{"id":516,"date":"2016-02-04T00:02:00","date_gmt":"2016-02-03T22:02:00","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=516"},"modified":"2017-01-04T09:45:10","modified_gmt":"2017-01-04T07:45:10","slug":"02-04-02","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/02-04-02\/","title":{"rendered":"02 \u2013 Une \u2018hazanout (cantillation synagogale) d\u00e9sint\u00e9ress\u00e9e"},"content":{"rendered":"
Les officiants doivent avoir pour intention de faire, par leur chant, honneur au Ciel. Mais de ceux qui prolongent leurs vocalises dans le seul but de s\u2019enorgueillir de leur belle voix, le verset dit\u00a0: \u00ab\u00a0Elle a donn\u00e9 de la voix contre moi, aussi l\u2019ai-je prise en haine\u00a0\u00bb (Jr 12, 8). En effet, ceux-l\u00e0 font de la pri\u00e8re sainte un outil au service de leur vanit\u00e9. M\u00eame celui dont la seule intention est de chanter pour l\u2019honneur du Ciel ne devra pas prolonger son chant \u00e0 l\u2019exc\u00e8s, afin de ne pas importuner l\u2019assembl\u00e9e (Rachba, Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 53, 11).<\/p>\n Il est interdit aux officiants de redoubler des mots, que ce soit dans les b\u00e9n\u00e9dictions ou dans le Qaddich, car cela modifierait la forme fix\u00e9e par les sages. Et dans les cas o\u00f9 le redoublement des mots entra\u00eenerait une alt\u00e9ration du sens de la b\u00e9n\u00e9diction, ces mots suppl\u00e9mentaires seraient consid\u00e9r\u00e9s comme une interruption, ce qui obligerait l\u2019officiant \u00e0 reprendre la b\u00e9n\u00e9diction \u00e0 son d\u00e9but. En revanche, si le redoublement de mots n\u2019entra\u00eene pas d\u2019alt\u00e9ration du sens, l\u2019officiant n\u2019a pas, a posteriori, \u00e0 r\u00e9p\u00e9ter la b\u00e9n\u00e9diction, puisque celle-ci n\u2019a pas \u00e9t\u00e9 interrompue par quelque autre sujet (voir Igrot Moch\u00e9<\/em>, Ora\u2019h \u2018Ha\u00efm<\/em> II, 22, Yabia\u2019 Omer <\/em>6, 7).<\/p>\n Il faut veiller \u00e0 ne pas nommer, ni comme officiant r\u00e9gulier, ni comme officiant ponctuel lors des jours redoutables, un chanteur habitu\u00e9 \u00e0 chanter des chansons au contenu vulgaire1<\/a><\/sup>(Rama, Ora\u2019h \u2018Ha\u00efm<\/em> 53, 25).<\/p>\n Les d\u00e9cisionnaires sont partag\u00e9s sur la question suivante\u00a0: est-il permis d\u2019utiliser, dans la pri\u00e8re et les chants liturgiques, des m\u00e9lodies emprunt\u00e9es \u00e0 des chants vulgaires\u00a0? En pratique, lorsque les paroles du chant vulgaire ne sont pas connues de l\u2019assembl\u00e9e, on a l\u2019usage d\u2019\u00eatre indulgent, et l\u2019on modifie \u00e7a et l\u00e0 la m\u00e9lodie d\u2019origine afin de l\u2019adapter aux paroles de la pri\u00e8re. Mais si le chant est connu de l\u2019assembl\u00e9e, on ne peut utiliser sa m\u00e9lodie pour les besoins de la pri\u00e8re car, au moment o\u00f9 elle serait chant\u00e9e, les fid\u00e8les se souviendraient\u00a0 de son contenu vulgaire, et la kavana<\/em> des fid\u00e8les risquerait d\u2019en \u00eatre affect\u00e9e2<\/a><\/sup>.<\/p>\n\n