Pniné Halakha

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14. Est-il autorisé de prier régulièrement en étant assis ?

Comme nous l’avons vu, les sages ont precrit que la prière des dix-huit bénédictions, la ‘Amida, se récite debout. Ce n’est qu’occasionnellement que l’on peut être indulgent, en cas de nécessité, et prier assis. Un homme qui se rend chaque jour à son travail en voiture ou quelque autre transport, en revanche, et quoiqu’il lui soit difficile de trouver du temps pour dire la ‘Amida, n’est pas autorisé à une telle indulgence et à prier régulièrement assis. Ce n’est que dans un cas de contrainte qu’il lui serait permis de prier régulièrement assis.

La question qui se pose est de savoir si les femmes, elles aussi, sont autorisées dans un cas de contrainte à prier régulièrement assises. Il y a des femmes qui n’ont presque jamais la possibilité de prier debout. Dès qu’elles se lèvent, le matin, il leur faut s’occuper de leurs enfants, les laver, les habiller, les nourrir et les envoyer au jardin d’enfants ou à l’école. Après quoi, elles doivent se rendre à leur travail afin d’aider à la subsistance de leur famille. Sur leur lieu de travail, elles ne sont pas autorisées à prier, afin de ne pas user du temps professionnel à des fins extra-professionnelles, ce qui reviendrait à voler le temps de l’employeur. Le seul moment où elles pourraient encore réciter la ‘Amida serait celui de leur transport vers le lieu de leur travail, en position assise. Que convient-il de faire dans un tel cas ?

On peut soutenir que, puisque certains décisionnaires pensent qu’une femme est autorisée à s’acquitter de son obligation de prier par le biais d’une prière abrégée, il vaut mieux s’acquitter de cette obligation en récitant les bénédictions matinales (Birkot hacha’har) et les bénédictions de la Torah (Birkot hatorah), plutôt que de réciter régulièrement la ‘Amida en position assise. Mais on peut soutenir à l’inverse que, puisque, dans un tel cas, la femme est contrainte, elle est autorisée à réciter régulièrement la ‘Amida en position assise. De plus, cela n’est pas tout à fait une chose régulière, puisque le Chabbat, les fêtes et les jours de congé, elle priera debout.

En pratique, puisque il y a des arguments en faveur de l’une et l’autre des solutions, chacune sera autorisée à choisir quelle attitude adopter. Si une femme veut réciter la ‘Amida chaque jour, régulièrement, elle pourra prier assise durant le trajet vers son lieu de travail ; si elle le veut, cependant, elle pourra s’acquitter de son obligation par une prière abrégée (bénédictions matinales et de la Torah). Celle qui éprouve des doutes sur ce qui convient à sa situation demandera conseil à un rabbin expérimenté. Dans certains trains et autobus aménagés, dotés de lieux propices à la position debout, on pourra a priori prier debout (La Prière d’Israël 17, note 14)[5].


[5]. Les différentes opinions en présence sur l’obligation des femmes à l’égard de la prière ont été rapportées plus haut, chap. 2 § 1-5. Nous avons discuté de la question avec plusieurs autorités : le Rav Dov Lior incline à penser qu’il est préférable pour la femme de s’appuyer sur l’opinion du Maguen Avraham et de se rendre quitte par les bénédictions matinales et de la Torah. Le Rav Na’houm Eliézer Rabinowitz, en revanche, est enclin à dire qu’il est meilleur de réciter assis toute la prière.
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