{"id":3720,"date":"2016-09-07T00:04:19","date_gmt":"2016-09-06T21:04:19","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=3720"},"modified":"2018-09-06T09:13:04","modified_gmt":"2018-09-06T06:13:04","slug":"15-07-04","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/15-07-04\/","title":{"rendered":"04. Le Vidou\u00ef<\/em> de Yom Kipour et ses r\u00e8gles"},"content":{"rendered":"

\u00c0 l\u2019\u00e9poque du Temple, le Grand-pr\u00eatre (Cohen gadol<\/em>) se confessait, le jour de Kipour, au nom de tout Isra\u00ebl, comme il est dit\u00a0: \u00ab\u00a0Aaron imposera ses deux mains sur la t\u00eate du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les fautes des enfants d\u2019Isra\u00ebl, tous leurs p\u00e9ch\u00e9s, selon tous leurs manquements\u00a0\u00bb (Lv 16, 21). C\u2019est en ces termes qu\u2019il se confessait\u00a0:<\/p>\n

De gr\u00e2ce, \u00c9ternel\u00a0(Ana, Hachem<\/em>) ! Il a failli, faut\u00e9, p\u00e9ch\u00e9 devant Toi, ton peuple, la maison d\u2019Isra\u00ebl. Par la gr\u00e2ce de ton Nom (Ana Bachem<\/em>), expie les manquements, les fautes et les p\u00e9ch\u00e9s que ton peuple, la maison d\u2019Isra\u00ebl, a commis devant Toi, comme il est \u00e9crit dans la Torah de Mo\u00efse ton serviteur, au nom de ta majest\u00e9\u00a0: \u00ab\u00a0Car en ce jour, il sera fait expiation pour vous, afin de vous purifier de toutes vos fautes\u00a0; devant l\u2019\u00c9ternel, vous vous purifierez\u00a0\u00bb (cf. ci-apr\u00e8s, chap. 10 \u00a7 15).<\/p>\n

Trois cat\u00e9gories de fautes sont mentionn\u00e9es ici\u00a0: le \u2018heth<\/em> (plur. \u2018hata\u00efm<\/em>) est la faute commise de fa\u00e7on non intentionnelle[i]<\/a><\/sup>\u00a0; le \u2018avon<\/em> (plur. \u2018avonot<\/em>) est une faute commise intentionnellement[j]<\/a><\/sup>\u00a0; le p\u00e9cha\u2019<\/em> (plur. pecha\u2019im<\/em>) est une faute commise par r\u00e9bellion[k]<\/a><\/sup> (m\u00e9red<\/em>). Tel est l\u2019ordre dans lequel il faut les mentionner, car il convient de prier d\u2019abord pour l\u2019expiation des infractions les plus l\u00e9g\u00e8res (Yoma<\/em> 36b\u00a0; Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 621, 5).<\/p>\n

Par ce Vidou\u00ef<\/em>, le Grand-pr\u00eatre acquittait tout le peuple d\u2019Isra\u00ebl de l\u2019obligation de se confesser\u00a0; et bien que, d\u2019\u00e9vidence, il y e\u00fbt une valeur \u00e0 ce que chaque individu confess\u00e2t aussi ses fautes, personnellement, une valeur particuli\u00e8re \u00e9tait attach\u00e9e au Vidou\u00ef <\/em>prononc\u00e9 par le Grand-pr\u00eatre, car, par son biais, tous les Isra\u00e9lites s\u2019unissaient en leur t\u00e9chouva<\/em>, gr\u00e2ce \u00e0 quoi celle-ci \u00e9tait plus profonde et plus compl\u00e8te. Apr\u00e8s la destruction du Temple, les sages d\u00e9cid\u00e8rent que chaque Juif r\u00e9citerait lui-m\u00eame un texte de confession g\u00e9n\u00e9rale, \u00e0 l\u2019intention de tout le peuple d\u2019Isra\u00ebl, tout en portant \u00e9galement son intention, par cette confession, sur ses propres fautes (Y\u00e9r\u00e9\u00efm<\/em>, Rav Saadia Gaon).<\/p>\n

