Pniné Halakha

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04. Espèces incluses dans l’interdit

Les aliments connus pour être interdits au titre des légumineuses sont les suivants : riz, luzerne, pois, millet, sorgho, pois chiche, fenugrec (‘hilba), graines de tournesol, moutarde, sarrasin (koussémet, à ne pas confondre avec l’épeautre, kousmin, qui est une céréale interdite à Pessa’h), cumin, vesce, haricot sec, louf[b], soja, sapir[c], lentille, fève, lupin (tramousse), pavot, lin, carvi (kerouya), chanvre, haricot, sésame, graines de lupin, maïs, graines de trèfle, tamarin (datte indienne). Les produits fabriqués à partir de ces qitniot sont, eux aussi, inclus dans l’interdit coutumier, tels que les cornflakes (pétales de maïs), la farine de maïs, ou les galettes de riz. Le safran (que l’on appelait autrefois karkom) est permis, de même que le curcuma (kourkoum). Mais quand il est à craindre que de la farine soit mêlée au safran, celui-ci est interdit.

La moutarde et le lin ne sont pas des légumineuses, mais on a pris l’usage de les interdire parce qu’ils croissent sous forme de cosses, comme les légumineuses. L’aneth et les graines de coriandre ne sont pas des légumineuses, mais il faut bien les trier, car des grains de blé y sont fréquemment mêlés.

Concernant les cacahuètes, les usages divergent. À Jérusalem et dans de nombreux endroits, on s’abstient d’en manger (Miqraé Qodech 2, 60). En Lituanie, on avait l’usage d’en manger. Dans le cas où l’on ne saurait pas quel était l’usage de sa famille à cet égard, on pourra en manger (Igrot Moché, Ora’h ‘Haïm III 63).

La fécule de pomme de terre est autorisée à Pessa’h. Il n’y a pas lieu de dire que, au titre de la coutume interdisant les légumineuses, il faudrait interdire toute chose dont on fait de la farine ; en effet, seuls les produits que les grands Richonim ashkénazes avaient coutume d’interdire sont inclus dans la défense traditionnelle ; or il n’y avait pas alors de pommes de terre en Europe, si bien qu’elles échappent à l’interdit (Igrot Moché, Ora’h ‘Haïm III 63).

Concernant le quinoa, certains auteurs sont rigoureux, car il ressemble à une légumineuse ; d’autres sont indulgents, et estiment que l’interdit coutumier ne s’y applique pas, puisque ce n’est que dans la dernière génération que l’on a commencé à le consommer. De plus, ses graines sont beaucoup plus petites que celles des céréales, de sorte qu’on peut les en distinguer facilement. En pratique, l’opinion indulgente est principale, à condition de bien trier les graines ; ceux qui s’en tiennent à la position rigoureuse seront bénis pour cela.


[b]. Plante citée par la Michna, qui serait l’arum palestinien, ou une plante de l’espèce colocasia, dont les tubercules sont comestibles après plusieurs ébullitions.

[c]. Autre plante citée par la Michna. Selon les avis, il s’agirait d’une sorte de fève, de la vesce de Narbonne ou du haricot mungo.

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