La parturiente, dès lors que les douleurs de l’accouchement la saisissent, ou dès le moment où il faut la conduire en hâte à l’hôpital, est considérée comme une malade dont l’état est dangereux, qui doit boire et manger selon ses besoins. Tel est son statut jusqu’à l’expiration de trois jours, heure pour heure, c’est-à-dire soixante-douze heures depuis le moment de la naissance. Si ces heures s’achèvent au cours du jour de Kipour, la femme pourra boire et manger selon ses besoins jusqu’à l’expiration de la soixante-douzième heure[12]. Or nous avons vu, au sujet de tous les malades présentant un danger, que c’est seulement dans le cas où cela n’est susceptible d’entraîner aucun dommage qu’il est préférable de boire et de manger par petites quantités disjointes (chi’ourim). Mais si la parturiente veut dormir, et que, du fait de la nécessité de boire et de manger par chi’ourim, il lui soit difficile de dormir à sa suffisance, il sera préférable qu’elle boive et mange sans ces interruptions.
De l’expiration du troisième jour à celle du septième, il faut juger selon son état. S’il est clair, pour elle et pour le médecin, que son état ne présente pas de danger, elle jeûnera. S’ils n’en sont pas certains, elle ne jeûnera pas (Choul’han ‘Aroukh 617, 4).