Pniné Halakha

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12. Combien de temps on reste éloigné de sa place

Après avoir reculé de trois pas, on reste debout, sans regagner immédiatement la place où l’on se tenait durant la ‘Amida. Et si l’on y retournait immédiatement, on serait comparable à « un chien retournant à sa vomissure » (Yoma 53a) ; car regagner immédiatement la même place après avoir pris congé du Roi reviendrait à retourner devant Lui sans aucun acte[h]. Ce faisant, on montrerait son incompréhension de ce que, durant la ‘Amida, on se tenait devant le Roi, et de ce qu’en reculant de trois pas on a « pris congé » de Lui. Par conséquent, un tel retour précipité aurait un caractère inconvenant[i]. Certains font une erreur supplémentaire : après avoir regagné leur place, ils se hissent légèrement sur leurs pieds, comme on le fait pour la Qédoucha : il n’y a à cela aucune raison.

Voici plutôt le bon usage : si la fidèle souhaite revenir à la place où elle se tenait durant la ‘Amida, elle attendra à l’endroit qu’elle a atteint entre trente secondes et une minute, puis reviendra en avant. En cas de nécessité, si elle doit revenir immédiatement à sa place – par exemple dans le cas où elle se tient à un endroit où elle gêne le passage –, elle attendra quelques secondes, un temps équivalent à celui qui est nécessaire pour parcourir quatre amot (environ deux mètres), puis reviendra en avant (Michna Beroura 123, 11 ; Kaf Ha’haïm 20). Si l’on ne souhaite pas revenir à la place où l’on se tenait durant la ‘Amida, on pourra, immédiatement après avoir dit la phrase commençant pas Yehi ratson (cf. § 11), aller son chemin, sans qu’il soit nécessaire de refaire trois pas en avant.

Si l’on prie en compagnie d’un minyan, on attendra, à l’endroit atteint après avoir reculé, le moment où l’officiant arrivera à la Qedoucha, ou, à tout le moins, le moment où l’officiant entamera la répétition de la ‘Amida (Choul’han ‘Aroukh 123, 2). D’après la majorité des décisionnaires, il n’est pas nécessaire de rester pieds joints après que l’on a dit ‘Ossé chalom (Michna Beroura 123, 6, Béour Halakha et Cha’ar Hatsioun ad loc.). D’autres pensent qu’il est bon de rester pieds joints jusqu’à ce que l’on revienne à sa place (Qitsour Choul’han ‘Aroukh 18, 13).


[h]. Sans se livrer de nouveau à la prière par excellence qu’est la ‘Amida.

[i]. Le retour précipité à la place même où l’on se tenait durant la ‘Amida révèle que l’on n’avait pas conscience du caractère de sa station ; c’est comme si l’on avait rendu celle-ci profane. Rétroactivement, cela confère donc une connotation profane à la ‘Amida que l’on vient de faire, d’où la rude observation dépréciative rapportée par le Talmud.

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