La règle est la même dans le cas d’une famille invitée à passer tout le Chabbat chez des parents ou amis : on considère que le domicile de la famille invitée, pendant ce Chabbat, est la maison des hôtes.
Les invités donneront une pièce à leurs hôtes, la veille de Chabbat, afin de s’associer à l’achat des veilleuses, et ils s’acquitteront de leur obligation par le biais de l’allumage fait par l’hôte. Suivant la coutume ashkénaze, il sera préférable que les invités allument eux-mêmes des veilleuses, et disent les bénédictions. Si on a mis à leur disposition un appartement séparé, toutes les coutumes concordent : il sera recommandé que les invités allument des veilleuses, et récitent les bénédictions, dans l’appartement à eux confié.
À l’issue de Chabbat, si les invités ont l’intention de retourner sans tarder chez eux, il sera préférable qu’ils fassent l’allumage chez eux. Mais s’ils ont l’intention de rentrer tard, à une heure où il n’y aura plus de passants dans la rue, il sera préférable de se rendre quitte de la mitsva chez leurs hôtes, comme ils l’auront fait le soir de Chabbat. S’ils ne rentrent pas très tôt chez eux, mais pas très tard non plus, ils sont autorisés à décider où allumer leurs veilleuses. En effet, d’un côté, le jour précédent, les invités « résidaient » chez leurs hôtes, de l’autre, le jour suivant, ils résideront chez eux-mêmes ; par conséquent, il leur est permis de choisir le lieu de leur allumage[17].
Cas des nouveaux mariés, le soir de leurs noces : si le mariage a lieu après le coucher du soleil, ils doivent allumer chez eux préalablement. Si le mariage a lieu avant le coucher du soleil, certains auteurs estiment que les nouveaux mariés devront allumer après le mariage, dans leur foyer nouveau ; d’autres pensent que, si c’est tard dans la nuit qu’ils doivent entrer en leur foyer nouveau, ou s’il est prévu qu’ils dorment à l’hôtel, ils allumeront dans la salle des festivités, puisque celle-ci leur est louée. Cf. Pisqé Techouvot 677, 5.