Pniné Halakha

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03. L’ordre des bénédictions matinales

Comme nous l’avons vu, la décision des sages consistait à l’origine à bénir et à louer Dieu pour chaque chose au moment même de sa jouissance : lorsqu’on se réveille, on exprime sa reconnaissance envers Dieu pour l’âme qu’il place en notre sein, en prononçant la bénédiction Elo-haï néchama (« Mon Dieu, l’âme que tu as placée en moi est pure ») ; quand on ouvre les yeux, on dit Poqéa’h ‘ivrim (« qui rends la vue aux aveugles »), lorsqu’on redresse ses membres, on dit Matir assourim (« qui délivres les captifs »), et ainsi de toutes les bénédictions. Mais de nos jours, la coutume a changé, et l’on a l’habitude de dire toutes les Birkot hacha’har d’un seul tenant.

On peut à première vue s’en étonner : n’est-il pas évident qu’il convient mieux de louer Dieu au moment même de la jouissance éprouvée ? De cette façon, le processus du réveil est doté d’une signification profonde, dans la mesure où des bénédictions de reconnaissance envers Dieu en accompagnent chaque étape. Et en effet, Maïmonide décide que l’on doit dire chacune des bénédictions du matin exactement comme il est expliqué dans le Talmud, chacune au moment adéquat. Certains Juifs originaires du Yémen se conforment à l’usage de Maïmonide, de nos jours encore.

Mais, comme nous l’avons dit, la coutume généralement répandue consiste à dire toutes ensemble les Birkot hacha’har. La raison en est que, si nous disions ces bénédictions au fur et à mesure des étapes du lever, il serait à craindre que nous oubliions l’une d’entre elles ou davantage, tandis que, quand nous les récitons de façon continue, nous nous souvenons de chacune. De plus, il nous importe de parfaire notre pratique, et de prononcer les bénédictions matinales de la façon la plus honorable, c’est-à-dire avec les mains propres et un vêtement convenable. Aussi en repoussons-nous la récitation jusqu’à ce que nous ayons terminé tous les préparatifs de la prière. Par ailleurs, il est très difficile à certains de se concentrer immédiatement au réveil, et ce n’est qu’après s’être habillés et nettoyé le visage qu’ils peuvent dire les bénédictions du matin avec kavana (d’après Choul’han ‘Aroukh 46, 2 et Séder Hayom).

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