Pniné Halakha

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03. Le fil doit être tendu au-dessus du poteau et des pylônes électriques

Il faut veiller à ce que le fil disposé en tant que « linteau » soit tendu au-dessus des poteaux, et non sur leurs côtés ; car, pour qu’il y ait « forme de portail », il faut que le linteau soit fixé sur les poteaux de la porte. Même quand le poteau est bas, et que le fil est tendu très haut au-dessus de lui (par exemple à la hauteur d’un fil électrique) – de sorte qu’il y a une discontinuité entre le haut du poteau et le fil –, le poteau reste considéré comme le « montant » du portail, et le fil qui le surplombe comme son « linteau », dès lors que le fil est tendu exactement au-dessus du poteau, et que ce dernier mesure au-moins dix téfa’him. Mais si le fil n’est pas tendu précisément au-dessus du poteau, l’érouv est nul. Si le poteau est courbe, le fil doit être tendu exactement au-dessus de l’extrémité supérieure du poteau ; mais s’il est placé sur quelque autre point du poteau, l’érouv est nul (Choul’han ‘Aroukh 362, 11, Michna Beroura 64)[3].

Les pylônes électriques et téléphoniques, avec leurs fils, ne peuvent servir de « forme de portail », car les fils ne sont pas tendus au-dessus des poteaux, mais sur leurs côtés. Le moyen d’utiliser valablement ces fils électriques pour les besoins de l’érouv, c’est de fixer des poteaux d’une hauteur d’un mètre environ, qui se tiendront exactement en-dessous des fils électriques[4].


[3]. Quand on place un poteau bas sous un fil tendu à une grande hauteur, il faut veiller à ce que rien ne fasse écran entre le poteau et le fil, tel qu’un auvent qui se trouverait entre les deux, ainsi que l’écrivent le Taz et le Michna Beroura 363, 112. Toutefois, certains sont, à cet égard, indulgents a posteriori, comme le ‘Aroukh Hachoul’han 363, 46 et le Méchiv Davar 1, 26.

 

Quand un poteau est percé dans son extrémité supérieure, on peut, selon de nombreux décisionnaires, faire passer le fil par le trou : le fil ne sera pas considéré comme posé de côté, puisqu’il se tiendra sur l’ensemble du poteau placé sous lui. Et quoique le poteau se poursuive quelque peu au-dessus de l’endroit percé, cela n’est pas un motif d’invalidité. C’est la position du ‘Aroukh Hachoul’han 362, 32 et du ‘Hazon Ich 7, 9. Toutefois, le Peri Mégadim et le Michna Beroura 362, 64 sont rigoureux : dès lors que le poteau se continue au-dessus du fil, celui-ci ne peut, selon eux, être considéré comme posé sur lui. Le principe est le même pour un poteau comportant des rainures profondes sur le côté, dans l’une desquelles on enroulerait le fil, de manière que celui-ci soit totalement introduit dans la rainure : les décisionnaires indulgents estiment que le fil est considéré comme valablement posé sur la partie inférieure du poteau, tandis que les auteurs rigoureux pensent que le fil ne saurait être considéré comme posé sur le poteau, puisque celui-ci se prolonge au-dessus du fil. En cas de nécessité, on peut s’appuyer sur les décisionnaires indulgents.

 

[4]. Quand un certain nombre de pylônes électriques sont placés en ligne droite, il suffit de placer des poteaux sous les fils, près des premier et dernier pylônes, tandis que les pylônes intermédiaires ne seront pas considérés comme des montants d’ouvertures, mais seulement comme des soutiens du linteau. Telle est l’opinion de la majorité des décisionnaires, parmi lesquels le Divré Malkiel 3, 16. Toutefois, certains auteurs exigent que soit placé un poteau d’érouv près de chaque pylône électrique, de crainte que les observateurs ne comprennent pas en quoi consiste la parade.

 

Ce que nous disions, dans le corps de texte, des pylônes électriques, reflète l’opinion de la grande majorité des décisionnaires. Cependant, certains auteurs estiment que l’intention de ne pas faire d’un ensemble fil-poteaux un dispositif efficace pour servir d’érouv n’est manifeste que dans le cas où l’on a installé un ensemble en forme de portail, mais en en fixant le fil de côté. En revanche, lorsqu’on a installé des poteaux pour un autre besoin, et que l’on a fixé le fil de côté, il n’y a aucune intention manifeste d’exclure ce dispositif du statut d’érouv, si bien que ledit dispositif peut valablement servir à cette fin. Telle est la position du Choel Ouméchiv, première édition, II 88. Certains décisionnaires sont indulgents en raison du fait que les gobelets sur lesquels passent les fils sont bien attachés, et sont donc considérés comme partie intégrante du fil ; dans ces conditions, le fil doit être regardé comme passant au-dessus du poteau, conformément à l’opinion indulgente rapportée dans la note précédente. De plus, certains estiment que, selon le Rif et Maïmonide, le fait que le fil passe par le côté n’est pas un facteur de nullité ; cette opinion est rapportée par les responsa ‘Helqat Ya’aqov I 200.

 

En pratique, on ne considère pas les pylônes électriques comme « formes d’ouvertures », sauf à être complétés par l’installation décrite ci-dessus. Cf. Hilkhot ‘Erouvin du Rav Lange, chap. 4, notes 60, 66, 67.

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