{"id":3963,"date":"2014-04-02T00:03:04","date_gmt":"2014-04-01T21:03:04","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=3963"},"modified":"2018-11-12T10:30:46","modified_gmt":"2018-11-12T08:30:46","slug":"14-02-03","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/14-02-03\/","title":{"rendered":"03. La mitsva de l\u2019homme"},"content":{"rendered":"
Il convient que, quelques heures avant l\u2019union, l\u2019homme d\u00e9clare \u00e0 sa femme son amour, et son ardente attente de leur union. De cette fa\u00e7on, elle aussi s\u2019\u00e9veillera, de mani\u00e8re correspondante, \u00e0 l\u2019amour et au d\u00e9sir. L\u2019un et l\u2019autre veilleront, durant ces heures, \u00e0 ne pas parler de sujets susceptibles d\u2019engendrer entre eux quelque controverse, ni de sujets capables de cr\u00e9er de la tension chez l\u2019un d\u2019eux, afin de ne pas porter atteinte \u00e0 la joie de la mitsva. Nos sages enseignent que celui qui aborde un sujet susceptible d\u2019ab\u00eemer la joie de la mitsva, est destin\u00e9 \u00e0 en rendre compte un jour, comme il est dit\u00a0: \u00ab\u00a0Car voici, Il forme les montagnes et cr\u00e9e le vent, et r\u00e9v\u00e8le \u00e0 l\u2019homme quelle fut sa propre conversation\u00a0\u00bb (Am 4, 13). Nos ma\u00eetres commentent\u00a0: \u00ab\u00a0M\u00eame une conversation superflue entre l\u2019homme et sa femme\u00a0\u00bb (\u2018Haguiga<\/em> 5a, selon le commentaire du Raavad\u00a0; Ba\u00eft \u2018Hadach<\/em> sur Ora\u2019h \u2018Ha\u00efm<\/em> 280, 2).<\/p>\n Quand ils commenceront \u00e0 se rapprocher l\u2019un de l\u2019autre, c\u2019est une mitsva pour l\u2019homme que de dire express\u00e9ment son amour \u00e0 l\u2019\u00e9gard de sa femme\u00a0; il est bon qu\u2019il ne fasse l\u2019\u00e9conomie d\u2019aucun compliment, sur sa beaut\u00e9, ses qualit\u00e9s, tout cela en fonction de ce qu\u2019il sait \u00eatre r\u00e9jouissant pour elle (Zohar<\/em> I 49b, Tiqoun\u00e9 Zohar<\/em> 57a). Il n\u2019inventera pas de compliments mensongers, mais approfondira la pens\u00e9e de son amour et formulera des compliments sinc\u00e8res. Certes, quand les paroles sont sinc\u00e8res, on peut exag\u00e9rer, car ce n\u2019est qu\u2019en raison de notre propre manque que nous ne percevons pas que l\u2019exag\u00e9ration apparente est en r\u00e9alit\u00e9 plus proche de la v\u00e9rit\u00e9 (cf. Ketoubot <\/em>17a).<\/p>\n Au titre de la mitsva, se trouve le fait d\u2019enlacer la femme, de l\u2019embrasser de ses l\u00e8vres, et de la caresser en tout endroit agr\u00e9able, et de toute mani\u00e8re r\u00e9jouissante. La mitsva consiste \u00e0 progresser \u00e9tape par \u00e9tape, des endroits dont le contact est agr\u00e9able \u00e0 ceux qui excitent davantage, jusqu\u2019\u00e0 l\u2019endroit dont la stimulation apporte le maximum d\u2019excitation et de jouissance. Chaque femme doit savoir o\u00f9 cet endroit se trouve, de fa\u00e7on qu\u2019elle puisse, si c\u2019est n\u00e9cessaire, guider son mari pour qu\u2019il sache comment la r\u00e9jouir. Et puisque chaque personne diff\u00e8re de son semblable, une partie de la mitsva consiste dans le fait que les \u00e9poux se parlent \u00e0 c\u0153ur ouvert, sur ce qui leur procure du plaisir, que l\u2019homme demande \u00e0 la femme comment il pourrait lui donner davantage de jouissance, et qu\u2019elle lui r\u00e9ponde et s\u2019en ouvre \u00e0 lui. \u00c0 partir de cette \u00e9tape, o\u00f9 l\u2019homme donne \u00e0 sa femme une grande jouissance, les \u00e9poux s\u2019uniront totalement. Chez la majorit\u00e9 des couples, il est bon que l\u2019homme fasse en sorte que sa femme parvienne la premi\u00e8re au sommet du plaisir, puis ensuite lui-m\u00eame, faute de quoi il serait \u00e0 craindre qu\u2019il perde son ardeur et ne parvienne pas \u00e0 la r\u00e9jouir int\u00e9gralement. Il faut pr\u00e9ciser qu\u2019autrefois, \u00e0 ce qu\u2019il semble, les femmes, dans la majorit\u00e9 des cas, parvenaient au sommet du plaisir au cours de l\u2019union proprement dite (le co\u00eft). De nos jours, pour diff\u00e9rentes raisons, de nombreuses femmes n\u2019y parviennent pas au cours de l\u2019union elle-m\u00eame, mais seulement par le biais de la caresse de l\u2019endroit consid\u00e9r\u00e9. Dans ces conditions, telle est la mitsva\u00a0; puis, une fois ce sommet atteint par la femme, les \u00e9poux s\u2019uniront pleinement.<\/p>\n De tout temps, les disciples des sages et les gens de Torah ont eu soin de r\u00e9jouir leurs femmes comme il convient. Aussi, les sages mettent en garde le Juif contre le fait de marier sa fille \u00e0 un ignorant (\u2018am haarets<\/em>), car \u00ab\u00a0quiconque marie sa fille \u00e0 un ignorant, c\u2019est comme s\u2019il la contraignait et la pla\u00e7ait devant un lion\u00a0: de m\u00eame qu\u2019un lion d\u00e9chire sa proie et la mange de mani\u00e8re \u00e9hont\u00e9e, de m\u00eame l\u2019ignorant frappe, co\u00efte et n\u2019\u00e9prouve point de honte\u00a0\u00bb (Pessa\u2019him<\/em> 49b). En d\u2019autres termes, de m\u00eame que le lion d\u00e9chire sa proie et commence \u00e0 en manger la chair alors qu\u2019elle est toujours vivante, de m\u00eame l\u2019ignorant s\u2019accouple pour satisfaire son d\u00e9sir, et n\u2019attend pas que sa femme \u00e9prouve du plaisir et parvienne \u00e0 la jouissance[3]<\/a><\/sup>.<\/p>\n