{"id":900,"date":"2016-04-12T03:00:55","date_gmt":"2016-04-12T00:00:55","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=900"},"modified":"2018-03-21T09:28:38","modified_gmt":"2018-03-21T07:28:38","slug":"04-12-03","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/04-12-03\/","title":{"rendered":"03. Faut-il, en surveillant les matsot, former l\u2019intention d\u2019accomplir une mitsva\u00a0?"},"content":{"rendered":"
Le fait de \u00ab\u00a0garder\u00a0\u00bb les matsot pour les besoins de la consommation obligatoire de la matsa, le soir du s\u00e9der, a deux significations. La premi\u00e8re est d\u2019exercer une surveillance suppl\u00e9mentaire, sp\u00e9ciale, contre la fermentation. La seconde ressortit \u00e0 l\u2019intention<\/em>\u00a0: il faut que la fabrication de la matsa se fasse dans une intention particuli\u00e8re, celle pr\u00e9cis\u00e9ment de faire une matsa qui soit destin\u00e9e \u00e0 l\u2019accomplissement d\u2019une mitsva (matsat mitsva<\/em>). \u00c0 cette fin, il faut veiller \u00e0 faire p\u00e9trir et \u00e0 faire cuire les matsot par des Juifs, qui soient majeurs, et dont on puisse \u00eatre certain qu\u2019ils dirigeront leur pens\u00e9e dans l\u2019intention de produire une matsa destin\u00e9e \u00e0 la mitsva\u00a0; cela exclut les non-Juifs, les enfants, les personnes psychiquement d\u00e9ficientes, dont on ne peut attendre qu\u2019ils exercent leur intention correctement (Che\u00efltot<\/em>, Rachba).<\/p>\n Certains d\u00e9cisionnaires, toutefois, contestent la seconde signification. D\u2019apr\u00e8s eux, le devoir de \u00ab\u00a0garder\u00a0\u00bb les matsot oblige seulement, s\u2019agissant des matsot destin\u00e9es \u00e0 la consommation obligatoire du soir du s\u00e9der, \u00e0 une surveillance particuli\u00e8re contre la fermentation\u00a0; mais il n\u2019est pas n\u00e9cessaire que la fabrication m\u00eame des matsot proc\u00e8de d\u2019une intention pr\u00e9cise. Par cons\u00e9quent, les non-Juifs et les mineurs sont, eux aussi, aptes au p\u00e9trissage et \u00e0 la cuisson de la matsa destin\u00e9e \u00e0 la mitsva, \u00e0 condition qu\u2019un Juif adulte les surveille, afin qu\u2019ils se h\u00e2tent dans leur ouvrage, et que leur p\u00e2te ne fermente point. La surveillance de ce Juif adulte s\u2019exercera, elle, dans le but d\u2019obtenir une matsa destin\u00e9e \u00e0 la mitsva (matsat mitsva<\/em>) (Rabbi Aharon Hal\u00e9vi).<\/p>\n En pratique, au moment du p\u00e9trissage, il faut veiller \u00e0 ce que les deux significations de la surveillance se r\u00e9alisent. Aussi faut-il veiller \u00e0 ce que ce soient des Juifs qui p\u00e9trissent les matsot destin\u00e9es \u00e0 la mitsva, les mettent \u00e0 cuire, qu\u2019ils le fassent avec prudence, afin que la p\u00e2te ne fermente pas, et que, de plus, ils le fassent en formant une intention sp\u00e9cifique\u00a0: que ces matsot servent \u00e0 accomplir la mitsva de consommer la matsa. Au moment de la moisson et de la mouture, en revanche, on peut se contenter de la premi\u00e8re signification. Aussi peut-on faire moissonner et moudre le bl\u00e9 par des non-Juifs, \u00e0 condition qu\u2019un Juif se tienne aupr\u00e8s d\u2019eux et surveille leur travail, afin qu\u2019aucune fermentation ne se produise (Choul\u2019han \u2018Aroukh<\/em> 460, 1, Michna Beroura <\/em>460, 3, Cha\u2019ar Hatsioun<\/em> 4)[3]<\/a><\/sup>.<\/p>\n A priori, il faut d\u00e9clarer express\u00e9ment, en commen\u00e7ant d\u2019accomplir les actes n\u00e9cessaires \u00e0 la confection des matsot, que \u00ab\u00a0tout est fait pour les besoins de la matsa destin\u00e9e \u00e0 la mitsva\u00a0\u00bb (l\u00e9-chem matsat mitsva<\/em>). Si l\u2019on s\u2019est content\u00e9 de penser \u00e0 cela, sans le d\u00e9clarer verbalement, on est quitte a posteriori (B\u00e9our Halakha<\/em> 460, 1, d\u2019apr\u00e8s Peri M\u00e9gadim<\/em>). L\u2019intention devra porter sp\u00e9cifiquement sur la matsat mitsva<\/em> (matsa destin\u00e9e \u00e0 la mitsva), que l\u2019on mange le soir du s\u00e9der. Si l\u2019intention a simplement port\u00e9 sur la \u00ab\u00a0matsa de Pessa\u2019h\u00a0\u00bb, on est n\u00e9anmoins quitte (Choul\u2019han \u2018Aroukh Harav<\/em> 453, 14).<\/p>\n