Pniné Halakha

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07. Lave-vaisselle

On nettoiera bien le filtre, car il est fréquent que des résidus alimentaires y soient retenus. On actionnera ensuite le lave-vaisselle à température maximale, avec ses bacs et paniers, conformément au principe selon lequel le mode d’expulsion correspond au mode d’absorption (kevol’o kakh polto). Toutefois, s’agissant des bacs et des paniers, il est préférable de les remplacer, si la chose est facile ; mais quand c’est difficile, on peut les cachériser à l’intérieur du lave-vaisselle, à la manière dont ils servent d’habitude, conformément au principe kevol’o kakh polto.

Avant de se servir du lave-vaisselle pour y laver les ustensiles de Pessa’h, il faut attendre l’écoulement de vingt-quatre heures à compter de la dernière utilisation faite pour les besoins de la vaisselle ‘hamets.

Certains décisionnaires sont rigoureux, il est vrai, et considèrent le lave-vaisselle comme un keli richon placé sur le feu : pour le cachériser, il faut y faire entrer un fer porté au rouge, qui fera bouillir l’eau. Mais la position principale, en halakha, est conforme en cette matière à l’opinion des décisionnaires indulgents[7].


[7]. La température de l’eau, à l’intérieur du lave-vaisselle, parvient, au plus haut, à 80° environ. Le degré d’absorption, au sein de la machine, est celui d’un ‘érouï keli richon, jet d’eau provenant d’un ustensile premier [cf. ci-dessus chap. 10 § 8]. En effet, la partie de la machine où l’eau est chauffée constitue le keli richon, et, de là, l’eau est répandue sur les ustensiles. Le mode d’expulsion sera, là encore, conforme au mode d’absorption. Certes, la coutume est de cachériser tous les ustensiles dans un keli richon placé sur le feu ; aussi le Igrot Moché, Ora’h ‘Haïm III 58 écrit-il de placer dans le lave-vaisselle une pierre chauffée au rouge. Toutefois, quand la chose est difficile, on peut se contenter d’un échaudage conforme au degré d’absorption. En effet, ce n’est que dans le cas d’un keli richon [à cachériser] placé sur le feu qu’il faut échauder l’ustensile à l’eau bouillante, et seulement bouillante ; mais lorsque l’absorption s’est produite par l’effet d’un jet d’eau (‘érouï), il suffit que la cachérisation se fasse avec une eau dont la chaleur est de yad solédet bo (comme nous l’expliquons ci-dessus, chap. 10, note 10). Par conséquent, quand on a la certitude que la cachérisation se fait à une chaleur qui n’est pas inférieure à celle de l’absorption, il est évident que l’ustensile est cachérisé.

Si l’on s’en tenait à la stricte obligation, les bacs et les paniers, eux aussi, pourraient être cachérisés de cette manière. Mais puisqu’ils ont été en contact direct avec des résidus alimentaires, certains décisionnaires exigent de les cachériser par échaudage à l’eau bouillante, ou au moins en y versant de l’eau bouillante (Igrot Moché). De même, certains craignent que tout le lave-vaisselle ne doive être considéré comme un keli richon placé sur le feu. Dans ce cas, la cachérisation doit, elle aussi, se faire au sein d’un keli richon placé sur le feu, et si l’on peut être indulgent à l’égard du corps même de la machine, qui n’est pas en contact avec les ustensiles, on ne saurait appliquer cette indulgence aux bacs et aux paniers (comme l’écrit le Rav Pfeuffer, Qitsour Choul’han ‘Aroukh, Bassar be’halav II Béourim 6-7).

Quoiqu’il en soit, l’opinion selon laquelle l’absorption, dans un lave-vaisselle, est du degré de ‘érouï (jet provenant d’un keli richon), est l’opinion principale ; aussi peut-on se contenter de cachériser les bacs à l’intérieur du lave-vaisselle. C’est en ce sens que se prononce le Hag’alat Kelim 13, 225-228. De plus, certains décisionnaires estiment que le principe selon lequel le mode d’expulsion correspond au mode d’absorption s’applique également au degré de chaleur de l’absorption au sein du keli richon. Partant, la chaleur maximale du lave-vaisselle est efficace pour cachériser celui-ci (cf. Choul’han ‘Aroukh Harav 451, 25, Sidour Pessa’h Kehilkhato 1, 4).

Selon le Igrot Moché ibid., si le corps de la machine est de porcelaine, aucune cachérisation n’est possible (mais le cas est rare ; cf. ci-après, note 11, où l’on voit que certains décisionnaires sont indulgents ; dans un tel cas, où il n’y a pas de contact entre les parois de la machine et les résidus alimentaires, et où il se peut que, dès le moment de l’absorption, les parois n’aient absorbé qu’un goût dénaturé par la lessive, il y a place à l’indulgence, comme dans le cas de l’évier). Cf. Sidour Pessa’h Kehilkhato 8, 32, qui est rigoureux, et qui exige, pour la cachérisation d’un lave-vaisselle, une pierre chauffée à blanc. Selon Pisqé Techouvot 451, 25, si le lave-vaisselle comporte du plastique, certains auteurs craignent qu’il ne faille procéder à aucune cachérisation. En effet, pour certains décisionnaires, le plastique ne peut être cachérisé, comme le rapporte le Pisqé Techouvot en 451, 53. Toutefois, l’opinion essentielle est qu’il est possible d’échauder le plastique : c’est l’opinion de la majorité des décisionnaires, comme nous l’expliquons au § 16. Or en cette matière, le doute porte sur une norme rabbinique, puisque vingt-quatre heures sont passées depuis la dernière utilisation.

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