La version du Vidou\u00ef<\/em> que l\u2019on a l\u2019obligation de r\u00e9citer \u00e0 Kipour est\u00a0: Aval ana\u2019hnou \u2018hatanou, \u2018avinou, pacha\u2019nou<\/em> (\u00ab\u00a0mais nous avons failli, nous avons faut\u00e9, nous avons p\u00e9ch\u00e9\u00a0\u00bb (Yoma<\/em> 87b\u00a0; Ma\u00efmonide, T\u00e9chouva<\/em> 2, 8\u00a0; Peri \u2018Hadach<\/em>, Michna Beroura <\/em>607, 12). On a coutume de r\u00e9citer une version plus d\u00e9taill\u00e9e, suivant l\u2019ordre alphab\u00e9tique (version cit\u00e9e par Rav Amram Gaon)\u00a0:<\/p>\n

Nous nous sommes rendus coupables, nous avons trahi, vol\u00e9, m\u00e9dit, avons \u00e9t\u00e9 iniques, impies, avons faut\u00e9 avec pr\u00e9m\u00e9ditation, avons agi avec violence, d\u00e9bit\u00e9 des mensonges, donn\u00e9 de mauvais conseils, menti, raill\u00e9, nous nous sommes rebell\u00e9s, avons prof\u00e9r\u00e9 des insultes, nous nous sommes d\u00e9voy\u00e9s, avons faut\u00e9, p\u00e9ch\u00e9, avons agi en oppresseurs, nous nous sommes ent\u00eat\u00e9s, avons \u00e9t\u00e9 m\u00e9chants, nous avons d\u00e9truit, abhorr\u00e9\u2026<\/p>\n

On continue de d\u00e9tailler ses fautes en disant\u00a0: \u2018Al \u2018heth ch\u00e9\u2019hatanou l\u00e9fan\u00e9kha\u2026 <\/em>(\u00ab\u00a0Pour les fautes[l]<\/a><\/sup> que nous avons commises devant toi\u2026\u00a0\u00bb), texte qui mentionne divers types de faute, de mani\u00e8re tr\u00e8s d\u00e9taill\u00e9e. \u00c0 cette version du Vidou\u00ef<\/em>, sont venues s\u2019ajouter d\u2019autres versions diverses, chaque communaut\u00e9 suivant son rite[2]<\/a><\/sup>.<\/p>\n

De prime abord, il y a lieu de se demander\u00a0comment un juste peut dire \u00ab\u00a0nous nous sommes rebell\u00e9s, avons prof\u00e9r\u00e9 des insultes, nous nous sommes d\u00e9voy\u00e9s, avons faut\u00e9\u00a0\u00bb, alors que, de mani\u00e8re \u00e9vidente, il n\u2019a pas commis de faute intentionnelle ni ne s\u2019est r\u00e9volt\u00e9\u00a0? Et comment une personne qui se garde de porter atteinte \u00e0 l\u2019argent de son prochain peut-il dire \u00ab\u00a0nous avons vol\u00e9, avons agi avec violence[m]<\/a><\/sup>\u00a0\u00bb\u00a0? Cependant, la mitsva du jour de Kipour consiste \u00e0 ce que tout Isra\u00ebl fasse ensemble t\u00e9chouva<\/em>\u00a0; aussi les sages ont-ils pr\u00e9vu que chacun r\u00e9cite le Vidou\u00ef<\/em> au pluriel, pour tout Isra\u00ebl, \u00e0 la mani\u00e8re dont le Grand-pr\u00eatre se confessait, pour tout Isra\u00ebl.<\/p>\n

De plus, il arrive que celui qui n\u2019a pas faut\u00e9 par lui-m\u00eame ait une responsabilit\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00e9gard des fautes commises par les membres de sa famille et ses amis, parce qu\u2019il aurait pu protester contre leurs fautes et s\u2019en est abstenu, ou parce qu\u2019il aurait pu les rapprocher de la t\u00e9chouva <\/em>et ne s\u2019y est pas efforc\u00e9\u00a0; il se peut aussi que, s\u2019il avait servi d\u2019exemple et de mod\u00e8le, ses proches se seraient \u00e9lev\u00e9s spirituellement et n\u2019auraient point p\u00e9ch\u00e9. De plus, tous les Juifs sont solidaires les uns des autres (kol Isra\u00ebl \u2018ar\u00e9vim z\u00e9 laz\u00e9<\/em>), et tous sont comme un seul et m\u00eame corps, comprenant de nombreux membres\u00a0; aussi chaque faute que commet un membre du peuple juif appartient \u00e0 l\u2019ensemble d\u2019Isra\u00ebl. Aussi le Vidou\u00ef <\/em>est-il \u00e9galement n\u00e9cessaire aux justes, car, par son biais, ils s\u2019amendent de la part qu\u2019ils d\u00e9tiennent dans la faute d\u2019autrui, et \u00e9veillent en cela tout Isra\u00ebl \u00e0 la t\u00e9chouva<\/em> (S\u00e9fer \u2018Hassidim<\/em> 601, Rabbi Isaac Louria, Ben Ich \u2018Ha\u00ef, Ki tissa<\/em>).<\/p>\n

