{"id":902,"date":"2016-04-12T04:00:25","date_gmt":"2016-04-12T01:00:25","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=902"},"modified":"2018-03-21T09:29:09","modified_gmt":"2018-03-21T07:29:09","slug":"04-12-04","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/04-12-04\/","title":{"rendered":"04. Validit\u00e9 des matsot faites \u00e0 la main et des matsot faites \u00e0 la machine (pour accomplir la mitsva de consommer la matsa, le soir du s\u00e9der)"},"content":{"rendered":"
D\u00e8s l\u2019\u00e9poque o\u00f9 sont apparues des machines \u00e0 confectionner les matsot, une grande controverse opposa les d\u00e9cisionnaires. Cette controverse a pour sujet deux questions\u00a0: a) Les matsot qui sont fabriqu\u00e9es par la machine sont-elles cach\u00e8res, sans crainte d\u2019aucune fermentation\u00a0? b) Peut-on accomplir, par de telles matsot, la mitsva de manger de la matsa le soir du s\u00e9der\u00a0?<\/p>\n
En ce qui concerne la crainte de la fermentation, on s\u2019accorde aujourd\u2019hui \u00e0 dire que tout d\u00e9pend de la nature de la machine, et de la surveillance rabbinique exerc\u00e9e. Aussi, tant qu\u2019il y a des surveillants dignes de confiance, qui v\u00e9rifient qu\u2019aucun risque de fermentation n\u2019affecte les matsot, celles-ci sont cach\u00e8res. C\u2019est ainsi que des justes et des personnes anim\u00e9es de la crainte de Dieu ont coutume de manger, \u00e0 Pessa\u2019h, des matsot faites \u00e0 la machine.<\/p>\n
En revanche, la deuxi\u00e8me question est encore d\u00e9battue. Selon certains, la mitsva de surveiller les matsot oblige \u00e0 ce qu\u2019une intention explicite \u2013 celle de produire de la matsat mitsva<\/em> (matsa destin\u00e9e \u00e0 accomplir la mitsva) \u2013 pr\u00e9side \u00e0 tout le processus de p\u00e9trissage et de cuisson. Or une machine ne peut former d\u2019intention. Par cons\u00e9quent, on ne saurait accomplir la mitsva de consommer la matsa, le soir du s\u00e9der, avec de la matsa fabriqu\u00e9e m\u00e9caniquement.<\/p>\n Mais la majorit\u00e9 des d\u00e9cisionnaires estiment que l\u2019on peut s\u2019acquitter de cette obligation par le biais de matsa fabriqu\u00e9e m\u00e9caniquement, ce pour plusieurs raisons. Premi\u00e8rement, certains Richonim, tels que Rabbi Aharon Hal\u00e9vi, estiment que la mitsva de surveiller les matsot consiste \u00e0 s\u2019assurer qu\u2019il n\u2019y ait point de fermentation. Or peu importe que cette surveillance s\u2019exerce tandis que l\u2019on fait les matsot \u00e0 la main, ou qu\u2019elle s\u2019exerce en contr\u00f4lant l\u2019activit\u00e9 d\u2019une machine. De plus, c\u2019est l\u2019homme qui met en marche la machine\u00a0; et s\u2019il la met en marche dans l\u2019intention que soient fabriqu\u00e9es des matsot mitsva<\/em>, c\u2019est cette intention qui pr\u00e9sidera \u00e0 toute l\u2019activit\u00e9 de la machine.<\/p>\n En pratique, on peut accomplir la mitsva de manger de la matsa, le soir du s\u00e9der, avec des matsot faites \u00e0 la machine. Mais nombreux sont ceux qui apportent \u00e0 la mitsva un suppl\u00e9ment de perfection (hidour<\/em>), en prenant des matsot faites \u00e0 la main, produites sous une bonne surveillance rabbinique. Il n\u2019est toutefois pas n\u00e9cessaire de manger, pendant tout le repas de la soir\u00e9e du s\u00e9der, de la matsa faite \u00e0 la main. Le hidour<\/em> consiste \u00e0 manger de la matsa faite \u00e0 la main toutes les fois que, au cours de la soir\u00e9e pascale, il nous est explicitement prescrit de manger une mesure d\u2019un kaza\u00eft<\/em>, en tant que mitsva (sur la notion de kaza\u00eft<\/em>, et sur les quatre mesures de matsa que l\u2019on doit manger lors du s\u00e9der, cf. chap. 16 \u00a7 22-25)[4]<\/a><\/sup>.<\/p>\n