{"id":3132,"date":"2016-05-08T00:18:46","date_gmt":"2016-05-07T21:18:46","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=3132"},"modified":"2018-03-18T11:50:22","modified_gmt":"2018-03-18T09:50:22","slug":"05-08-18","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/05-08-18\/","title":{"rendered":"18. R\u00e8gles applicables \u00e0 l\u2019achat et \u00e0 la vente pendant les neuf jours"},"content":{"rendered":"
Durant les neuf jours, on restreint les \u00e9changes commerciaux contribuant \u00e0 la joie. En d\u2019autres termes, on n\u2019ach\u00e8te pas de choses dispensables, telles que des bijoux, des v\u00eatements, de beaux ustensiles, des meubles neufs, une voiture familiale. Certes, c\u2019est durant toute la p\u00e9riode des trois semaines qu\u2019il est interdit d\u2019acheter une chose sur laquelle on aurait \u00e0 prononcer la b\u00e9n\u00e9diction Ch\u00e9h\u00e9\u2019h\u00e9yanou\u00a0<\/em>; toutefois, pendant les trois semaines, il reste permis d\u2019acheter, jusqu\u2019\u00e0 Roch \u2018hodech du mois d\u2019av, des choses sur lesquelles on n\u2019a pas \u00e0 r\u00e9citer cette b\u00e9n\u00e9diction, telles qu\u2019un v\u00eatement qui n\u00e9cessite encore une retouche, ou un meuble acquis par deux personnes ou plus (comme nous l\u2019avons vu en \u00a7 7). En revanche, pendant les neuf jours, c\u2019est interdit, car il faut alors s\u2019abstenir d\u2019actes d\u2019achat et de vente portant sur des choses engendrant de la joie. Aussi est-il interdit de commander un v\u00eatement neuf \u00e0 un tailleur. La r\u00e8gle est la m\u00eame s\u2019agissant des autres choses r\u00e9jouissantes\u00a0: si elles donnent lieu \u00e0 la b\u00e9n\u00e9diction Ch\u00e9h\u00e9\u2019h\u00e9yanou<\/em>, on s\u2019abstient de les acheter pendant toute la p\u00e9riode des trois semaines\u00a0; et si elles ne donnent pas lieu \u00e0 cette b\u00e9n\u00e9diction, ce n\u2019est que durant les neuf jours que l\u2019on s\u2019abstient d\u2019en faire l\u2019objet de nos transactions.<\/p>\n Certes, si l\u2019occasion se pr\u00e9sente d\u2019acheter une chose r\u00e9jouissante, \u00e0 un prix sp\u00e9cial, et qu\u2019il soit \u00e0 craindre que, si l\u2019on attendait que passe le 9 av, l\u2019occasion ne soit perdue, on sera autoris\u00e9 \u00e0 l\u2019acheter durant les neuf jours. Il sera bon, en ce cas, de ne l\u2019introduire chez soi, ou de n\u2019en commencer l\u2019usage qu\u2019apr\u00e8s le 9 av.<\/p>\n Il est bon de se restreindre \u00e9galement quant aux actes d\u2019achat et de vente ordinaires, portant sur des choses qui n\u2019engendrent pas de joie particuli\u00e8re. Par exemple, si l\u2019on a l\u2019habitude, une fois par quelques semaines, de faire de grandes courses de produits alimentaires et d\u2019autres produits n\u00e9cessaires \u00e0 la maison, il sera bon, a priori, de faire ces courses avant ou apr\u00e8s les neuf jours (d\u2019apr\u00e8s Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 551, 2\u00a0; Michna Beroura<\/em> 11, 13).<\/p>\n En revanche, pour les n\u00e9cessit\u00e9s d\u2019une mitsva, il est permis d\u2019acheter m\u00eame des choses concourant \u00e0 la joie. Par cons\u00e9quent, il est permis d\u2019acheter, durant ces jours, des t\u00e9philines<\/em>, puisqu\u2019elles sont n\u00e9cessaires \u00e0 la pratique d\u2019une mitsva. De m\u00eame, il est permis d\u2019acheter des livres de Torah, puisqu\u2019ils servent \u00e0 la pratique d\u2019une mitsva et que nombreux sont ceux qui n\u2019ont pas l\u2019usage de r\u00e9citer, \u00e0 l\u2019occasion de leur achat, la b\u00e9n\u00e9diction Ch\u00e9h\u00e9\u2019h\u00e9yanou<\/em>. Mais si l\u2019on tire une grande joie de leur achat, il faut r\u00e9citer Ch\u00e9h\u00e9\u2019h\u00e9yanou<\/em> (cf. Pnin\u00e9 Halakha, Les b\u00e9n\u00e9dictions<\/em>, chap. 17 \u00a7 9), de sorte qu\u2019il est interdit, en ce cas, de les acheter. Si l\u2019on n\u2019a pas de chaussures de toile ou \u00e0 semelle de caoutchouc pour le 9 av, on sera autoris\u00e9, a posteriori, \u00e0 en acheter durant les neuf jours (Igrot Moch\u00e9, Ora\u2019h \u2018Ha\u00efm<\/em> III 80).<\/p>\n Il est permis \u00e0 des commer\u00e7ants qui vendent des articles superflus et r\u00e9jouissants, tels que des bijoux ou des v\u00eatements, de continuer \u00e0 les vendre pendant les neuf jours, afin qu\u2019ils ne p\u00e2tissent pas d\u2019un grand manque \u00e0 gagner en perdant leur client\u00e8le. Ils s\u2019efforceront de s\u2019occuper principalement des pr\u00e9paratifs commerciaux qu\u2019appellent les jours qui suivront les neuf jours. Si l\u2019on peut fermer son magasin sans que cela n\u2019entra\u00eene de perte significative, on devra le fermer pendant les neuf jours[14]<\/a><\/sup>.<\/p>\n