Le Vidou\u00ef <\/em>doit \u00eatre r\u00e9cit\u00e9 debout, et c\u2019est ainsi que l\u2019on se tient, jusqu\u2019\u00e0 la conclusion\u00a0: \u2018Al \u2018hata\u00efm ch\u00e9-anou \u2018hayavim \u2018al\u00e9hem arba\u2019 mitot beit-din (\u2026) M\u00e9lekh mo\u2019hel v\u00e9-sol\u00e9a\u2019h<\/em> (\u00ab\u00a0pour les fautes pour lesquelles nous sommes passibles des quatre types de peine capitale que peut prononcer le tribunal rabbinique\u2026 Roi qui pardonne et absout\u00a0\u00bb) (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 607, 3\u00a0; Michna Beroura<\/em> 10). Il est bon d\u2019incliner la t\u00eate ou de se prosterner quelque peu quand on r\u00e9cite le Vidou\u00ef<\/em>, afin de se confesser avec soumission. Certains embellissent la mitsva en se prosternant v\u00e9ritablement, comme on le fait quand on r\u00e9cite la b\u00e9n\u00e9diction Modim<\/em> dans la \u2018Amida (Chn\u00e9 Lou\u2019hot Habrit<\/em>). Certaines personnes souhaiteraient bien pratiquer cet embellissement, mais la prosternation prolong\u00e9e leur est difficile\u00a0; en ce cas, il sera bon de se prosterner durant la r\u00e9citation du passage Achamnou, bagadnou\u2026<\/em> (\u00ab\u00a0Nous nous sommes rendus coupables, nous avons trahi\u2026\u00a0\u00bb)\u00a0; puis, pour le passage \u2018Al \u2018heth\u2026<\/em> (\u00ab\u00a0Pour les fautes que nous avons commises devant toi\u2026\u00a0\u00bb), on se contentera de s\u2019incliner l\u00e9g\u00e8rement. On a coutume de se battre la poitrine avec le poing, tandis qu\u2019on r\u00e9cite le Vidou\u00ef<\/em>, comme si l\u2019on reconnaissait\u00a0: \u00ab\u00a0C\u2019est mon c\u0153ur qui m\u2019a conduit \u00e0 la faute\u00a0\u00bb (Michna Beroura<\/em> 607, 11)[3]<\/a><\/sup>.<\/p>\n

\n
\n
\n[i]<\/a>. Ce que nous traduisons ici par \u00ab\u00a0manquement\u00a0\u00bb.<\/p>\n

[j]<\/a>. Nous traduisons simplement ici par \u00ab\u00a0faute\u00a0\u00bb. Celui qui commet un \u2018avon<\/em> vise la jouissance qu\u2019il en tire.<\/p>\n

[k]<\/a>. Nous traduisons ici par \u00ab\u00a0p\u00e9ch\u00e9\u00a0\u00bb. Celui qui commet un p\u00e9cha\u2019<\/em> n\u2019en tire pas de jouissance, mais vise la d\u00e9sob\u00e9issance en tant que telle.<\/p>\n

[l]<\/a>. Ici dans un sens g\u00e9n\u00e9ral, incluant les diff\u00e9rentes cat\u00e9gories de fautes.<\/p>\n

[2]<\/a>. Certains estiment que l\u2019on ne s\u2019acquitte pas de l\u2019obligation du Vidou\u00ef<\/em> en disant simplement \u2018hatati, \u2018aviti, pacha\u2019ti<\/em> (j\u2019ai failli, j\u2019ai faut\u00e9, j\u2019ai p\u00e9ch\u00e9)\u00a0; il faut encore d\u00e9clarer le d\u00e9tail de ses fautes, et, \u00e0 cette fin, r\u00e9citer la version achamnou, bagadnou, gazalnou\u2026<\/em> (\u00ab\u00a0nous nous sommes rendus coupables, nous avons trahi, vol\u00e9, etc.\u00a0\u00bb) (Chn\u00e9 Lou\u2019hot Habrit<\/em>, Pricha<\/em>).<\/p>\n

