{"id":3583,"date":"2016-09-04T00:07:34","date_gmt":"2016-09-03T21:07:34","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=3583"},"modified":"2018-08-15T11:14:21","modified_gmt":"2018-08-15T08:14:21","slug":"15-04-07","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/15-04-07\/","title":{"rendered":"07. R\u00e8gles et coutumes relatives \u00e0 la sonnerie"},"content":{"rendered":"

On a coutume de choisir un homme juste, \u00e9tudiant la Torah, et auteur de bonnes actions, pour le nommer toq\u00e9a\u2019<\/em>, charg\u00e9 d\u2019acquitter le grand nombre des fid\u00e8les de leur obligation. Mais il ne faut pas pour autant pol\u00e9miquer \u00e0 cette occasion (Michna Beroura<\/em> 585, 3).<\/p>\n

Il est bon, quand c\u2019est possible, de sonner du c\u00f4t\u00e9 droit de la bouche. De m\u00eame, on a coutume de diriger vers le haut la partie \u00e9vas\u00e9e du chofar, ainsi qu\u2019il est dit\u00a0: \u00ab\u00a0Dieu monte au milieu de la fanfare (terou\u2019a<\/em>), l\u2019\u00c9ternel au son du cor (chofar<\/em>)\u00a0\u00bb (Ps 47, 6\u00a0; Rama 585, 2).<\/p>\n

\u00c0 l\u2019\u00e9poque o\u00f9 les fid\u00e8les avaient l\u2019habitude de prier par c\u0153ur, on avait soin que l\u2019officiant de Moussaf ne sonn\u00e2t pas lui-m\u00eame du chofar pendant la \u2018Amida, de crainte qu\u2019il ne se trouble et n\u2019ait du mal \u00e0 revenir \u00e0 sa pri\u00e8re. De nos jours, o\u00f9 l\u2019on prie \u00e0 l\u2019aide d\u2019un ma\u2019hzor<\/em> (livre de pri\u00e8res), on ne craint plus que l\u2019officiant se trouble\u00a0; l\u2019officiant peut donc \u00eatre \u00e9galement le toq\u00e9a\u2019<\/em> (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 585, 4, Michna Beroura<\/em> 14).<\/p>\n

On ne r\u00e9partit pas les diff\u00e9rentes sonneries entre plusieurs personnes\u00a0; ce doit \u00eatre une seule et m\u00eame personne qui produise toutes les sonneries, car celui qui commence l\u2019accomplissement d\u2019une mitsva, on lui dit\u00a0: \u00ab\u00a0termine\u00a0!\u00a0\u00bb<\/em> (Rama 585, 4). Toutefois, en un lieu o\u00f9 il est d\u2019usage de distribuer les sonneries entre plusieurs personnes, on pourra continuer d\u2019observer sa coutume, car celle-ci exprime, somme toute, l\u2019affection qu\u2019on porte \u00e0 la mitsva (Michna Beroura<\/em> 17).<\/p>\n

Puisque la b\u00e9n\u00e9diction qui est r\u00e9cit\u00e9e avant les \u00ab\u00a0sonneries produites devant l\u2019assembl\u00e9e assise\u00a0\u00bb (teqi\u2019ot dimeyouchav<\/em>) vaut \u00e9galement pour les sonneries produites pendant Moussaf, il faut avoir soin de ne pas s\u2019interrompre par des paroles, jusqu\u2019\u00e0 la fin des sonneries de Moussaf (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 592, 3).<\/p>\n

Dans de nombreuses communaut\u00e9s, il est de coutume que le rabbin, ou l\u2019un des \u00e9rudits, dicte au toq\u00e9a\u2019<\/em> l\u2019ordre des sonneries qu\u2019il doit ex\u00e9cuter, mot \u00e0 mot, afin qu\u2019il ne se trompe pas (Rama 585, 4). Il est m\u00eame d\u2019usage de le faire pour la premi\u00e8re sonnerie, bien qu\u2019il ne soit pas \u00e0 craindre que le toq\u00e9a\u2019<\/em> se trompe alors\u00a0; car certains auteurs pensent que cette mani\u00e8re de dicter les divers modes de jeu ajoute \u00e0 la concentration (la kavana<\/em>) (Chn\u00e9 Lou\u2019hot Habrit<\/em>\u00a0; cf. Cha\u2019ar Hatsioun<\/em> 585, 31).<\/p>\n

Il faut \u00e9couter tous les sons, du d\u00e9but \u00e0 la fin. Celui qui aurait manqu\u00e9 le d\u00e9but ou la fin n\u2019est pas quitte. Par cons\u00e9quent, l\u2019assembl\u00e9e doit garder un silence complet au moment de la sonnerie. Celui qui aurait besoin de tousser se retiendra jusqu\u2019\u00e0 la fin de la sonnerie du chofar (Michna Beroura<\/em> 587, 16).<\/p>\n

Dans les communaut\u00e9s ashk\u00e9nazes, on a coutume de prolonger la derni\u00e8re teqi\u2019a<\/em> (note tenue) de la s\u00e9rie des trente premiers sons, qui sont ex\u00e9cut\u00e9s \u00ab\u00a0devant l\u2019assembl\u00e9e assise\u00a0\u00bb\u00a0; de m\u00eame pour la derni\u00e8re teqi\u2019a <\/em>de la s\u00e9rie des cent. Cette longue teqi\u2019a<\/em> s\u2019appelle teqi\u2019a guedola<\/em> (\u00ab\u00a0la grande sonnerie\u00a0\u00bb)\u00a0; elle fait allusion \u00e0 la foi, qui est infiniment grande. Selon l\u2019usage s\u00e9farade, on fait encore une longue terou\u2019a<\/em> (notes trembl\u00e9es) \u00e0 la fin de l\u2019office, afin de d\u00e9sorienter l\u2019Accusateur (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 596, 1). Cela fait allusion au fait que, si nous connaissons encore des crises, celles-ci se transforment pour le bien.<\/p>\n

