Pniné Halakha

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04 – Prière de Yom tov tombant un Chabbat

Quand le Yom tov a lieu un jour de Chabbat, la bénédiction centrale est, pour l’essentiel, semblable à ce qu’elle est lorsque le Yom tov a lieu quelque autre jour ; simplement, on y inclut la thématique du Chabbat ; et chaque fois que l’on mentionne le Chabbat et la fête, on cite le Chabbat en premier lieu, car sa sainteté est supérieure, et sa fréquence plus grande. Puis on conclut : Baroukh… meqadech ha-Chabbat vé-Israël véhazemanim (« Bénis sois-Tu… qui sanctifies le Chabbat, Israël et les fêtes »). On mentionne le Chabbat avant Israël, car Israël consacre les fêtes[b], et non les Chabbats ; la sainteté du Chabbat est, en effet, fixe et constante depuis la Création, avant qu’Israël n’apparût dans le monde (Beitsa 17a ; cf. ci-dessus, chap. 1 § 3). De prime abord, il eût convenu de dire deux bénédictions : l’une pour le Chabbat, l’autre pour le Yom tov. Mais puisque ces deux bénédictions eussent traité de la révélation de la sainteté par le temps, les sages les ont jointes ensemble. On peut dire, de plus, que, du sein de la sainteté sabbatique, qui est fixe et constante, se révèle la sainteté d’Israël et des fêtes. Aussi la thématique de ces deux saintetés est-elle unitaire[3].


[b]. Par le biais de la fixation des néoménies et du calendrier.

[3]. Le traité Beitsa 17a nous apprend que, selon l’école de Chamaï, lorsque Yom tov tombe un Chabbat, on récite huit bénédictions au lieu de sept, dans la ‘Amida : une au titre du Chabbat, une autre au titre du Yom tov [outre les six bénédictions habituelles]. Selon l’école de Hillel, on en récite sept, et, dans la bénédiction centrale, on commence par la mention du Chabbat, on conclut aussi par le Chabbat, et l’on mentionne la sainteté de la fête au milieu. Selon Rabbi, dans la formule conclusive elle-même, on mentionne et le Chabbat et la fête ; et telle est la halakha.

Si l’on a récité la ‘Amida du Chabbat, mais que l’on ait mentionné la fête au milieu de la bénédiction centrale, et que, dans la formule conclusive de cette bénédiction, on ait mentionné le Chabbat seulement, on est quitte, car Rabbi reconnaît que la halakha est conforme à l’opinion de l’école de Hillel, selon laquelle il suffit de mentionner la fête au milieu, et d’achever la bénédiction par la seule mention du Chabbat. Simplement, Rabbi estime que, a priori, il y a lieu de mentionner également la fête dans la formule conclusive (Béour Halakha 487, 1 ד »ה מקדש).

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