Bien que, dans cette version, on ne cite pas non plus tous les types de faute, on en cite n\u00e9anmoins un plus grand nombre que dans la version courte, et on les \u00e9nonce suivant l\u2019ordre alphab\u00e9tique dans son entier, de sorte que l\u2019on consid\u00e8re que toutes les fautes y sont incluses, explicitement ou allusivement.<\/p>\n

Il est juste de confesser \u00e9galement les fautes de ses anc\u00eatres (Cha\u2019ar\u00e9 T\u00e9chouva<\/em> 1, 40)\u00a0; aussi le texte du Vidou\u00ef<\/em> est-il ainsi introduit\u00a0: \u00ab\u00a0Mais nous et nos p\u00e8res avons failli, faut\u00e9, p\u00e9ch\u00e9\u00a0\u00bb (Chn\u00e9 Lou\u2019hot Habrit<\/em>). Il y a en cela une id\u00e9e profonde, car tout en observant la mitsva d\u2019honorer ses parents, l\u2019homme doit corriger les mauvaises habitudes qui se sont attach\u00e9es \u00e0 sa famille\u00a0; et lorsqu\u2019il confesse les fautes de ses anc\u00eatres, il s\u2019en d\u00e9tache et peut les corriger. S\u2019il ne les confessait pas, il serait \u00e0 craindre que, sans y pr\u00eater garde, il ne r\u00e9p\u00e9t\u00e2t ces fautes. De cela aussi, on s\u2019acquitte par la version g\u00e9n\u00e9rale du Vidou\u00ef<\/em> (Achamnou, bagadnou<\/em>, etc.)\u00a0; mais quand il y a \u00e0 cela une utilit\u00e9 pour sa t\u00e9chouva<\/em>, il est pr\u00e9f\u00e9rable de citer explicitement ces fautes, comme nous le verrons ci-apr\u00e8s, \u00a7 6.<\/p>\n

[m]<\/a>.\u2018Hamasnou<\/em> peut se traduire\u00a0: nous avons pris de force [le bien d\u2019autrui].<\/p>\n

[3]<\/a>. Il faut veiller \u00e0 se tenir debout d\u00e8s le commencement du Vidou\u00ef<\/em>, c\u2019est-\u00e0-dire depuis les mots \u05d0\u05dc\u05d5\u05d4\u05d9\u05e0\u05d5 \u05d5\u05d0\u05dc\u05d5\u05d4\u05d9 \u05d0\u05d1\u05d5\u05ea\u05d9\u05e0\u05d5 (\u00ab\u00a0Notre Dieu et Dieu de nos p\u00e8res\u00a0\u00bb) [ou\u00a0: \u05d0\u05e0\u05d0 \u05d4’ \u05d0\u05dc\u05d5\u05d4\u05d9\u05e0\u05d5 (\u00ab\u00a0De gr\u00e2ce, \u00c9ternel notre Dieu\u00a0\u00bb)], que l\u2019on prononce en introduction \u00e0 \u05d0\u05e9\u05de\u05e0\u05d5, \u05d1\u05d2\u05d3\u05e0\u05d5 (\u00ab\u00a0Nous nous sommes rendus coupables, nous avons trahi\u2026\u00a0\u00bb), et jusqu\u2019\u00e0 la fin, \u05e2\u05dc \u05d7\u05d8\u05d0\u05d9\u05dd \u05e9\u05d0\u05e0\u05d5 \u05d7\u05d9\u05d9\u05d1\u05d9\u05dd \u05e2\u05dc\u05d9\u05d4\u05dd \u05d0\u05e8\u05d1\u05e2 \u05de\u05d9\u05ea\u05d5\u05ea… \u05de\u05dc\u05da \u05de\u05d5\u05d7\u05dc \u05d5\u05e1\u05d5\u05dc\u05d7 (\u00ab\u00a0Pour les fautes pour lesquelles nous sommes passibles d\u2019une des quatre peines capitales\u2026\u00a0Roi qui pardonne et absout\u00a0\u00bb). Certes, selon ceux des rites qui n\u2019obligent pas l\u2019assembl\u00e9e \u00e0 r\u00e9citer le Vidou\u00ef<\/em> durant la r\u00e9p\u00e9tition de la \u2018Amida, il suffit de rester debout lorsque l\u2019officiant dit la partie principale du Vidou\u00ef<\/em> (\u05d0\u05d1\u05dc \u05d0\u05e0\u05d7\u05e0\u05d5 \u05d5\u05d0\u05d1\u05d5\u05ea\u05d9\u05e0\u05d5 \u05d7\u05d8\u05d0\u05e0\u05d5, \u00ab\u00a0mais nous avons faut\u00e9, nous et nos p\u00e8res\u00a0\u00bb) (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 607, 8). Mais en pratique, tout le monde a l\u2019usage de r\u00e9citer le Vidou\u00ef<\/em> pendant la r\u00e9p\u00e9tition de la \u2018Amida\u00a0; d\u00e8s lors, il faut se tenir debout pendant toute sa dur\u00e9e (Michna Beroura<\/em> 607, 10). Celui \u00e0 qui il est difficile de rester debout tout ce temps, restera debout pendant la partie principale du Vidou\u00ef<\/em>\u00a0[c\u2019est-\u00e0-dire l\u2019introduction \u00e0 Achamnou<\/em>] ; s\u2019il le peut, il est pr\u00e9f\u00e9rable qu\u2019il reste \u00e9galement debout pendant la partie Achamnou, bagadnou\u2026<\/em><\/p>\n

