Lors de la guerre des Six jours, le peuple juif bénéficia, avec l’aide de Dieu, d’une victoire grandiose sur ses ennemis. La guerre se déroula sur trois fronts, et, durant les six jours de guerre, les forces de nos ennemis furent mises en pièce et ils connurent une totale déroute. Durant ces jours, tous les lieux saints de Judée et de Samarie furent libérés, au premier rang desquels Jérusalem et le site du Temple, et avec eux, la moitié de la péninsule du Sinaï, et le plateau du Golan. Quiconque assista aux événements, pour peu qu’il eût une simple étincelle de foi en son cœur, vit de ses propres yeux se réaliser les paroles de notre sainte Torah : « Car l’Eternel ton Dieu marche parmi ton camp pour te sauver, et pour livrer tes ennemis en ton pouvoir » (Dt 23, 15). Cette grande victoire fut véritablement un miracle dévoilé.
Afin d’exprimer notre reconnaissance envers Dieu et de publier le miracle, le Grand-rabbinat, sous la direction du Rav Isser Yehouda Unterman et du Rav Yits’haq Nissim, fixa le 28 iyar – où la Vieille ville de Jérusalem et le site du Temple furent libérés – comme jour de reconnaissance et de joie pour tout le peuple juif. Le Grand-rabbinat décida d’instituer la récitation du Hallel assorti de sa bénédiction, après la ‘Amida de Cha’harit. Le Rav Chelomo Yossef Zevin et le Rav Chaoul Israeli participèrent à la décision et la soutinrent[11].
Cependant, le Rav Ovadia Yossef, qui s’appuie sur le ‘Hida, estime impossible d’instituer la récitation du Hallel avec bénédiction sans que le miracle se soit produit au bénéficie de tout Israël ; or on ne considère pas, selon lui, les habitants de la terre d’Israël comme la collectivité d’Israël, de sorte que l’on ne doit pas dire le Hallel avec sa bénédiction. Le Grand-rabbinat a décidé que, lorsque le 28 iyar tombe un vendredi, on ne modifie pas le moment du Hallel.