Pniné Halakha

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09 – Lois applicables de nos jours en matière de besoins collectifs

La permission d’exécuter une mélakha pour répondre aux besoins de la collectivité à ‘Hol hamo’ed vaut lorsqu’il n’y a pas d’organisation publique forte, qui puisse lever des impôts et décider de lois contraignantes. Mais quand il y a une organisation publique capable de pourvoir aux besoins de la collectivité tout au long de l’année, il est interdit de faire exécuter les travaux nécessaires à la collectivité pendant ‘Hol hamo’ed (Maguen Avraham, Michna Beroura 544, 1). Par conséquent, de nos jours, où les pouvoirs publics locaux sont bien organisés, et bénéficient de ressources financières et d’équipes de travailleurs, il est interdit d’exécuter à ‘Hol hamo’ed une quelconque mélakha qu’il serait possible d’accomplir à un autre moment. Seuls les travaux qu’il est indispensable de faire précisément à ‘Hol hamo’ed pourront être exécutés alors. Ainsi de l’enlèvement des ordures à partir des conteneurs publics, qui risqueraient de déborder : cela se fait à ‘Hol hamo’ed.

Si l’acte répond à une nécessité corporelle éprouvée pendant la fête – afin que les gens ne souffrent pas beaucoup, ni ne trébuchent en chemin –, il sera même permis d’accomplir un travail spécialisé. Par conséquent, si une panne est survenue dans l’éclairage de la rue, il est permis à un électricien d’accomplir la réparation à ‘Hol hamo’ed. Si une canalisation d’égout s’est bouchée, et que cela cause un dérangement à la collectivité, il est permis de la réparer par le biais d’un travail spécialisé, et avec moult effort. De même, il est permis de réparer le robinet d’eau de la synagogue, afin que les fidèles puissent se laver les mains avant la prière. Il est également permis à un mécanicien automobile de réparer les autobus et les taxis dont le public a besoin pour ses voyages de ‘Hol hamo’ed (Chemirat Chabbat Kehilkhata 68, 7-8)[7].

Il est permis, à ‘Hol hamo’ed, d’imprimer un bon journal, ainsi que d’écrire des informations sur un bon site Internet. En effet, de nos jours, le public a l’habitude de « consommer » de l’information, ce par quoi les médias influent sur le public et sur les dirigeants. Si donc le média dont il s’agit est de qualité, il exercera une bonne influence ; dès lors, cela sera considéré comme une activité répondant aux besoins du public, et comme un cas d’évitement d’une perte. De plus, dans la mesure où les gens ont l’habitude de s’intéresser aux informations, nombre d’entre eux, si l’on ne leur fournissait pas de bons médias, se fourvoieraient en recourant à de mauvais médias.

Il est permis à un bon journal de publier également des annonces et publicités, à ‘Hol hamo’ed. Mais il est interdit d’écrire, pendant ces jours, des articles pour les besoins des jours qui suivent la fête. Toutefois, les articles dont la non-parution causerait une perte au journal, et qu’il est impossible de préparer après la fête, avant la date d’impression du journal, de même qu’il est impossible de les écrire avant la fête, pourront être préparés à ‘Hol hamo’ed (cf. Chemirat Chabbat Kehilkhata 68, 13 et notes).


[7]. Si un ascenseur ou l’éclairage d’un escalier d’immeuble se sont détériorés, et qu’il y ait là un possible danger, ou une conséquence en termes de santé – par exemple dans le cas où l’on risquerait de tomber sans lumière, ou bien en présence d’une femme enceinte, ou d’une personne âgée ou malade, qui ont besoin de l’ascenseur, il sera permis de réparer la panne par le biais d’un travail spécialisé (mélékhet oman). Quand il n’y a pas de problème particulier de ce genre, mais que dix familles habitent dans l’immeuble, ce nombre est considéré comme une collectivité ; et puisqu’il y a là une jouissance corporelle pendant la fête, il sera permis de réparer l’ascenseur ou l’éclairage par le biais d’un travail spécialisé. S’il ne se trouve pas dix familles, les habitants de l’immeuble doivent être considérés comme des particuliers ; il ne sera donc permis de réparer la panne que par le biais d’un travail non spécialisé (mélékhet hédiot). (Cf. ‘Hol Hamo’ed Kehilkhata 8, note 41, au nom du Rav Chelomo Zalman Auerbach ; Pisqé Téchouvot 544, 1, et Har’havot sur le présent passage).

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