Si le toq\u00e9a\u2019<\/em> faiblit et n\u2019est plus en mesure de continuer, un autre sonneur s\u2019avancera pour poursuivre \u00e0 sa place. S\u2019il a entendu les b\u00e9n\u00e9dictions du premier, il n\u2019aura pas besoin de les r\u00e9citer \u00e0 son tour, puisqu\u2019il s\u2019est rendu quitte des b\u00e9n\u00e9dictions par celles qu\u2019aura r\u00e9cit\u00e9es le premier toq\u00e9a\u2019 <\/em>(Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 585, 3).<\/p>\n

De nombreux sonneurs s\u2019\u00e9quipent de deux chofars, afin que, s\u2019ils devaient avoir du mal \u00e0 sonner l\u2019un, ils puissent continuer avec l\u2019autre. En ce cas, il n\u2019est pas n\u00e9cessaire de r\u00e9p\u00e9ter les b\u00e9n\u00e9dictions avant de sonner du second chofar, puisque la b\u00e9n\u00e9diction dite d\u2019abord s\u2019applique aux deux chofars. A posteriori, m\u00eame si le toq\u00e9a\u2019<\/em> a un seul chofar, et qu\u2019il n\u2019ait pas r\u00e9ussi \u00e0 le faire sonner, il n\u2019aura pas besoin de redire la b\u00e9n\u00e9diction sur le second chofar qu\u2019on lui apportera (Michna Beroura<\/em> 585, 4)[5]<\/a><\/sup>.<\/p>\n

Il est permis de rincer le chofar \u00e0 l\u2019eau, et m\u00eame au vin, au vinaigre ou \u00e0 l\u2019arak, afin de rendre sa sonorit\u00e9 plus claire\u00a0; ce n\u2019est pas consid\u00e9r\u00e9 comme un acte profane, interdit le Yom tov (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 586, 23).<\/p>\n

Certains suivent la coutume du Ari zal<\/em> (Rabbi Isaac Louria) et du Chn\u00e9 Lou\u2019hot Habrit<\/em>, consistant \u00e0 r\u00e9citer une confession (Vidou\u00ef<\/em>) et des pri\u00e8res entre les s\u00e9ries de sonneries\u00a0; d\u2019apr\u00e8s cette coutume, le toq\u00e9a\u2019 <\/em>s\u2019interrompt \u00e0 cette fin. Mais d\u2019apr\u00e8s de nombreux d\u00e9cisionnaires, il n\u2019y a lieu de s\u2019interrompre pour aucune pri\u00e8re ou confession au milieu des trente sonneries. Chacune de ces deux coutumes a sa place dans la halakha\u00a0; mais en tout \u00e9tat de cause, il est interdit de s\u2019interrompre pour r\u00e9citer la pri\u00e8re Yehi ratson<\/em> (\u00ab\u00a0Que telle soit ta volont\u00e9\u2026\u00a0\u00bb) entre la b\u00e9n\u00e9diction et le d\u00e9but de la sonnerie (Michna Beroura<\/em> 592, 12, Cha\u2019ar Hatsioun<\/em> 15)[6]<\/a><\/sup>.<\/p>\n

\n
\n
\n[5]<\/a>. Il arrive que le toq\u00e9a\u2019<\/em> n\u2019arrive pas \u00e0 poursuivre sa sonnerie avec le premier chofar, et y parvienne avec le second, parce que le premier s\u2019est empli de salive, ce qui rend difficile de le jouer. D\u2019autres fois les muscles des l\u00e8vres sont faibles, de sorte qu\u2019ils se fatiguent au cours de la sonnerie, et les l\u00e8vres ne parviennent plus \u00e0 se contracter comme il convient pour produire les sons. Mais avec un autre chofar, parce que l\u2019embouchure est diff\u00e9rente, la forme de contraction n\u00e9cessaire \u00e0 la production du son diff\u00e9rera elle aussi, sollicitant d\u2019autres muscles, qui ne se sont pas encore tellement fatigu\u00e9s.<\/p>\n

[6]<\/a>. Il est pr\u00e9f\u00e9rable, \u00e0 choisir, d\u2019aller dans un lieu o\u00f9 l\u2019on a l\u2019assurance de s\u2019acquitter de l\u2019obligation d\u2019\u00e9couter le chofar, bien que la pri\u00e8re y soit moins parfaite et qu\u2019il soit plus difficile de s\u2019y concentrer, plut\u00f4t qu\u2019en un lieu o\u00f9 la pri\u00e8re est tenue en grand honneur et o\u00f9 l\u2019on peut se concentrer comme il convient, mais o\u00f9 le toq\u00e9a\u2019<\/em> n\u2019est pas tr\u00e8s comp\u00e9tent, au point qu\u2019il soit \u00e0 craindre de ne pas s\u2019acquitter par son biais de la mitsva. En effet, la mitsva de sonner du chofar est toranique, tandis que celle des offices de pri\u00e8re est rabbinique (Roch Hachana<\/em> 34a, Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 595, 1). La r\u00e8gle est la m\u00eame le second jour, puisque le fondement m\u00eame de la sonnerie du chofar est toranique (Michna Beroura<\/em> 1).<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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