Pniné Halakha

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02. Erreur et interruption au milieu de la ‘Amida

Celle qui, au milieu de sa ‘Amida, s’aperçoit d’une omission ou d’une erreur dans l’une des treize bénédictions centrales[b], doit revenir au début de ladite bénédiction, puis reprendre, à partir de celle-ci les bénédictions suivantes dans l’ordre. Et bien que l’on répète, en ce cas, des bénédictions déjà récitées, on considère que celles-ci n’ont pas été valablement dites, dans la mesure où tout ce qui a été prononcé après la bénédiction omise ou altérée l’aura été sans conformité à l’ordonnancement normal des bénédictions, si bien qu’il faut les redire dans l’ordre (Berakhot 34a, tel qu’expliqué par le Rachbam ; Choul’han ‘Aroukh 119, 3).

Dans le cas d’une omission ou d’une erreur portant sur l’une des trois premières ou des trois dernières bénédictions (que l’on ait déjà terminé de réciter ladite bénédiction en y introduisant une erreur, ou que l’on ait omis ladite bénédiction et commencé à réciter la suivante), on revient au début du groupe de trois bénédictions considéré. En effet, les trois premières bénédictions possèdent une thématique commune ; il en va de même pour les trois dernières (cf. ci-dessus, chap. 12 § 9). Aussi, chacun de ces deux groupes de trois bénédictions est considéré comme un seul bloc, et toute erreur commise dans l’une des bénédictions qui le constituent est considérée comme affectant l’ensemble d’entre elles, si bien qu’il faut répéter cet ensemble depuis le début (Berakhot 34a ; Rama 114, 6 ; nous verrons un exemple de cette règle au paragraphe 8).

Si l’on a terminé sa ‘Amida, et que l’on se souvienne alors que l’on a omis une bénédiction ou que l’on y a introduit une erreur, il faut répéter la ‘Amida. Même si l’on n’a pas encore reculé de trois pas, pour peu que l’on ait terminé la supplication qui suit les dix-neuf bénédictions (Elo-haï netsor) et que l’on se soit apprêté à reculer, on doit reprendre sa ‘Amida au début (Choul’han ‘Aroukh 117, 5).

Si l’on s’est interrompu au milieu de la ‘Amida en parlant, ou au contraire en se taisant : si l’interruption a été courte, on reprend sa prière depuis l’endroit où l’on s’est interrompu ; mais si l’interruption a été longue, de façon que, dans un tel laps de temps, la fidèle aurait pu réciter l’intégralité de la ‘Amida du début à la fin, il faut revenir au début de la ‘Amida. Selon certains avis, il n’y a pas, à cet égard, de différence à faire entre le cas où l’interruption a été motivée par la propre volonté de la fidèle et le cas où celle-ci s’est trouvée contrainte : en tout état de cause, dès lors que le temps de l’interruption équivaut au temps nécessaire à la fidèle pour réciter la ‘Amida, il lui faut reprendre celle-ci au début (Choul’han ‘Aroukh 104, 5 ; tel est l’usage séfarade). Selon d’autres, c’est seulement dans le cas où l’interruption a été causée par une contrainte que l’on revient au début ; si, en revanche, on s’est interrompu volontairement, on ne reprend sa prière qu’à l’endroit de l’interruption, même si celle-ci a été longue (Rama 65, 1 ; Michna Beroura 104, 16 ; tel est l’usage ashkénaze).

Nous verrons par la suite (14 § 1-2) les cas dans lesquels il est permis de s’interrompre durant la ‘Amida.


[b]. Sur la structure générale de la ‘Amida, voir chap. 12 § 9.
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