{"id":3652,"date":"2016-09-06T00:11:24","date_gmt":"2016-09-05T21:11:24","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=3652"},"modified":"2018-08-16T10:47:06","modified_gmt":"2018-08-16T07:47:06","slug":"15-06-11","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/15-06-11\/","title":{"rendered":"11. Le jubil\u00e9, le repentir et la libert\u00e9"},"content":{"rendered":"
Par la t\u00e9chouva<\/em> (repentir), l\u2019homme se lib\u00e8re des entraves qui l\u2019enserrent, et son \u00e2me peut se d\u00e9voiler librement. Car la t\u00e9chouva<\/em> est l\u2019aspiration \u00e0 l\u2019\u00e9mancipation et \u00e0 la libert\u00e9 divine, qui ne s\u2019accompagnent d\u2019aucune servitude (Orot Hat\u00e9chouva<\/em> 5, 5\u00a0; 7, 4).<\/p>\n Dans l\u2019ordre habituel du monde, l\u2019homme est attir\u00e9 par ses mauvais penchants, la passion physique et l\u2019orgueil, la col\u00e8re et la jalousie, la paresse et la qu\u00eate des honneurs, car ces penchants lui promettent des satisfactions imm\u00e9diates. D\u00e8s lors que l\u2019homme a commenc\u00e9 d\u2019\u00eatre attir\u00e9 par ces passions, il leur devient asservi. Certes, dans son int\u00e9riorit\u00e9, il garde la nostalgie de la v\u00e9rit\u00e9 et du bien, mais il lui est tr\u00e8s difficile de donner \u00e0 sa bonne volont\u00e9 une expression tangible, car il \u00e9prouve d\u00e9j\u00e0 une d\u00e9pendance \u00e0 l\u2019\u00e9gard de ses penchants n\u00e9gatifs et de leur satisfaction\u00a0; son \u00e2me est encha\u00een\u00e9e, et se tourmente de ses cha\u00eenes.<\/p>\n Par la t\u00e9chouva<\/em>, l\u2019homme acc\u00e8de \u00e0 la libert\u00e9, d\u00e9voile sa v\u00e9ritable volont\u00e9. Son \u00e2me se lib\u00e8re des cha\u00eenes du penchant au mal, commence d\u2019\u00e9clairer son chemin, et la vie que l\u2019homme porte en lui-m\u00eame se renforce. Nos sages disent \u00e0 ce sujet\u00a0: \u00ab\u00a0Il n\u2019est d\u2019homme libre que celui qui s\u2019adonne \u00e0 la Torah\u00a0\u00bb (Maximes des p\u00e8res<\/em> 6, 2). Car la Torah guide l\u2019homme sur le chemin de la v\u00e9rit\u00e9 et du bien\u00a0; en empruntant ce chemin, il pourra r\u00e9aliser toutes ses aspirations au bien, les id\u00e9aux divins auxquels aspire son \u00e2me.<\/p>\n Par cons\u00e9quent, le jour de Kipour est \u00e9galement jour de libert\u00e9, et c\u2019est ce que nous apprenons de la mitsva du jubil\u00e9. Dans l\u2019ordre commun des choses, \u00e0 cause de la paresse, de la passion mat\u00e9rielle, ou d\u2019autres tourments, on se trouve quelquefois contraint de vendre son champ\u00a0; parfois m\u00eame, on est contraint de se vendre soi-m\u00eame comme esclave. La Torah guide cependant les hommes dans la voie de l\u2019assiduit\u00e9, afin qu\u2019ils ne c\u00e8dent pas \u00e0 leur penchant au mal ni ne s\u2019assujettissent \u00e0 des dettes. Mais il y a des personnes qui sont vaincues par leur penchant au mal\u00a0; elles hypoth\u00e8quent leur avenir pour un pr\u00e9sent \u00e9ph\u00e9m\u00e8re, de sorte que, finalement, elles doivent vendre leur champ, voire s\u2019asservir elles-m\u00eames. Or l\u2019\u00c9ternel a piti\u00e9 de ces personnes, et plus encore de leur famille, et nous ordonne d\u2019observer la mitsva du jubil\u00e9 (le yovel<\/em>), chaque cinquanti\u00e8me ann\u00e9e. Cette ann\u00e9e-l\u00e0, tous les esclaves recouvrent leur libert\u00e9, et tous les champs reviennent \u00e0 leurs propri\u00e9taires initiaux. Il est dit ainsi\u00a0:<\/p>\n Tu compteras sept cycles de sept ans, sept fois sept ans, de sorte que ces sept cycles de sept ans feront