Pniné Halakha

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10 – Façon de réciter le Chéma

Il est permis de réciter le Chéma debout, assis ou couché sur le côté. Certes, selon la maison d’étude de Chamaï, il faut réciter le Chéma du soir en étant allongé, et celui du matin en se tenant debout, comme il est dit : « En te couchant et en te levant ». Cependant, la halakha est conforme à l’opinion de la Maison d’étude de Hillel, selon laquelle l’intention de la Torah n’est ici que de nous instruire des temps de lecture du Chéma : celui-ci doit se dire lorsque les gens sont couchés et lorsque les gens se lèvent ; en revanche, aucune limitation n’est donnée par la Torah quant à la posture du lecteur (Berakhot 10a ; Choul’han ‘Aroukh 63, 1).

On peut apprendre de cette règle que la foi (émouna) n’est pas une chose détachée du monde, et qui ne pourrait être atteinte que dans des circonstances particulières. La foi, qui s’exprime par le biais de la récitation du Chéma, relève de toutes les circonstances de la vie de l’homme dans ce monde-ci ; aussi peut-on lire le Chéma dans toutes les postures.

Si l’on s’en tient à la règle stricte, on peut même lire le Chéma en marchant, comme il est dit : « Ces paroles… tu les diras… en marchant en chemin » (Dt 6, 7). Toutefois, les sages ont dit qu’il ne convenait pas de prendre sur soi le joug de la royauté du Ciel comme s’il s’agissait d’une chose accidentelle. Aussi, il est recommandé à celui qui se trouve en chemin de se tenir immobile durant la récitation du premier verset du Chéma (Choul’han ‘Aroukh 63, 3 ; Michna Beroura 9). Il est interdit de lire le Chéma en étant étendu sur le dos ou sur le ventre, car ce n’est pas une façon respectueuse de le réciter (Choul’han ‘Aroukh 63, 1 ; voir aussi Choul’han ‘Aroukh, Even Ha’ézer 23, 3)[8].

En raison de l’importance du premier paragraphe, dans lequel nous recevons le joug de la royauté du Ciel, on doit prendre garde, en le lisant, de se livrer à quelque autre occupation, ou de faire signe à autrui, de ses yeux, de ses doigts ou de ses lèvres (Choul’han ‘Aroukh 63, 6).


[8]. Selon le Choul’han ‘Aroukh 63, 1, conformément à l’avis de la majorité des Richonim, on peut a priori réciter le Chéma, allongé sur le côté. Toutefois, d’après les élèves de Rabbénou Yona, ce n’est que lorsqu’on s’est déjà déshabillé et couché, et qu’il est difficile de se rasseoir, que l’on peut réciter le Chéma allongé sur le côté ; mais a priori, on ne dira pas le Chéma allongé sur le côté. Le Rama tient compte de leurs paroles. En ce qui concerne la lecture du Chéma que l’on fait sur son lit avant de se coucher (cf. chapitre 26), et qui n’est pas une obligation toranique, le Maguen Avraham est d’avis qu’il n’y a pas lieu d’être rigoureux. Cf. Michna Beroura 239, 6.

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