Pniné Halakha

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11. Ya’alé véyavo dans le Birkat hamazon

On doit également insérer le passage Ya’alé véyavo dans le Birkat hamazon (actions de grâce après le repas) ; et bien qu’il ne soit pas obligatoire de prendre un repas avec du pain, à Roch ‘hodech, il faut, en raison de l’importance du jour (où l’on apportait un sacrifice additionnel), mentionner la néoménie dans le Birkat hamazon, dans le cas où l’on fait un tel repas (Chabbat 24a, Tossephot ad loc.). Ya’alé véyavo s’insère dans la bénédiction Ra’hem (troisième bénédiction), parce qu’elle est une prière et une supplication, comme l’est Ya’alé véyavo.

Si l’on a oublié de réciter Ya’alé véyavo dans le Birkat hamazon, on ne se reprend pas, car c’est seulement les jours où l’on a l’obligation de prendre un repas avec du pain – comme à Chabbat et les jours de Yom tov –, que l’on se reprend dans le cas où l’on a omis de mentionner la sainteté du jour dans le Birkat hamazon. À Roch ‘hodech et à ‘Hol hamo’ed, en revanche, il n’est pas obligatoire de faire un repas avec du pain ; dès lors, il n’y a pas d’obligation, émanant de la sainteté de ces jours, à réciter le Birkat hamazon ; partant, si l’on a oublié Ya’alé véyavo dans le Birkat hamazon, on ne se reprend pas (Choul’han ‘Aroukh 424, 1)[14].

Si, ayant commencé son repas pendant Roch ‘hodech, on a eu le temps de manger la mesure d’un kazaït de pain avant le coucher du soleil, et que l’on ait continué son repas, même longtemps, après la tombée de la nuit, on récitera Ya’alé véyavo dans le Birkat hamazon, puisque le repas aura commencé à Roch ‘hodech (Choul’han ‘Aroukh 188, 10 ; certains, cependant, ne s’accordent pas avec cette directive : cf. Kaf Ha’haïm 43).

Si l’on a commencé son repas à la veille de Roch ‘hodech, et qu’on l’ait terminé après la tombée de la nuit : du moment que l’on aura mangé un kazaït de pain après l’entrée de Roch ‘hodech, on dira Ya’alé véyavo (Choul’han ‘Aroukh 271, 6, Michna Beroura 29)[15].


[14]. Toutefois, si l’on n’a pas encore commencé à dire la bénédiction Hatov véhamétiv (quatrième bénédiction du Birkat hamazon), on dira ce texte institué par nos sages : Baroukh ché-natan raché ‘hodachim lé-‘amo Israël lé-zikaron (« Béni soit Celui qui donna des néoménies à son peuple Israël, en souvenir ») (Choul’han ‘Aroukh 188, 7). Selon le Béour Halakha, on dira cette formule en mentionnant le nom divin et sa royauté : Baroukh Ata Ado-naï, Elo-hénou, Mélekh ha’olam, ché-natan raché ‘hodachim lé-‘amo Israël lé-zikaron (« Béni sois-Tu, Eternel, notre Dieu, Roi de l’univers, qui donna des néoménies à son peuple Israël, en souvenir »), de même que l’on prononce ceux-ci le Chabbat et le Yom tov. En revanche, le Kaf Ha’haïm 31 estime que l’on ne mentionne pas le nom divin ni sa royauté.[15]. Si l’on n’a pas mangé un kazaït de pain après la tombée de la nuit, le Choul’han ‘Aroukh estime que l’on dira néanmoins Ya’alé véyavo, à la manière de la règle applicable au Chabbat, que l’auteur expose en ce même paragraphe. Mais pour le Rama, on ne le dira point. Les A’haronim (décisionnaires postérieurs au Choul’han ‘Aroukh) sont partagés dans un autre cas : si l’on commence, le Chabbat, la sé’ouda chelichit (troisième repas), et qu’on la poursuive à l’issue de Chabbat, alors que commence Roch ‘hodech ; cf. Pniné Halakha, Chabbat 6, 3, note 5.

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