Pniné Halakha

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02.La lecture

La lecture de la Torah, lors de la cérémonie du Haqhel, doit obligatoirement se faire dans la langue sainte, l’hébreu, comme il est dit : « Tu donneras lecture de cette Loi » (Dt 31, 11), c’est-à-dire cette loi-même, telle qu’elle est écrite. Ceux-là même qui ne comprennent pas la langue sainte ont l’obligation de l’écouter, telle qu’elle fut donnée au Sinaï (Sota 32a, Maïmonide, ‘Haguiga 3, 5-6).

Le passage lu commençait au début du Deutéronome et s’achevait par le premier paragraphe du Chéma (Dt 1, 1 à 6, 9). Cette lecture enseigne longuement les préparations à faire à l’approche de l’entrée en terre d’Israël, quelle fut la faute des explorateurs et leur punition, la conquête du versant oriental du Jourdain et les supplications de Moïse notre maître afin d’être autorisé à entrer dans le pays. Après cela, on apprend largement ce que fut l’événement du Sinaï, ce qu’est l’interdit de l’idolâtrie, et l’avertissement, adressé aux générations d’Israël, de garder la Torah et les commandements, d’éduquer à cela ses enfants, grâce à quoi on jouira d’une longue vie sur la bonne terre. Cette lecture se poursuit par le premier paragraphe du Chéma, qui renferme le fondement de la mitsva qu’est la foi, et la mitsva d’aimer l’Éternel.

Après cela, on lisait la paracha Véhaya im chamoa’, deuxième paragraphe du Chéma (Dt 11, 13-21), dont l’objet est la préservation des mitsvot et le principe de rétribution – récompense et châtiment.

Puis on lisait deux paragraphes consacrés au prélèvement des dîmes : ‘Asser te’asser (« Tu prélèveras la dîme… », Dt 14, 22-27) et Ki tekhalé le’asser (« Quand tu auras achevé le prélèvement de la dîme », ibid. 26, 12-15). On revenait ensuite en arrière dans le Deutéronome, en lisant le paragraphe consacré au roi et à ses obligations (ibid. 17, 14-20). On achevait par la lecture des bénédictions et des malédictions (ibid. chap. 28), où l’on apprend quelle récompense est réservée au peuple d’Israël s’il garde la Torah et les mitsvot, et quelle punition s’il ne les garde point (Sota 41a).

Selon Maïmonide, à partir du paragraphe consacré aux dîmes, on lit de façon continue toutes les parachot, jusqu’à la fin du chapitre des bénédictions et des malédictions (Dt 14, 22 à 28, 69). Cette longue lecture contient de très nombreuses mitsvot, cent trente-huit, qui, pour les unes, apparaissent pour la première fois dans ces passages (commandements 473 à 611, d’après la numération du Séfer Ha’hinoukh), et d’autres qui sont déjà mentionnées dans de précédents livres du Pentateuque. Les mitsvot incluses dans ces parachot traitent des prélèvements et dîmes, des dons (tsédaqa) aux pauvres, et l’on y trouve de nombreuses mitsvot qui se rapportent aux relations de l’homme à son prochain, telles que la restitution de l’objet trouvé, l’interdit du prêt à intérêt, l’investiture de juges et les lois judiciaires. D’autres mitsvot, nombreuses, ont trait à la royauté et à la guerre, à la prophétie et à la prêtrise, au mariage et à ses principes ; et d’autres encore, nombreuses aussi, sont relatives aux interdits d’idolâtrie et de sorcellerie[1].


[1]. Maïmonide, ‘Haguiga 3, 3, se fonde à cet égard sur le Talmud de Jérusalem (Sota 7, 8), et sa version de la Michna accrédite cette thèse. La règle que nous rapportions en premier lieu suit la version de la Michna dont nous disposons dans les éditions du Talmud de Babylone (Sota 41a), d’après laquelle on lit la seconde paracha traitant des dîmes avant celle qui est relative au roi, bien que, dans la Torah, elle suive celle-ci ; cela, afin de joindre l’une à l’autre les deux parachot traitant des dîmes. Selon Rachi, il existait une autre version de la michna, d’après laquelle, après la seconde paracha relative aux dîmes, on lisait les bénédictions et les malédictions du chapitre 28 ; et ce n’est qu’à la fin qu’on lisait la paracha du roi. 

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