Pniné Halakha

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07.Lois du loulav; sa taille ; cas du loulav des Canaries

Un loulav dont la majorité des feuilles supérieures ont été coupées, ou dont la tige supérieure centrale a été coupée, n’est pas valide le premier jour (Choul’han ‘Aroukh, Rama 645, 6). Si le sommet de la feuille supérieure se prolonge en une sorte de pointe, d’aiguille, cela n’est pas considéré comme faisant partie de la feuille ; et même si cette pointe est brûlée ou coupée, le loulav reste cachère la-méhadrin [i].

Un loulav dont la feuille supérieure se termine en « zigzag », comme on en trouve quelquefois, est cachère a priori.

Quand la majorité des feuilles du loulav ont séché, au point d’avoir blanchi, sans qu’il reste rien de vert, il n’est pas valide (Choul’han ‘Aroukh 645, 5).

La longueur de la tige centrale du loulav doit être d’au moins quatre téfa’him, ce qui représente environ 32 cm, ou, en cas de nécessité pressante,  25,3 cm. Tout cela permet de s’acquitter de son obligation, mais le loulav n’est considéré comme méhoudar que lorsqu’il atteint la longueur usuelle (Maguen Avraham 672, 3)[4].

Dans les dernières générations, une question s’est posée quant à la cacheroute du loulav dit « Canaries ». Ces branches poussent sur une espèce particulière de palmier, importée des îles Canaries. Le palmier canarien diffère à plusieurs égards des autres espèces qui nous sont connues : ses feuilles sont courtes, plus denses et plus tendres, sa tige centrale est tendre et a tendance à se courber dans le sens où on l’incline, sa couleur est plus verte et ses fruits ne sont pas savoureux.

Ceux qui autorisent ces loulavim pensent que, puisqu’ils proviennent d’un palmier produisant des dattes, et malgré toutes les différences, ils sont cachères pour la mitsva (Tsits Eliézer VIII 22, Rav Chelomo Zalman Auerbach). D’autres estiment que, puisque les fruits de ces palmiers ne sont pas tellement comestibles, et qu’ils ont de nombreuses différences par rapport au palmier habituel, leurs loulavim ne sont pas ce que la Torah appelle « palmes de dattier » (kapot temarim) (Igrot Moché, Ora’h ‘Haïm IV 123). En pratique, bien que la thèse indulgente semble juste – il existe en effet des espèces de palmier qui ressemblent au palmier canarien –, il est juste de s’abstenir de faire la mitsva avec un tel loulav, puisqu’il fait l’objet d’une controverse.


[i]. Ou méhoudar : d’une particulière beauté ou perfection.

[4]. Selon Rabbi Tarfon (Souka 32b), le téfa’h par lequel on mesure les quatre espèces est plus petit que le téfa’h habituel d’un sixième ; et c’est en ce sens que tranchent Tossephot, Rabbénou Yona, le Roch et le Ran. Selon le Rif et Maïmonide, la halakha est conforme à l’opinion du premier Tanna cité par la Michna : les quatre espèces sont, elles aussi, mesurées à l’aide du téfa’h ordinaire. En pratique (Choul’han ‘Aroukh et Rama 650, 1), on est a priori rigoureux en se fondant sur le téfa’h ordinaire ; en cas de nécessité pressante, on est indulgent, et l’on récite la bénédiction, même sur un loulav répondant à la petite mesure.

Simplement, comme on le sait, un doute est apparu quant à la mesure même d’un téfa’h ordinaire : selon Rabbi ‘Haïm Naeh, sa longueur est de 8 cm ; par conséquent, la taille d’un loulav doit être, a priori, d’au moins 32 cm, ou de 26,6 cm en cas de nécessité pressante. Selon la mesure mise à jour, un téfa’h fait 7,6 cm, de sorte que, a priori, le loulav devra mesurer au moins 30,4 cm, et, en cas de nécessité pressante, 25,3 cm. Dans le corps de texte, nous avons retenu a priori la mesure de Rabbi ‘Haïm Naeh, qui donne un nombre entier, et que l’on a pris l’habitude de citer pendant deux générations. Mais en cas de nécessité, la mesure révisée est principale. (Cf. ci-dessus, chap. 2, note 1). Il existe encore une mesure rigoureuse, celle du Noda’ Biyehouda et du ‘Hazon Ich, d’après qui un téfa’h fait 9,6 cm, de sorte que le loulav devrait mesurer a priori 38,4 cm, ou 32 cm en cas de nécessité).

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