Pniné Halakha

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03. Le sauvetage du peuple juif

Le jour de Yom Ha’atsmaout, le peuple juif fut sauvé, passant de la servitude à la liberté : de la servitude que constitue l’assujettissement à l’égard des nations (chi’boud malkhouyot), avec tout ce que cela suppose, à l’indépendance politique. Grâce à cela, un sauvetage concret, de la mort à la vie, fut également opéré. En effet, jusqu’alors, nous ne pouvions nous défendre contre nos ennemis, qui nous persécutaient ; depuis, par la grâce de l’Eternel, nous nous défendons et nous vainquons. Certes, nos ennemis, qui se dressent contre nous pour nous détruire, n’ont pas encore disparu. Mais après la fondation de l’Etat, nous possédons, grâce à Dieu, une armée, et nous avons la force de nous défendre et de vaincre. Et s’il est vrai que, durant les soixante et quelques années d’existence de l’Etat d’Israël, environ vingt-mille personnes saintes furent tuées au cours des guerres et des attentats, souvenons-nous que, quelques années plus tôt, pendant la terrible Choah, plus de six millions de Juifs saints furent exterminés pendant cinq ans : plus de trois cents fois plus. Là réside la différence entre les deux situations : dans l’une, nous avons la possibilité de nous défendre et de faire la guerre ; dans l’autre, nous ne pouvons nous défendre.

Même pour les Juifs qui vivent dans les différents pays de la diaspora, ce jour-là fut jour de salut ; car désormais, ils ont un pays qui est toujours prêt à les accueillir, et qui œuvre même en leur faveur sur la scène internationale. Avant la restauration de l’Etat, on ne portait presque aucune considération aux arguments des Juifs contre les persécutions antisémites criminelles, qui se produisaient dans différents pays. Après la fondation de l’Etat, les Etats les plus pervers eux-mêmes se sont trouvé contraints de prendre en compte l’action de l’Etat d’Israël en faveur des Juifs résidant sur leurs territoires. Même les régimes communistes ont été contraints de s’assouplir, et d’autoriser finalement les Juifs à sortir de derrière le rideau de fer, chose qui était impensable avant la fondation de l’Etat.

Du point de vue spirituel lui-même, la fondation de l’Etat a contribué au salut du peuple juif (hatsalat Israël). Dans les temps modernes, le peuple juif a connu une grande crise spirituelle. La possibilité, qui s’est offerte aux Juifs, de s’intégrer aux cadres civils et nationaux d’Etats développés créa une grande tentation de l’assimilation. Ce n’est pas le lieu de développer la question des causes de cette crise ; le Rav Avraham Yits’haq Kook – que la mémoire du juste soit bénie – a longuement traité de cette question dans ses différents aspects. En pratique, dans tout pays qui connut un processus de développement moderne, se mit en place un dangereux processus d’abandon de la religion et d’assimilation, processus qui menace l’existence même des communautés juives en diaspora. L’assimilation débuta il y a environ deux cents ans en Europe occidentale, se répandit ensuite progressivement à l’est de l’Europe, et aux capitales des pays arabes les plus développés. Au sein de la grande communauté juive des Etats-Unis, la majorité des jeunes Juifs se marient avec des non-Juifs. Ceux-là même qui se marient à des Juifs ont très peu de descendants. Dans une telle réalité, les communautés juives de diaspora vont en disparaissant. Ce n’est qu’en Israël que la population juive croît, et que le phénomène de l’assimilation demeure relativement limité. De plus, la proportion de Juifs liés à la Torah et aux mitsvot est plus élevée que dans aucune autre communauté juive au monde. Ce sauvetage spirituel, lui aussi, a été rendu possible par la fondation de l’Etat, qui a permis le rassemblement des exilés, et a prévenu, par le fait même de son existence, les tentations de l’assimilation.

Par conséquent, nous voyons que Yom Ha’atsmaout est paré de trois saintetés : la sainteté de la mitsva du peuplement et de l’édification de la terre d’Israël (yichouv haarets), la sanctification du nom divin aux yeux des peuples, par le commencement de la Délivrance (it’halta di-Guéoula), et la sainteté consistant dans le sauvetage du peuple juif, peuple saint (hatsalat Israël).

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