Pniné Halakha

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08. Le Chabbat qui précède Roch ‘hodech (Chabbat mevarekhim)

On a coutume, le Chabbat qui le précède, d’annoncer publiquement la date de Roch ‘hodech et de bénir le nouveau mois, en priant pour que le Saint béni soit-Il renouvelle le mois, en notre faveur et en faveur de tout son peuple Israël, pour le bien et la bénédiction. Cette coutume rappelle également, dans une certaine mesure, la proclamation du mois que le beit-din faisait jadis. Aussi a-t-on coutume d’annoncer le moment précis de la nouvelle croissance de la lune. De même, on a l’usage de réciter ce texte debout, en souvenir de la mitsva de consécration du mois ; en effet, le public avait coutume de se tenir debout devant le beit-din, tandis que celui-ci proclamait le mois. Ce n’est qu’avant la néoménie de tichri que l’on ne récite pas la bénédiction du mois, puisque tout le monde sait bien que ce jour-là sera le Yom tov (fête) de Roch hachana[11].

C’est le Chabbat que l’on annonce le mois, parce qu’alors toute la communauté se trouve à la synagogue, si bien que l’on peut entendre la date à laquelle tombera Roch ‘hodech. De plus, tous les jours tirent leur bénédiction du Chabbat, et la sainteté de Roch ‘hodech elle-même émane du Chabbat qui le précède. Aussi bénit-on le mois ce Chabbat-là. Par conséquent, en ce Chabbat, on commence à ressentir la solennité de la néoménie prochaine[12].


[11]. Michna Beroura 417, 1, Igrot Moché, Ora’h ‘Haïm I 142, Roch ‘Hodech 1, 1-9 ; en notes 4-8, l’auteur de ce dernier ouvrage rapporte, au nom du Séfer Yereïm, du Chibolé Haléqet et du Or Zaroua’, que l’on bénit le mois afin de faire connaître au public la proximité de Roch ‘hodech et sa date ; le Raavia, quant à lui, écrit que cette bénédiction se fait en souvenir de la consécration du mois par le beit-din. Dans certaines communautés, pour cette raison, on laisse au rabbin l’honneur de bénir le mois (Roch ‘Hodech 1, 7). Ce que nous écrivons ci-dessus quant au mois de tichri est tiré du Cha’ar Hatsioun 417, 2. Cf. Roch ‘Hodech 1, 25, qui rapporte d’autres motifs. Dans certaines communautés, on ne bénit pas le mois d’av, en raison des malheurs qui s’y sont produits. [Tel est l’usage de certaines communautés d’Afrique du Nord.] Mais l’usage généralement observé est de réciter cette bénédiction, comme l’expliquent le ‘Olat Reïya II p. 121 et le Roch ‘Hodech 1, 27.

[12]. C’est pour cela que les Ashkénazes ont coutume de ne pas évoquer, le Chabbat qui précède Roch ‘hodech, le souvenir des défunts, ni même de réciter, ce jour-là, la prière Av hara’hamim, que l’on a l’usage de dire à la mémoire de ceux qui sont morts pour la sanctification du nom divin (Rama, Ora’h ‘Haïm 284, 7, Michna Beroura 17). Ce n’est qu’avant la néoménie du mois d’iyar et celle de sivan que l’on récite Av hara’hamim, car c’est durant ces mois que furent décimées de nombreuses saintes communautés par les Croisés. Notre vénéré maître Rav Tsvi Yehouda Kook avait coutume de dire Av hara’hamim le Chabbat qui précède Roch ‘hodech, car, disait-il, après la Choah, il convient de lire ce texte tous les Chabbats, comme on le fait à Roch ‘hodech iyar ou sivan.

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