Pniné Halakha

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04. Valeur des bénédictions de la Torah

Après que le pays fut dévasté et le peuple juif exilé de sa terre, se posa la grande question : « Pourquoi le pays a-t-il été détruit ? » (Jr 9, 11). Tout le monde savait, bien sûr, que c’était en raison de nos fautes que nous avions été exilés de notre terre. La question était d’identifier la faute fondamentale en raison de laquelle avait commencé l’écroulement spirituel qui avait mené à la destruction. Le Talmud raconte que cette question fut posée aux sages, aux prophètes et aux anges de service, mais que ceux-ci ne surent que répondre ; jusqu’à ce que le Saint béni soit-Il en personne vînt expliquer : « L’Eternel dit : “Parce qu’ils ont abandonné ma Torah, que je leur avais enseignéeˮ » (Jr 9, 12). Comme l’expliquent les sages du Talmud, l’intention prêtée au verset est que les Juifs ne prononçaient pas de bénédiction sur la Torah avant de s’adonner à son étude (Nédarim 81a) : certes, ils étudiaient véritablement la Torah ; mais parce qu’ils ne se référaient pas à celle-ci comme à un enseignement divin révélé, cela leur était compté comme un abandon de la Torah divine. Car celui qui étudie la Torah comme quelqu’une des sciences humaines n’est en rien considéré comme s’adonnant à l’étude de la Torah. En revanche, dire les bénédictions de la Torah comme il convient signifie que notre approche de l’étude toranique émane de la foi (émouna) et du lien à Celui qui donne cette Torah.

Nos sages demandent encore dans la Guémara (Nédarim 81a) : pourquoi tous les fils d’érudits ne poursuivent-ils pas la voie de leurs pères et ne deviennent-ils pas érudits à leur tour ? Les parents se sont pourtant évertués à éduquer leurs enfants à marcher dans leur voie, à s’adonner toute leur vie à l’étude de la Torah ! Pourquoi donc n’ont-ils pas réussi à éduquer tous leurs enfants à cela ? De plus, à cette époque, c’était chose très habituelle qu’un fils poursuivît le métier de son père, les fils de menuisiers devenaient menuisiers, les fils de cultivateurs étaient à leur tour cultivateurs, et ainsi de tous. La question de la Guémara se pose donc avec d’autant plus d’acuité : pourquoi une proportion relativement élevée d’enfants d’érudits ne sont-ils pas érudits eux-mêmes ? Plusieurs explications sont données à cela dans le Talmud, la dernière d’entre elles étant celle de Ravina : « Parce qu’ils ne disent pas la bénédiction de la Torah préalablement à son étude ». Cela signifie que, bien souvent, les enfants d’érudits n’étudient la Torah que parce qu’ils ont vu leur père l’étudier ; comme tous les enfants qui aiment imiter leurs parents, eux aussi s’efforcent d’étudier la Torah. Or il est impossible d’acquérir la Torah autrement que par une étude faite pour la gloire du Ciel (léchem Chamayim), en établissant une relation personnelle avec Celui qui donne la Torah ; aussi, ces enfants qui n’étudient que par routine et par imitation de leurs pères ne voient-ils pas de bénédiction naître de leur étude.

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