La fête de Soukot comprend deux mitsvot conditionnées par le temps : l’obligation de résider dans la souka (cabane) et celle de tenir le loulav (bouquet de quatre espèces végétales : branche de palmier, myrte, saule et cédrat). Les femmes sont dispensées de l’une et de l’autre. Si elles souhaitent les accomplir, elles sont cependant récompensées pour cela. Selon la coutume ashkénaze, les femmes prononceront en ce cas la bénédiction, tandis que, selon la coutume séfarade, elles ne prononceront pas la bénédiction de la souka (« … qui nous as sanctifiés par Tes commandements et nous as ordonné de résider sous la souka ») ; quant à la bénédiction du loulav, certaines femmes séfarades la récitent, d’autres non ; et chacune perpétuera sa coutume[2].
C’est une mitsva que de se réjouir durant la fête par la consommation de viande et de vin, ainsi qu’en portant de beaux vêtements (Choul’han ‘Aroukh 529, 2). Selon certains avis, l’obligation repose essentiellement sur l’homme, auquel il est ordonné de réjouir son épouse, ainsi que sur le père, qui doit réjouir ses filles. Selon d’autres, la femme est également tenue de se réjouir elle-même les jours de fête, par des mets de choix et par de beaux habits, et telle est la règle. Les jours de fête intermédiaires (‘Hol hamo’ed), il y a également une mitsva d’être en joie, de revêtir de beaux habits et de manger de bons mets (Maïmonide, Hilkhot Yom tov 6, 17 et 22 ; Michna Beroura 530, 1 ; cf. Halikhot Beitah 17, 5-7).