{"id":3585,"date":"2016-09-04T00:08:36","date_gmt":"2016-09-03T21:08:36","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=3585"},"modified":"2018-08-15T11:16:52","modified_gmt":"2018-08-15T08:16:52","slug":"15-04-08","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/15-04-08\/","title":{"rendered":"08. Qidouch avant la sonnerie du chofar et Moussaf"},"content":{"rendered":"
Certains ont l\u2019usage de faire le Qidouch sur du vin et de manger quelque chose, apr\u00e8s la pri\u00e8re de Cha\u2019harit, afin de se fortifier quelque peu avant la pri\u00e8re de Moussaf. Cet usage est principalement r\u00e9pandu dans les maisons d\u2019\u00e9tude (y\u00e9chivot<\/em>), o\u00f9 l\u2019on \u00e9tend la pri\u00e8re au-del\u00e0 du milieu du jour (\u2018hatsot<\/em>). Gr\u00e2ce au Qidouch, les fid\u00e8les pourront continuer de prier de fa\u00e7on concentr\u00e9e et joyeuse.<\/p>\n De prime abord, il y a lieu de s\u2019interroger\u00a0: nous apprenons par ailleurs qu\u2019il est interdit de manger avant d\u2019avoir accompli une mitsva dont le temps d\u2019accomplissement est arriv\u00e9\u00a0; c\u2019est pourquoi, \u00e0 Soukot, on ne mange pas avant d\u2019avoir accompli la mitsva du loulav<\/em>. Bien plus, si je n\u2019avais pas de loulav<\/em>, que j\u2019aie commenc\u00e9 \u00e0 manger et que l\u2019on m\u2019ait apport\u00e9 un loulav<\/em> au cours de mon repas, je dois interrompre celui-ci \u2013 le premier jour de Soukot o\u00f9 la mitsva de loulav<\/em> est toranique \u2013, afin d\u2019accomplir la mitsva (Souka<\/em> 38a, Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 652, 2). Dans ces conditions, comment se peut-il que l\u2019on mange, a priori, avant la sonnerie du chofar\u00a0?<\/p>\n Cependant l\u2019interdit consiste \u00e0 faire un v\u00e9ritable repas (liqboa\u2019 s\u00e9\u2019ouda<\/em>, \u00ab\u00a0fixer un repas\u00a0\u00bb), avant l\u2019accomplissement de la mitsva. Cela est interdit, de crainte de se laisser entra\u00eener par ce repas et d\u2019en oublier d\u2019accomplir la mitsva. En revanche, quand on fait le Qidouch et que l\u2019on go\u00fbte \u00e0 quelque nourriture, l\u2019oubli de revenir \u00e0 la synagogue pour y \u00e9couter le chofar n\u2019est pas \u00e0 craindre. En particulier, quand tout le monde attend la mitsva, et que tous les fid\u00e8les se rappellent les uns aux autres de l\u2019accomplir, il n\u2019est pas \u00e0 craindre de laisser entra\u00eener son attention par le repas. De plus, m\u00eame pour ceux qui sont rigoureux et s\u2019interdisent de manger une l\u00e9g\u00e8re collation, il est permis d\u2019\u00eatre indulgent quand la chose est n\u00e9cessaire. D\u2019apr\u00e8s cela, en un lieu o\u00f9 la pri\u00e8re n\u2019est pas particuli\u00e8rement longue, il est pr\u00e9f\u00e9rable de ne pas l\u2019interrompre par un Qidouch avant la sonnerie du chofar.<\/p>\n A priori, on se contentera de manger, au Qidouch qui pr\u00e9c\u00e8de la sonnerie, un kabeitsa<\/em>[h]<\/a><\/sup> de p\u00e2tisserie (m\u00e9zonot<\/em>), et pas davantage, afin de n\u2019\u00eatre pas consid\u00e9r\u00e9 comme \u00ab\u00a0fixant un repas\u00a0\u00bb v\u00e9ritable\u00a0; mais si l\u2019on veut \u00eatre indulgent et manger un peu plus, on a sur qui s\u2019appuyer. S\u2019agissant de fruits, de produits laitiers ou d\u2019autres nourritures l\u00e9g\u00e8res, on peut en manger davantage, \u00e0 condition de n\u2019en pas manger beaucoup, de crainte que cette collation trop abondante ne soit fatigante, et que l\u2019on n\u2019ait du mal \u00e0 se concentrer ensuite dans sa pri\u00e8re, de sorte que le pr\u00e9judice l\u2019emporterait sur l\u2019avantage[7]<\/a><\/sup>.<\/p>\n