Pniné Halakha

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06. Viande et œufs

Le statut de la viande, de bovin comme de poulet, est comparable à celui du lait. Si l’animal a été abattu avant Pessa’h, la viande n’est en rien problématique, même si l’animal avait mangé du ‘hamets. Il faut cependant prêter attention au fait qu’il peut se trouver des grains d’orge fermentés dans son estomac, qui n’avaient pas eu le temps d’être digérés ; aussi faut-il jeter ce qui se trouve dans l’estomac. Si c’est pendant Pessa’h que la bête a été abattue, il faut distinguer : si la bête appartenait à des non-Juifs, et qu’ils l’aient nourrie de ‘hamets avant l’abattage, les décisionnaires sont partagés. Certains sont rigoureux, et interdisent de manger cette viande, d’autres sont indulgents. Si la bête appartenait à un Juif qui l’a nourrie de ‘hamets à Pessa’h, il y a lieu de s’abstenir d’acheter une telle viande.

En pratique, en Israël, la viande est généralement vendue empaquetée, et sur l’emballage doit figurer le tampon de l’organisme rabbinique certifiant que le produit est cachère pour Pessa’h. Et bien que l’animal ait été abattu avant Pessa’h, de sorte qu’il n’est pas problématique qu’il ait été nourri de ‘hamets, il faut une garantie rabbinique spécifique à Pessa’h, afin de prévenir les cas de chute de ‘hamets dans la viande, durant tout le processus s’étendant de l’abattage à l’empaquetage.

La même règle s’applique aux œufs : s’ils ont été achetés avant Pessa’h, et quoique l’on ait nourri les poules de ‘hamets, les œufs ne posent aucun problème de cacheroute pour la fête. En effet, c’est de manière permise que l’on avait nourri les poules de ‘hamets. Mais si les poules ont mangé le ‘hamets pendant Pessa’h, de deux choses l’une : si elles appartiennent à un non-Juif, les décisionnaires sont partagés quant au fait de savoir s’il est permis de manger les œufs ; et si elles sont à un Juif, bien que certains soient indulgents, il faut être rigoureux et s’abstenir d’acheter ces œufs. En pratique, il n’y a pas de surveillance rabbinique sur les œufs pondus pendant Pessa’h ; aussi est-ce un supplément de perfection apporté à la pratique que d’acheter des œufs pondus avant Pessa’h[8].

Une autre question a été soulevée quant aux œufs : celle de l’inscription qui y est tamponnée ; certains ont craint qu’il ne s’y trouvât du ‘hamets, et que quelque particule ne pût s’en détacher, tombant dans un aliment prévu pour Pessa’h. Or le Rav Whitman nous a fait savoir que tous les œufs commercialisés à partir des centres de tri relevant du Conseil israélien des poulaillers (à l’exclusion des œufs de contrebande) sont tamponnés avant Pessa’h, avec un tampon ne présentant aucun risque de trace de ‘hamets (ces œufs sont marqués par une série d’étoiles).


[8]. Il n’y a certes pas d’interdiction, pour ceux qui veulent être indulgents, à acheter des œufs qui ont été pondus à Pessa’h, bien qu’ils ne soient pas garantis rabbiniquement. Nous avons vu en effet que, même si les poules appartiennent à un Juif et qu’il les ait nourries de ‘hamets, certains décisionnaires sont indulgents. De plus, la majorité de ce que mangent les poules à Pessa’h n’est pas composée de ‘hamets, si bien que, de l’avis même des décisionnaires rigoureux, il est douteux que ces œufs soient interdits. C’est donc un cas de doute double (sfeq sfeqa) dans le domaine d’une norme rabbinique.

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