{"id":3573,"date":"2016-09-04T00:02:45","date_gmt":"2016-09-03T21:02:45","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=3573"},"modified":"2018-08-15T11:04:49","modified_gmt":"2018-08-15T08:04:49","slug":"15-04-02","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/15-04-02\/","title":{"rendered":"02. Trente sonneries"},"content":{"rendered":"
Nous l\u2019avons vu, la terou\u2019a<\/em> fait allusion \u00e0 la peine, \u00e0 la brisure et au pleur. Simplement, les longues ann\u00e9es passant, un doute est apparu quant \u00e0 la mani\u00e8re la plus appropri\u00e9e d\u2019ex\u00e9cuter la terou\u2019a<\/em>\u00a0: dans certaines communaut\u00e9s, on produisait des sons d\u00e9tach\u00e9s, de dur\u00e9e moyenne, comme le sont les chevarim<\/em>, qui ressemblent \u00e0 des sanglots[c]<\/a><\/sup>\u00a0; dans d\u2019autres communaut\u00e9s, on jouait des sons tr\u00e8s courts (un tr\u00e9molo<\/em>), \u00e0 l\u2019exemple de pleurs fragment\u00e9s\u00a0; dans d\u2019autres communaut\u00e9s encore, on sonnait de ces deux mani\u00e8res\u00a0: d\u2019abord par sanglots, ensuite \u00e0 la mani\u00e8re de pleurs, comme un homme qui s\u2019afflige, commen\u00e7ant par des sanglots et poursuivant en pleurant. Bien que l\u2019on s\u2019acquitt\u00e2t de la mitsva du chofar par toutes ces sortes de terou\u2019a<\/em>, les \u00ab\u00a0non sp\u00e9cialistes\u00a0\u00bb avaient l\u2019impression qu\u2019une controverse existait au sein du peuple juif, \u00e0 l\u2019\u00e9gard de cette mitsva.<\/p>\n Par cons\u00e9quent, Rabbi Abahou, en sa ville de C\u00e9sar\u00e9e d\u00e9cida que l\u2019on sonnerait d\u00e9sormais selon chacune des sortes de terou\u2019a<\/em> (Roch Hachana<\/em> 34a, Rav Ha\u00ef Gaon). Cette directive a une autre raison\u00a0d\u2019\u00eatre : chaque sorte de terou\u2019a<\/em> a sa particularit\u00e9 et sa valeur propre, et il convient donc d\u2019ex\u00e9cuter chacune d\u2019elles (Zohar<\/em> III 231b). La d\u00e9cision de Rabbi Abahou fut adopt\u00e9e dans toutes les communaut\u00e9s\u00a0; et depuis lors, on a nomm\u00e9 les sons \u00ab\u00a0moyens\u00a0\u00bb chevarim<\/em> (bris\u00e9s), et les sons brefs gardent le nom de terou\u2019a<\/em>. L\u2019ordre des sonneries est d\u00e9sormais le suivant\u00a0:<\/p>\n Puisque la directive de Rabbi Abahou a \u00e9t\u00e9 adopt\u00e9e dans l\u2019ensemble des communaut\u00e9s, on ne peut d\u00e9sormais plus s\u2019acquitter de son obligation par l\u2019un seulement des mod\u00e8les de sonnerie\u00a0: c\u2019est une obligation que de les produire tous les trois. Par cons\u00e9quent, bien que, si l\u2019on s\u2019en tenait \u00e0 la seule obligation toranique, nous ne fussions tenus qu\u2019\u00e0 neuf sonneries au total[e]<\/a><\/sup>, nous avons l\u2019obligation, de nos jours, de faire entendre trente sonneries\u00a0: neuf sonneries dans la s\u00e9rie tachat<\/em>, caract\u00e9ris\u00e9e par les chevarim<\/em>, qui sont une \u00ab\u00a0terou\u2019a<\/em>\u00a0\u00bb ressemblant \u00e0 des sanglots\u00a0; neuf sonneries dans la s\u00e9rie tarat<\/em>, caract\u00e9ris\u00e9e par la terou\u2019a<\/em> proprement dite, qui ressemble \u00e0 des pleurs\u00a0; et douze sonneries dans la s\u00e9rie tachrat<\/em>, qui comprend \u00e0 la fois le son du sanglot et le son des pleurs[1]<\/a><\/sup>.<\/p>\n [d]<\/a>. Cet acronyme se compose du t<\/em> de teqia<\/em>, du ch <\/em>de chevarim<\/em>, du r<\/em> de terou\u2019a<\/em>, enfin du t <\/em>de teqi\u2019a<\/em>. La voyelle a<\/em> aide simplement \u00e0 rendre le mot pronon\u00e7able. Les autres acronymes proc\u00e8dent du m\u00eame mod\u00e8le.<\/p>\n\n
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