Pniné Halakha

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08. Les enfants

C’est une mitsva que d’éduquer les enfants aux commandements. Dès qu’un garçon ou une fille arrive au stade où il comprend le propos de la Méguila, et peut en écouter toute la lecture conformément à la halakha, il faut l’y éduquer. Cela ne dépend pas tant de l’âge que du développement individuel de chaque enfant. Puisque la durée de la lecture est longue, de nombreux enfants deviennent capables d’écouter toute la Méguila, conformément à la halakha, après l’âge de neuf ans.

C’est une bonne coutume que d’amener aussi les enfants plus petits, de cinq ou six ans, à la synagogue, pour qu’ils y entendent la Méguila. Bien qu’ils n’aient pas encore atteint l’ « âge de l’éducation » (guil ‘hinoukh) à l’égard de la lecture de la Méguila en tant que telle – puisqu’ils ne peuvent être attentifs à son écoute intégrale –, il est bon de les amener, puisqu’ils comprennent au moins le propos général de cette lecture. Par contre, il ne faut pas amener à la synagogue les enfants plus petits, qui risquent de déranger l’écoute de la Méguila. On doit avoir soin de ne pas faire preuve, en matière éducative, d’un souci de piété qui serait au détriment des autres fidèles, lesquels risquent de pâtir des perturbations desdits enfants[9].

Afin d’éveiller la joie, et d’attirer l’attention des enfants, il est d’usage que le public lise quatre versets de la Méguila à haute voix, versets qui résument le miracle dans son commencement et sa fin ; après cela, le lecteur répète chacun des versets, en les lisant dans le rouleau (Rama 690, 17, Michna Beroura 689, 16, d’après le Mordekhi et le Levouch).

Ces versets sont : Ich yehoudi… (Est 2, 5 : « Un homme Juif vivait à Suse, la capitale, dont le nom était Mordekhaï… ») ; Ou-Mordekhaï yatsa (8, 15 : « Mordekhaï sortit de chez le roi en costume royal… ») ; La-Yehoudim (8, 16 : « Pour les Juifs, ce n’étaient que lumière et joie… ») ; Ki Mordekhaï (10, 3 : « Car le Juif Mordekhaï était le second du roi »).

Il semble que la coutume consistant à « frapper » (conspuer) le nom d’Haman en agitant des crécelles quand il est mentionné soit, elle aussi, destinée, dans une large mesure, à éveiller l’attention des enfants durant leur écoute de la Méguila. Il faut toutefois faire attention de ne pas transformer l’accessoire en principal : on prendra notamment grand soin de ne pas faire de bruit quand le lecteur poursuit sa récitation de la Méguila (Choul’han ‘Aroukh 690, 17, cf. Michna Beroura 59 et Béour Halakha).


[9]. Le Choul’han ‘Aroukh 689, 1 explique que le devoir des enfants, quant à l’écoute de la Méguila, procède du devoir d’éducation ; au paragraphe 6, l’auteur dit qu’il est bon de les amener à la synagogue. Des propos du Levouch et du sidour du Ya’avets, il ressort que ceux dont parle ici le Choul’han ‘Aroukh sont les enfants qui comprennent sur quoi, généralement, porte la Méguila, mais qui ne peuvent pas encore accomplir la mitsva conformément à la halakha ; par exemple, ils ne peuvent compléter par eux-mêmes les versets dont ils n’ont pas entendu tous les mots récités par le lecteur. Bien que le Béour Halakha ad loc. explique le passage autrement, il ne semble pas y avoir de différence pratique avec ce que nous avons écrit. Cf. encore Michna Beroura 689, 3, 16-18 ; Hilkhot ‘Hag Be’hag 7, 1*, 17, Pisqé Techouvot 689, 8, Torat Hamo’adim 5, 10.

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