Inclination du corps\u00a0: nombre de personnes ont coutume de s\u2019incliner un peu ou de pencher quelque peu la t\u00eate. D\u2019autres ont coutume de se prosterner v\u00e9ritablement, comme on le fait pendant Modim<\/em> (Chn\u00e9 Lou\u2019hot Habrit<\/em>). Celui \u00e0 qui il est difficile de se prosterner, et qui souhaiterait pratiquer cette rigueur, se prosternera pendant la partie principale du Vidou\u00ef<\/em> \u2013 comme on le fait durant Modim <\/em>\u2013, et, si on le peut, pendant le paragraphe Achamnou, bagadnou\u2026<\/em> \u00e9galement, tandis que l\u2019on se contentera d\u2019incliner l\u00e9g\u00e8rement la t\u00eate pendant le reste des confessions.<\/p>\n

Les Ashk\u00e9nazes et les S\u00e9farades ont coutume de battre leur poitrine durant la r\u00e9citation d\u2019Achamnou, bagadnou\u2026 <\/em>et de \u2018Al \u2018heth<\/em>. Certes, \u00e0 partir du passage \u05e2\u05dc \u05d7\u05d8\u05d0\u05d9\u05dd \u05e9\u05d0\u05e0\u05d5 \u05d7\u05d9\u05d9\u05d1\u05d9\u05dd \u05e2\u05dc\u05d9\u05d4\u05dd \u05e2\u05d5\u05dc\u05d4 (\u00ab\u00a0Pour les fautes pour lesquelles nous sommes passibles d\u2019un sacrifice de \u2018ola\u00a0<\/em>\u00bb), nombreux sont ceux qui s\u2019abstiennent de s\u2019incliner et de battre leur poitrine, car le texte devient alors plus g\u00e9n\u00e9ral, sans la mention ch\u00e9\u2019hatanou l\u00e9fan\u00e9kha<\/em> (\u00ab\u00a0que nous avons commises devant Toi\u00a0\u00bb). Parmi les Y\u00e9m\u00e9nites, nombreux sont ceux qui n\u2019ont point l\u2019usage de se battre la poitrine durant le Vidou\u00ef<\/em>.<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

\u00c0 l\u2019\u00e9poque du Temple, le Grand-pr\u00eatre (Cohen gadol) se confessait, le jour de Kipour, au nom de tout Isra\u00ebl, comme il est dit\u00a0: \u00ab\u00a0Aaron imposera ses deux mains sur la t\u00eate du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les fautes des enfants d\u2019Isra\u00ebl, tous leurs p\u00e9ch\u00e9s, selon tous leurs manquements\u00a0\u00bb (Lv 16, 21). […]<\/p>\n","protected":false},"author":10,"featured_media":0,"comment_status":"closed","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[163],"tags":[],"class_list":["post-3720","post","type-post","status-publish","format-standard","hentry","category-15-07"],"yoast_head":"\n04. 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