Pniné Halakha

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04 – Quelques règles relatives à l’évitement de la perte

Même quand il n’est pas certain que la perte ait bien lieu, par exemple dans le cas où l’on ne sait pas clairement si les nuisibles causeront un dommage significatif à la plantation, il est permis d’accomplir un travail pour éviter la perte, tant que cette situation douteuse est du type de celles que les gens craignent habituellement, et qui les conduisent à interrompre leurs vacances afin de s’en occuper (Béour Halakha 537, 1, passage commençant par Davar). Cependant, quand il n’est pas extérieurement reconnaissable que le travail est fait pour se préserver d’une perte, il faut a priori l’accomplir discrètement, afin que les observateurs n’en concluent pas que l’on peut être indulgent dans un cas d’interdit (Mo’ed Qatan 12b, Choul’han ‘Aroukh 538, 2).

Celui qui travaille au titre de davar ha-aved doit minimiser ses efforts : s’il est possible d’éviter la perte par un travail simple, on n’exécutera pas de travail complexe (Rama 537, 1). Par conséquent, quand un vêtement s’est souillé de façon telle que, si on ne le lessivait pas immédiatement, il s’abîmerait, il est préférable de le lessiver à la machine plutôt qu’à la main.

Une perte spirituelle est, elle aussi, considérée comme davar ha-aved. Par exemple, si l’on a en tête de nouveaux enseignements de Torah (des ‘hidouchim), et que l’on craigne de les oublier, il sera permis de les écrire afin qu’ils ne soient pas oubliés. Si l’on sait écrire par ordinateur, il sera préférable de les écrire par ce moyen, et non à la main, afin de minimiser l’effort.

Quand il est permis de travailler au titre de davar ha-aved, il est permis d’employer des ouvriers pour les besoins de l’évitement de la perte, et de leur payer leur travail. Si c’est possible, il est préférable d’employer des ouvriers juifs qui n’ont pas de quoi se nourrir pendant la fête. S’il ne se trouve pas de tels ouvriers, il sera préférable de prendre des ouvriers non-juifs. Quand il n’y a pas d’autre possibilité, l’entrepreneur fera lui-même le travail ; s’il ne le peut pas, il lui sera permis d’employer des ouvriers juifs qui ont des besoins à combler pour la fête ; et puisqu’il ne faut pas leur faire perdre gratuitement leur repos festif, on devra les payer pour leur travail (Rama 542, 1, Michna Beroura 5, Cha’ar Hatsioun 8).

Si une canalisation d’eau, à l’intérieur du mur, a éclaté, et que cela cause un dommage, il est permis de réparer la canalisation, car il s’agit d’un cas de davar ha-aved. Mais il est interdit de refermer le mur ensuite, et de le repeindre, puisque de tels travaux ne sont pas nécessaires à l’évitement d’une perte. Toutefois, si le prix du travail doit être significativement plus élevé, du fait que l’ouvrier sera contraint de revenir pour terminer son travail, il sera permis de lui demander de terminer ledit travail à ‘Hol hamo’ed, afin d’économiser le paiement supplémentaire. Un homme riche, pour qui cette dépense supplémentaire ne serait pas importante, n’est pas autorisé à être indulgent en cela (cf. Cha’ar Hatsioun 537, 49, d’après le Ritva ; cf. encore Chemirat Chabbat Kehilkhata 67, 12).

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