Pniné Halakha

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06.Les ‘hatanim de la Torah

On distingue quatre montées (‘alyot) particulièrement importantes, à Sim’hat Torah ; et la plus importante de toutes est celle par laquelle on achève la lecture du Pentateuque. Celui qui monte à ce moment est nommé ‘hatan Torah (litt. « fiancé de la Torah »).

La montée qui la précède est, elle aussi, importante, parce que celui qui y est appelé récite la bénédiction en compagnie de tous les enfants ; on l’appelle, comme nous le disions au précédent paragraphe, le ‘hatan Me’ona, du nom du premier mot de ce fragment. On nomme cette montée « montée de tous les enfants » (‘aliat kol hane’arim).

Tout de suite après la clôture de la Torah, on apporte un autre rouleau, et l’on fait monter un appelé supplémentaire pour y lire le début de la Genèse. C’est un grand mérite que d’accéder à une telle portion, et l’on appelle cet appelé le ‘hatan Béréchit (litt. « fiancé de la Genèse »). Cette montée exprime l’attachement à la Torah : lors même que l’on a achevé de lire celle-ci, nous ne nous séparons pas d’elle, fût-ce une heure, mais nous reprenons sa lecture au commencement (Michna Beroura 668, 10).

Après la montée du ‘hatan Béréchit, on apporte un troisième rouleau, et l’on appelle le maftir. On y lit le passage de la paracha Pin’has relatif aux sacrifices de la fête (Choul’han ‘Aroukh 668, 2).

On a coutume de lire, comme haftara, le début du livre de Josué, parce que tout le but vers lequel tend la Torah est de voir accomplis ses commandements sur la terre d’Israël. Aussi, après l’achèvement de la lecture du Pentateuque, il convient de commencer celle de Josué, livre « dans lequel réside la valeur de la terre d’Israël » (cf. Nédarim 22b). Une autre raison à cela est qu’on y lit les importants versets portant sur la valeur de la Torah : « Seulement, sois très fort et courageux, pour accomplir fidèlement toute la Torah que t’a ordonnée Moïse mon serviteur. Ne t’écarte d’elle ni à droite ni à gauche, afin que tu réussisses en toutes tes voies. Ce livre de la Torah ne quittera pas ta bouche, et tu le méditeras jour et nuit » (Jos 1, 7-8). De plus, il convient, tout de suite après la clôture du Pentateuque, de commencer l’étude des Prophètes.

En de nombreux endroits, on a coutume de vendre ces quatre alyot importantes à ceux qui contribuent par leurs nombreux dons à la synagogue et aux étudiants de Torah. Dans certaines communautés, la coutume est d’honorer de ces montées honorifiques des érudits de la Torah ou des dirigeants communautaires. Quand la chose risque de provoquer des controverses, parce qu’il est difficile de décider qui il convient d’honorer davantage, il est préférable de « vendre » ces alyot à ceux qui sont prêts à offrir, pour elles, la somme la plus élevée. Il est bon que l’acheteur soit également un érudit, ou l’un des notables de l’assemblée (Knesset Haguedola, Bikouré Ya’aqov 669, 3). En certains lieux, les personnes fortunées qui achètent les montées honorent les érudits en leur offrant la leur ; et leur mérite est grand, car d’un même geste ils font un important don à la synagogue et honorent la Torah.

Dans certaines communautés, il est d’usage que tous les appelés qui le peuvent prennent sur eux, au moment de leur montée à Sim’hat Torah, de faire un don pour le Talmud-Torah et pour l’entretien de la synagogue (Michna Beroura 669, 7).

Celui qui a déjà été appelé à la Torah au même titre que les autres fidèles, et que les administrateurs veulent honorer en lui confiant une des alyot « de clôture » – celle du ‘hatan Torah, du ‘hatan Me’ona, du ‘hatan Béréchit ou du maftir –, est autorisé à monter de nouveau au séfer-Torah, et il n’y a pas à cela de crainte de bénédiction vaine. Mais celui qui est monté en tant que ‘hatan Torah ne montera pas tout de suite après en tant que ‘hatan Béréchit : il y aurait à cela une atteinte à l’honneur du premier rouleau de la Torah, car on paraîtrait être contraint de monter au second au motif que le premier était invalide (Elya Rabba, Peri Mégadim, Bikouré Ya’aqov 669, 4, Michna Beroura 2). Il est permis d’appeler un cohen ou un lévi comme ‘hatan Torah ou ‘hatan Béréchit (Maharil, Bikouré Ya’aqov 669, 4).

La coutume ashkénaze est d’appeler, le soir de Sim’hat Torah, après les danses (haqafot), trois fidèles au séfer-Torah. Ce qui est lu est la paracha Vézot haberakha, et les appelés récitent les bénédictions relatives à cette lecture (Michna Beroura 669, 15).

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