quarante-neuf ans. Tu feras entendre la sonnerie du chofar au septi\u00e8me mois, le dixi\u00e8me jour du mois\u00a0; c\u2019est au jour des expiations que vous ferez entendre le chofar dans tout votre pays. Vous consacrerez la cinquanti\u00e8me ann\u00e9e, et vous proclamerez la lib\u00e9ration dans le pays pour tous ses habitants. Ce sera pour vous le jubil\u00e9\u00a0; vous retournerez<\/strong> (v\u00e9-chavtem<\/em>) chacun \u00e0 sa possession, et chacun \u00e0 sa famille vous retournerez <\/strong>(tachouvou<\/em>). (\u2026) En cette ann\u00e9e du jubil\u00e9, vous retournerez<\/strong> (tachouvou<\/em>) chacun \u00e0 sa possession (Lv 25, 8-13).<\/p>\n Le jour que la Torah a fix\u00e9 pour affranchir les esclaves et pour restituer les terres \u00e0 leurs propri\u00e9taires initiaux est le jour de Kipour, comme il est dit\u00a0: \u00ab\u00a0Tu feras entendre la sonnerie du chofar au septi\u00e8me mois, le dixi\u00e8me jour du mois\u00a0\u00bb (verset 9). Comme l\u2019\u00e9crit Ma\u00efmonide\u00a0:<\/p>\n Depuis Roch hachana jusqu\u2019\u00e0 Yom Kipour, les esclaves n\u2019\u00e9taient pas encore rendus \u00e0 leurs foyers, mais ils n\u2019\u00e9taient plus assujettis \u00e0 leurs ma\u00eetres\u00a0; et les champs ne revenaient pas encore \u00e0 leurs propri\u00e9taires initiaux. Mais les esclaves mangeaient, buvaient et se r\u00e9jouissaient, coiff\u00e9s d\u2019une couronne. D\u00e8s lors qu\u2019arrivait le jour de Kipour, le beit-din<\/em> proc\u00e9dait \u00e0 la sonnerie du chofar. Alors, les esclaves \u00e9taient rendus \u00e0 leurs foyers et les champs revenaient \u00e0 leurs propri\u00e9taires initiaux (Chemita v\u00e9-yovel<\/em> 10, 14).<\/p>\n En souvenir de la sonnerie du jubil\u00e9, les Juifs ont pris l\u2019usage de sonner du chofar \u00e0 l\u2019issue de Kipour (Rav Ha\u00ef Gaon). Car durant toute la journ\u00e9e de Kipour, Isra\u00ebl jouit de la libert\u00e9, \u00e0 l\u2019instar de l\u2019ann\u00e9e jubilaire. La lib\u00e9ration de l\u2019asservissement aux mauvais penchants est du m\u00eame ordre que la lib\u00e9ration des esclaves quittant la maison de leur ma\u00eetre\u00a0; et la restitution du corps \u00e0 l\u2019\u00e2me est du m\u00eame ordre que le champ retournant \u00e0 son propri\u00e9taire. Car lorsque l\u2019homme est entra\u00een\u00e9 par ses penchants au mal, le corps se d\u00e9tache de l\u2019\u00e2me, s\u2019assujettit aux passions \u00e9trang\u00e8res et, par la transgression, remet sa propre force entre les mains de forces \u00e9trang\u00e8res. Mais par la t\u00e9chouva <\/em>de Yom Kipour, le corps est rendu \u00e0 l\u2019\u00e2me, pour s\u2019\u00e9jouir avec elle par la joie de la mitsva, et pour d\u00e9voiler la parole de Dieu dans le monde. Par ce biais, l\u2019homme h\u00e9rite d\u2019une bonne vie, d\u2019une vie b\u00e9nie.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Par la t\u00e9chouva (repentir), l\u2019homme se lib\u00e8re des entraves qui l\u2019enserrent, et son \u00e2me peut se d\u00e9voiler librement. Car la t\u00e9chouva est l\u2019aspiration \u00e0 l\u2019\u00e9mancipation et \u00e0 la libert\u00e9 divine, qui ne s\u2019accompagnent d\u2019aucune servitude (Orot Hat\u00e9chouva 5, 5\u00a0; 7, 4). Dans l\u2019ordre habituel du monde, l\u2019homme est attir\u00e9 par ses mauvais penchants, la passion […]<\/p>\n","protected":false},"author":10,"featured_media":0,"comment_status":"closed","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[161],"tags":[],"class_list":["post-3652","post","type-post","status-publish","format-standard","hentry","category-15-06"],"yoast_head":"\n