Pniné Halakha

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09. Les enfants

De nombreuses mères demandent à partir de quel âge il faut laver rituellement les mains des petits enfants. D’après plusieurs grands décisionnaires modernes, il faut veiller à ce que même les petits enfants se lavent rituellement les mains le matin. Et même s’ils ne sont pas encore parvenus à l’âge de l’éducation[f] aux commandements, il y a lieu de laver leurs mains, dans la mesure où ils touchent des aliments, afin qu’ils ne les abîment pas par l’effet de l’esprit d’impureté (‘Hida, Peri Mégadim, Michbetsot Zahav 4, 7, Michna Beroura 4, 10). Certains adoptent même le pieux usage consistant à laver les mains des bébés, comme l’écrit le Ben Ich ‘Haï (première série, Toledot 10), car par cela, on les élève dans la sainteté et la pureté.

Toutefois, en pratique, nombreux sont ceux qui ont l’usage de ne pas exiger des tout petits que leurs mains soient lavées trois fois alternativement à leur lever car, d’après plusieurs A’haronim parmi les plus grands, l’esprit d’impureté ne réside sur les mains qu’à partir de l’âge de douze ans pour les filles, treize ans pour les garçons. La raison en est que, plus l’homme a la faculté de se lier à la sainteté et d’œuvrer à la réparation du monde, plus le souffle d’impureté s’efforce corrélativement de le rendre impur. C’est pourquoi cet esprit impur ne réside pas sur les mains des non-Juifs, car ils ne sont pas assujettis aux commandements. De même pour les enfants : tout le temps qu’ils ne sont pas sanctifiés par l’obligation d’observer les mitsvot, l’esprit d’impureté ne réside pas pleinement sur eux. Cependant, c’est une mitsva d’éduquer les enfants à l’apprentissage des commandements ; et dans la mesure où ils commencent à se lier aux saintes mitsvot, l’esprit d’impureté réside quelque peu sur eux. Aussi, dès le moment où ils parviennent à l’âge de l’éducation et où ils sont aptes à comprendre comment se laver les mains rituellement, c’est une mitsva que de les y éduquer et de les y habituer (d’après Choul’han ‘Aroukh Harav, deuxième édition 4, 2 ; Echel Avraham de Rabbi Avraham Botchatch 4, 3 ; Tsits Eliézer VII 2, 4).

En résumé, c’est une bonne action que d’habituer les enfants parvenus à l’âge de l’éducation à se laver les mains trois fois au réveil, et c’est une stricte obligation de se laver les mains à partir de l’âge des mitsvot, c’est-à-dire douze ans pour les filles, treize ans pour les garçons. Mais certains sont rigoureux et lavent rituellement les mains des petits enfants, dès l’âge où ils sont amenés à toucher de la nourriture de leurs mains (Michna Beroura 4, 10). Et d’autres, éminents par leur piété, poussent le scrupule jusqu’à laver les mains des bébés depuis l’âge de la circoncision, voire depuis la naissance, car dès cet instant commence à se révéler en eux la sainteté propre à l’élection d’Israël (comme l’explique le Choul’han ‘Aroukh Harav, ad. loc., passage entre parenthèses. Cf. Kaf Ha’haïm 4, 22).


[f]. Précision de l’auteur pour l’édition française : l’âge de l’éducation (guil ‘hinoukh) débute quand l’enfant commence à développer sa compréhension. Dans de nombreux domaines, on vise par là l’âge de six ou sept ans, mais dans les domaines où les enfants comprennent plus tôt, l’âge de l’éducation commence lui aussi plus tôt. Ainsi, en matière de vêtements, il faut commencer cette éducation un peu plus tôt, progressivement, sans aucune pression.
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