Bien qu’il faille a priori porter des vêtements honorables quand on s’apprête à prier, on peut, quand il est difficile de se changer, prier dans des vêtements ordinaires, l’essentiel étant qu’ils ne soient pas méprisables. Aussi, la femme qui se livre aux travaux de son ménage ou s’occupe de ses enfants, et n’a pas le temps de s’habiller différemment à l’approche de la prière, est autorisée à prier dans ses vêtements ordinaires ou dans une tunique d’intérieur (‘halouq) convenable que l’on porte chez soi ; car tant qu’elle n’a pas honte d’ouvrir la porte de sa maison ainsi vêtue, ces vêtements ne sont pas considérés comme méprisables pour elle.
On ne prie pas en pyjama (Michna Beroura 91, 11). Mais il est permis à un malade de prier en pyjama, car il est admis que tel est le vêtement du malade, même quand des gens importants viennent lui rendre visite.
On ne récite pas la ‘Amida en manteau de pluie, en bottes ou en gants, car il n’est pas d’usage de se tenir ainsi devant des personnes distinguées (Michna Beroura 91, 12). Mais s’il fait très froid, ces effets ne portent pas atteinte à l’honneur dû à la prière ; aussi est-il permis alors de porter imperméable ou gants. De même, en un lieu où tout le monde a l’habitude d’aller en bottes, il est permis d’en porter pendant la ‘Amida.
De la même façon, quand elles sont en excursion, les filles peuvent prier telles qu’elles sont habillées pour cette sortie, à condition que leurs vêtements soient conformes aux règles de la pudeur. Quand bien même de tels vêtements, portés chez soi, ne seraient pas considérés comme honorables, et seraient peut-être même regardés comme un peu méprisables, ils sont, quoi qu’il en soit, considérés comme acceptables en excursion ; même si un personnage important se présentait alors, ces filles ne sentiraient pas la nécessité de se changer. Aussi, dès lors que ces vêtements d’excursion restent pudiques, il est permis de prier avec eux tant que dure la sortie[4].