{"id":922,"date":"2016-04-13T06:00:12","date_gmt":"2016-04-13T03:00:12","guid":{"rendered":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/?p=922"},"modified":"2018-03-21T09:49:05","modified_gmt":"2018-03-21T07:49:05","slug":"04-13-06","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ph.yhb.org.il\/fr\/04-13-06\/","title":{"rendered":"06. L\u2019interdit de consommer de la matsa le 14 nissan"},"content":{"rendered":"
Nos sages ont interdit de manger de la matsa la veille de Pessa\u2019h, afin que la matsa soit ch\u00e8re \u00e0 nos yeux au moment o\u00f9 nous la consommons, le soir suivant, et afin que l\u2019on puisse nettement distinguer ce que l\u2019on mange avant Pessa\u2019h, de la consommation de la matsa le soir du s\u00e9der. Cet interdit s\u2019applique \u00e9galement aux petits enfants, d\u00e8s lors qu\u2019ils comprennent le propos de la matsa, qui rappelle la sortie d\u2019Egypte. Il est en revanche permis d\u2019en nourrir, la veille de Pessa\u2019h, ceux des petits enfants qui ne comprennent pas cela.<\/p>\n
L\u2019interdit court \u00e0 partir de l\u2019aube (\u2018alot hacha\u2019har<\/em>). Certains sont rigoureux pour eux-m\u00eames, et s\u2019abstiennent de matsa d\u00e8s la n\u00e9om\u00e9nie (Roch \u2018hodech) du mois de nissan\u00a0; d\u2019autres ont coutume de s\u2019en abstenir trente jours avant Pessa\u2019h. Mais du point de vue de la stricte obligation, ce n\u2019est que le 14 nissan que l\u2019on doit s\u2019abstenir de consommer de la matsa (Michna Beroura<\/em> 471, 12)[6]<\/a><\/sup>.<\/p>\n Dans les camps de l\u2019arm\u00e9e isra\u00e9lienne et dans les h\u00f4pitaux, on a l\u2019habitude de br\u00fbler le \u2018hamets plusieurs jours avant Pessa\u2019h\u00a0; en effet, si l\u2019on ne proc\u00e9dait pas ainsi, il serait \u00e0 craindre que du \u2018hamets rest\u00e2t dans les cuisines et les campements. Pour que les malades et les soldats aient de quoi manger, on leur donne de la matsa les jours qui pr\u00e9c\u00e8dent Pessa\u2019h\u00a0; mais la veille de Pessa\u2019h elle-m\u00eame, ils doivent s\u2019en abstenir.<\/p>\n L\u2019interdit de manger de la matsa \u00e0 la veille de Pessa\u2019h s\u2019applique \u00e9galement \u00e0 des fragments de matsa p\u00e9tris au vin ou \u00e0 l\u2019huile. M\u00eame si l\u2019on cuit au four un tel m\u00e9lange, tant que ces morceaux conservent l\u2019aspect de la matsa, la b\u00e9n\u00e9diction qui y est associ\u00e9e reste hamotsi l\u00e9\u2019hem min haarets<\/em> (\u00ab\u00a0B\u00e9ni sois-Tu\u2026 qui fais sortir le pain de la terre\u00a0\u00bb), et il est interdit de les consommer la veille de Pessa\u2019h. En revanche, si les fragments p\u00e9tris et cuits ont perdu leur aspect de matsa, leur b\u00e9n\u00e9diction est bor\u00e9 min\u00e9 m\u00e9zonot<\/em> (\u00ab\u00a0\u2026 qui cr\u00e9es diff\u00e9rentes sortes de nourriture\u00a0\u00bb), et il devient permis de les consommer la veille de Pessa\u2019h (ainsi qu\u2019il ressort des propos du Rama 471, 2 et du Michna Beroura<\/em> 19-20). Certains d\u00e9cisionnaires sont rigoureux, \u00e0 cet \u00e9gard\u00a0: selon eux, m\u00eame si l\u2019on \u00e9miette la matsa en de petits d\u00e9bris, au point de les rendre semblables \u00e0 de la farine de matsa, et qu\u2019on les p\u00e9trisse \u00e0 l\u2019huile ou avec quelque liquide sucr\u00e9, puis qu\u2019on en fasse des g\u00e2teaux ou des petits fours secs, qui perdent ainsi tout aspect de matsa, il reste interdit de les manger \u00e0 la veille de Pessa\u2019h. La raison en est que la b\u00e9n\u00e9diction hamotsi <\/em>n\u2019est pas devenue \u00e9trang\u00e8re \u00e0 de tels d\u00e9bris. En effet, si l\u2019on en mange une quantit\u00e9 telle que cette consommation doive \u00eatre consid\u00e9r\u00e9e comme un repas, dont ces g\u00e2teaux constituent l\u2019\u00e9l\u00e9ment principal, on devra pr\u00e9alablement dire la b\u00e9n\u00e9diction hamotsi<\/em>. Par cons\u00e9quent, le statut de matsa n\u2019a pas encore quitt\u00e9 ces fragments\u00a0; d\u00e8s lors, l\u2019interdit de manger de la matsa \u00e0 la veille de Pessa\u2019h s\u2019applique \u00e9galement \u00e0 des p\u00e2tisseries \u00e0 base de farine de matsa (Gaon de Vilna, Rav Kook, \u2018Hazon Ich<\/em>).<\/p>\n En revanche, si, de ces miettes de matsa, on a fait des boulettes que l\u2019on a ensuite cuites \u00e0 l\u2019eau, il sera permis, suivant tous les avis, de les manger \u00e0 la veille de Pessa\u2019h\u00a0: apr\u00e8s cuisson \u00e0 l\u2019eau, les miettes n\u2019ont plus le statut de matsa, car elles constituent d\u00e9sormais un mets poch\u00e9 (tavchil<\/em>) et non cuit au four (maaf\u00e9<\/em>), de sorte que la b\u00e9n\u00e9diction \u00e0 r\u00e9citer pour leur consommation sera m\u00e9zonot<\/em> (b\u00e9n\u00e9diction des p\u00e2tisseries, et non du pain), m\u00eame si l\u2019on en mange une quantit\u00e9 telle que cela devient la partie essentielle du repas (Michna Beroura<\/em> 20). Dans le cas m\u00eame o\u00f9 l\u2019on poche une matsa enti\u00e8re, d\u2019une mesure d\u2019un kaza\u00eft<\/em>, et en d\u00e9pit du fait que ladite matsa requiert la b\u00e9n\u00e9diction hamotsi<\/em>, la majorit\u00e9 des d\u00e9cisionnaires estiment qu\u2019il sera permis de la manger \u00e0 la veille de Pessa\u2019h (comme nous le\u00a0 verrons ci-apr\u00e8s, chap. 14, note 1)[7]<\/a><\/sup>.<\/p>\n