u2019on mangeait un grand repas le vendredi, on n\u2019aurait plus d\u2019app\u00e9tit pour le repas du soir de Chabbat (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em>, Ora\u2019h \u2018Ha\u00efm<\/em> 249, 2). De plus, cela porterait atteinte \u00e0 l\u2019honneur du Chabbat, car on semblerait vouer un \u00e9gal honneur au Chabbat et aux jours de la semaine (Peri M\u00e9gadim<\/em>). Par ailleurs, il est \u00e0 craindre que le fait de se livrer \u00e0 un grand repas ne contrarie les pr\u00e9paratifs de Chabbat (Maguen Avraham<\/em> au nom de Rabb\u00e9nou \u2018Hananel). S\u2019agissant m\u00eame d\u2019un repas fait \u00e0 l\u2019occasion d\u2019une mitsva (s\u00e9\u2019oudat mitsva<\/em>) \u2013 si l\u2019on veut, par exemple, pr\u00e9parer un grand repas en l\u2019honneur de la cl\u00f4ture de l\u2019\u00e9tude d\u2019un trait\u00e9 talmudique (siyoum mass\u00e9khet<\/em>) \u2013, cela reste interdit le vendredi. Toutefois, il est permis de faire un repas normal, avant le milieu du jour (\u2018hatsot hayom<\/em>, midi solaire), en l\u2019honneur de la cl\u00f4ture du trait\u00e9.<\/p>\n Le Talmud raconte qu\u2019une certaine famille de J\u00e9rusalem avait l\u2019habitude d\u2019organiser d\u2019importants repas le vendredi. Pour cette faute, cette famille d\u00e9chut et s\u2019\u00e9teignit (Guitin<\/em> 38b).<\/p>\n Toutefois, quand la mitsva \u00e0 laquelle est d\u00e9di\u00e9 le repas est assortie d\u2019un temps fixe, comme c\u2019est le cas, par exemple, pour un repas donn\u00e9 \u00e0 l\u2019occasion d\u2019une berit mila<\/em> (circoncision), qui a lieu le huiti\u00e8me jour de la vie du nourrisson, ou pour un repas de pidyon haben<\/em> (rachat du premier-n\u00e9), qui a lieu le trenti\u00e8me jour, il est permis d\u2019organiser ce repas le vendredi. En effet, puisque le temps fix\u00e9 pour de telles c\u00e9r\u00e9monies est \u00e9tabli par la Torah elle-m\u00eame, et qu\u2019il est obligatoire de donner, en leur honneur, un grand repas, l\u2019organisation dudit repas ne porte pas atteinte \u00e0 l\u2019honneur du Chabbat. Il est juste, cependant, de fixer un tel repas avant le milieu du jour (\u2018hatsot<\/em>), afin de ne pas g\u00eaner les pr\u00e9paratifs du Chabbat, et afin que les participants aient de l\u2019app\u00e9tit lors du repas du soir de Chabbat (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 249, 3\u00a0; Michna Beroura <\/em>13 et 695, 10\u00a0; B\u00e9our Halakha<\/em>, passage commen\u00e7ant par Moutar<\/em>)2<\/a>.<\/p>\n Quand nous disons que nos sages interdisent de fixer un repas le vendredi, nous ne parlons l\u00e0 que d\u2019un grand repas (s\u00e9\u2019ouda guedola<\/em>). En revanche, si l\u2019on s\u2019en tient \u00e0 la stricte obligation, il est permis de prendre un repas simple (arou\u2019ha reguila<\/em>) tout au long de la journ\u00e9e de vendredi\u00a0; simplement, nos sages enseignent que nous devons nous abstenir de prendre un repas accompagn\u00e9 de pain durant les trois heures qui pr\u00e9c\u00e8dent imm\u00e9diatement le Chabbat, afin d\u2019avoir de l\u2019app\u00e9tit pendant le repas du soir de Chabbat. En revanche, on peut manger un peu de g\u00e2teau, un peu de fruits, jusqu\u2019\u00e0 l\u2019heure d\u2019entr\u00e9e de Chabbat, \u00e0 condition que leur consommation ne nuise pas \u00e0 l\u2019app\u00e9tit que l\u2019on doit avoir lors du repas sabbatique du soir.<\/p>\n Certaines personnes pieuses, autrefois, avaient adopt\u00e9 l\u2019usage rigoureux consistant \u00e0 ne rien manger de toute la journ\u00e9e de vendredi\u00a0; en effet, elles sentaient en elles-m\u00eames que, si elles mangeaient, leur app\u00e9tit au moment du repas de Chabbat en serait affect\u00e9. Si l\u2019on souffre de je\u00fbner, il ne convient pas d\u2019adopter un tel usage, afin de ne pas entrer en Chabbat en \u00e9tat de souffrance (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 249, 2-3\u00a0; Michna Beroura<\/em> 18). En tout \u00e9tat de cause, il convient \u00e0 chacun de programmer ses ingestions du vendredi de fa\u00e7on \u00e0 entrer en Chabbat arm\u00e9 d\u2019un bon app\u00e9tit, pour que l\u2019on puisse se d\u00e9lecter du repas sabbatique du soir.<\/p>\n