{"id":4070,"date":"2014-04-05T00:15:12","date_gmt":"2014-04-04T21:15:12","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=4070"},"modified":"2018-12-13T13:44:41","modified_gmt":"2018-12-13T11:44:41","slug":"14-05-15","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/14-05-15\/","title":{"rendered":"15. Contraception avant la premi\u00e8re naissance"},"content":{"rendered":"
Dans le cas normal, il est interdit au jeune couple d\u2019utiliser la contraception avant la naissance de leur premier enfant. En effet, la mitsva de cro\u00eetre et de multiplier est une pleine obligation, assortie d\u2019un temps. Nos sages disent \u00e0 ce propos\u00a0: \u00ab\u00a0Jusqu\u2019\u00e0 ce que l\u2019homme atteigne vingt ans, le Saint b\u00e9ni soit-Il si\u00e8ge et attend de voir quand donc il se mariera\u00a0; d\u00e8s lors que l\u2019homme a atteint vingt ans sans \u00eatre mari\u00e9, le Saint b\u00e9ni soit-Il dit\u00a0: \u201cQue ses os pourrissent\u201d\u00a0\u00bb\u00a0; cela, parce que cet homme n\u2019a pas encore commenc\u00e9 d\u2019accomplir la mitsva de procr\u00e9er (Qidouchin <\/em>29b\u00a0; Ma\u00efmonide, Ichout<\/em> 15, 2\u00a0; cf. ci-dessus, \u00a7 7). Certes, nous avons vu que, de nos jours, il est permis, en cas de n\u00e9cessit\u00e9, de repousser le mariage jusqu\u2019\u00e0 vingt-quatre ans (\u00a7 9)\u00a0; mais ceux qui ont le m\u00e9rite de se marier avant cela ne sont pas autoris\u00e9s \u00e0 faire obstacle, de leur propre fait, \u00e0 l\u2019accomplissement de l\u2019obligation de procr\u00e9er.<\/p>\n Ce n\u2019est qu\u2019en cas de n\u00e9cessit\u00e9 pressante, lorsque la femme souffre d\u2019une maladie physique ou psychique, qu\u2019il devient permis d\u2019\u00e9viter la conception, m\u00eame avant la premi\u00e8re naissance, afin de pouvoir pr\u00e9alablement gu\u00e9rir. Une telle permission doit \u00eatre pes\u00e9e de fa\u00e7on tr\u00e8s r\u00e9fl\u00e9chie, apr\u00e8s r\u00e9ception de l\u2019avis d\u2019un m\u00e9decin craignant Dieu.<\/p>\n De m\u00eame, quand les membres du couple craignent que leur lien ne soit pas stable, et qu\u2019il est \u00e0 craindre qu\u2019ils ne soient contraints de se s\u00e9parer, il est bon qu\u2019ils utilisent la contraception jusqu\u2019\u00e0 ce que le lien les unissant se consolide. Cette autorisation vaut, g\u00e9n\u00e9ralement, pour une p\u00e9riode de six mois \u00e0 un an.<\/p>\n Un autre motif peut conduire \u00e0 consid\u00e9rer la situation des \u00e9poux comme un cas de n\u00e9cessit\u00e9 pressante\u00a0: c\u2019est lorsque les deux \u00e9poux se trouvent engag\u00e9s dans un cursus d\u2019\u00e9tudes particuli\u00e8rement difficiles, par exemple des \u00e9tudes m\u00e9dicales. Quand personne ne peut leur venir en aide, et que, estiment-ils, une grossesse et un accouchement auraient pour effet d\u2019emp\u00eacher l\u2019un d\u2019eux, au moins, d\u2019achever ses \u00e9tudes, de sorte qu\u2019il perdrait la possibilit\u00e9 de r\u00e9aliser son aspiration, d\u2019exprimer ses talents et d\u2019apporter \u00e0 la soci\u00e9t\u00e9 sa contribution, en exer\u00e7ant une profession qui lui convient, le dommage serait tr\u00e8s significatif, pour toute la vie. Par cons\u00e9quent, il est permis aux \u00e9poux, en cas de n\u00e9cessit\u00e9 pressante, d\u2019utiliser la contraception. Cela, \u00e0 condition que la contraception n\u2019ait pas pour effet d\u2019entamer leur possibilit\u00e9 d\u2019accomplir l\u2019obligation de cro\u00eetre et de multiplier, telle que d\u00e9finie par nos sages, c\u2019est-\u00e0-dire la possibilit\u00e9 d\u2019avoir quatre ou cinq enfants (comme expliqu\u00e9 ci-dessus, \u00a7 6). Cette question doit \u00eatre examin\u00e9e attentivement par une autorit\u00e9 rabbinique.<\/p>\n Si l\u2019on se trouve face \u00e0 un jeune couple en germe, qui, uni par un lien fort, projette de se marier dans l\u2019avenir, et qui demande ce qu\u2019il est pr\u00e9f\u00e9rable de faire\u00a0: se marier et utiliser la contraception jusqu\u2019\u00e0 l\u2019ach\u00e8vement des \u00e9tudes professionnelles, ou repousser le mariage jusqu\u2019\u00e0 l\u2019ach\u00e8vement desdites \u00e9tudes, la halakha consiste \u00e0 se marier et \u00e0 ne pas utiliser la contraception pour le moment. Mais s\u2019ils ne sont pr\u00eats \u00e0 appliquer que l\u2019une des deux solutions susmentionn\u00e9es, il vaut mieux qu\u2019ils se marient et utilisent la contraception, car, en retardant leur mariage, ils transgresseraient un interdit suppl\u00e9mentaire\u00a0: la pens\u00e9e de la faute, et l\u2019emp\u00eachement de la mitsvat \u2018ona<\/em>[14]<\/a><\/sup>.<\/p>\n