Il est interdit de dire ou de penser \u00e0 des choses saintes en un lieu dans lequel se trouve un excr\u00e9ment ou quelque autre chose malodorante, car il est dit : \u00ab\u00a0Tu te tourneras (vers la fosse) et recouvriras tes d\u00e9jections. Car l\u2019Eternel ton Dieu marche \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur de ton camp (\u2026) et ton camp sera saint\u00a0\u00bb (Dt 23, 14-15). Cette r\u00e8gle comporte de nombreux d\u00e9tails, nous en apprendrons quelques-uns.<\/p>\n
Tout ce qui se trouve autour de l\u2019homme, dans un rayon de quatre amot<\/em> (environ deux m\u00e8tres), est consid\u00e9r\u00e9 comme son \u00ab\u00a0camp\u00a0\u00bb\u00a0; par cons\u00e9quent, s\u2019il se trouve une ordure \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur de ses quatre amot<\/em>, son camp n\u2019est pas saint, et il est interdit d\u2019y prier. Si l\u2019ordure se trouve face \u00e0 lui1<\/a><\/sup>, tout le temps qu\u2019il peut la voir, il lui est interdit de prier. Et si son odeur se r\u00e9pand, il faut s\u2019\u00e9loigner de quatre amot<\/em> \u00e0 partir de l\u2019endroit o\u00f9 l\u2019odeur n\u2019est plus perceptible2<\/a><\/sup>. Pour le Roq\u00e9a\u2019h<\/em>, en revanche, cette odeur s\u2019appelle toujours odeur principale (r\u00e9a\u2019h ra\u2019 ch\u00e9-yech lo iqar<\/em>), et non d\u00e9riv\u00e9e. Les A\u2019haronim sont \u00e9galement partag\u00e9s sur la question. (Le Yalqout Yossef<\/em> tome I p. 130, note 16, se r\u00e9clame de la majorit\u00e9 des d\u00e9cisionnaires pour \u00eatre indulgent). Cf. Michna Beroura<\/em>, introduction au chapitre 79, septi\u00e8me r\u00e8gle\u00a0; Michna Beroura<\/em> 79, 17 et 76, 3, et Kaf Ha\u2019ha\u00efm<\/em> 79, 1 laissent entendre en pratique qu\u2019il y a lieu d\u2019\u00eatre rigoureux a priori.<\/strong>]. Celui-l\u00e0 m\u00eame dont le sens de l\u2019odorat est alt\u00e9r\u00e9 doit s\u2019\u00e9loigner, comme ceux dont l\u2019odorat est intact (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 79, 1).<\/p>\n A la r\u00e8gle r\u00e9gissant la d\u00e9jection humaine, s\u2019apparente \u00e9galement la r\u00e8gle r\u00e9gissant toute chose d\u00e9grad\u00e9e qui a contract\u00e9 une mauvaise odeur au point que les gens en sont ordinairement d\u00e9rang\u00e9s. Par cons\u00e9quent, il faut s\u2019\u00e9loigner d\u2019une charogne, d\u2019un excr\u00e9ment animal malodorant, de la m\u00eame fa\u00e7on que l\u2019on s\u2019\u00e9loigne d\u2019un excr\u00e9ment humain (Michna Beroura <\/em>79, 23). Pour une vomissure, si son odeur est mauvaise, la r\u00e8gle s\u2019apparente \u00e0 celle de l\u2019excr\u00e9ment. Si elle ne d\u00e9gage pas de mauvaise odeur, certains d\u00e9cisionnaires sont indulgents et ne l\u2019apparentent pas \u00e0 l\u2019excr\u00e9ment (voir Michna Beroura<\/em> 76, 20\u00a0et Ich\u00e9 Isra\u00ebl<\/em> 51, 12).<\/p>\n Si l\u2019on a lu le Ch\u00e9ma Isra\u00ebl ou si l\u2019on a pri\u00e9 dans les quatre coud\u00e9es d\u2019un excr\u00e9ment, on ne s\u2019est pas acquitt\u00e9 de cette mitsva et l\u2019on doit r\u00e9p\u00e9ter le Ch\u00e9ma ou la pri\u00e8re. M\u00eame si l\u2019on ignorait qu\u2019un excr\u00e9ment se trouvait l\u00e0 et que l\u2019on ait n\u00e9anmoins faut\u00e9 en ne v\u00e9rifiant pas la propret\u00e9 du lieu, on ne s\u2019est pas rendu quitte de son obligation de r\u00e9citer le Ch\u00e9ma ou de prier, d\u00e8s lors qu\u2019il y avait une crainte raisonnable qu\u2019il se trouv\u00e2t un excr\u00e9ment. Si, en revanche, il n\u2019y avait pas de raison de penser qu\u2019un excr\u00e9ment se trouvait dans cet endroit, on est a posteriori quitte de son obligation (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 76, 8\u00a0; Michna Beroura<\/em> 31).<\/p>\n Les d\u00e9cisionnaires sont partag\u00e9s au sujet des b\u00e9n\u00e9dictions qui suivent et pr\u00e9c\u00e8dent la lecture du Ch\u00e9ma et des autres b\u00e9n\u00e9dictions que l\u2019on aurait dites \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur des quatre amot<\/em> entourant un excr\u00e9ment. Certains disent que, puisque l\u2019on a transgress\u00e9, ce faisant, un interdit de la Torah, on n\u2019est pas quitte de son obligation et l\u2019on doit r\u00e9p\u00e9ter ces b\u00e9n\u00e9dictions (Michna Beroura <\/em>185, 7 et B\u00e9our Halakha<\/em>). D\u2019autres disent que les sages n\u2019ont \u00e9t\u00e9 exigeants qu\u2019au sujet du Ch\u00e9ma et de la \u2018Amida, mais qu\u2019en ce qui concerne les autres b\u00e9n\u00e9dictions, on est a posteriori quitte de son obligation (\u2018Hay\u00e9 Adam <\/em>3, 33\u00a0; Qitsour Choul\u2019han<\/em> \u2018<\/em>Aroukh<\/em> 5, 10\u00a0; Kaf Ha\u2019ha\u00efm<\/em> 76, 37\u00a0; 185, 14). Puisque cette question est d\u00e9battue, il n\u2019y a pas lieu de r\u00e9p\u00e9ter ces b\u00e9n\u00e9dictions, car il s\u2019agit d\u2019un cas de doute.<\/p>\n Il est interdit de dire ou de penser \u00e0 des choses saintes en un lieu dans lequel se trouve un excr\u00e9ment ou quelque autre chose malodorante, car il est dit : \u00ab\u00a0Tu te tourneras (vers la fosse) et recouvriras tes d\u00e9jections. Car l\u2019Eternel ton Dieu marche \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur de ton camp (\u2026) et ton camp […]<\/p>\n","protected":false},"author":9,"featured_media":0,"comment_status":"closed","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[57],"tags":[],"class_list":["post-504","post","type-post","status-publish","format-standard","hentry","category-02-03"],"yoast_head":"\n\n