Pniné Halakha

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02. Fondement de la coutume des Seli’hot

De nombreux Juifs, dès l’époque des Guéonim, ont pris coutume de se lever avant l’aube, durant les dix jours de pénitence, pour réciter des prières appelées Seli’hot. Le propos essentiel de cette coutume est de s’éveiller au repentir, de demander pardon et absolution, et de supplier l’Eternel de prendre en miséricorde son peuple, plongé dans l’exil et la détresse ; qu’Il ne considère pas les péchés et les fautes, mais qu’Il se souvienne de l’alliance qu’il conclut avec nos patriarches et avec notre peuple, et qu’Il se rappelle la ligature d’Isaac et le sacrifice de tous les saints qui livrèrent leur vie pour la sanctification du nom divin. Il s’agit encore de prier pour le rassemblement des exilés, pour la reconstruction de la terre d’Israël, de Jérusalem, pour l’édification du Temple et pour le retour de la Présence divine (la Chékhina) à Sion. C’est pendant cette période, précisément, que l’on a coutume d’implorer le pardon divin, parce que la prière y est davantage agréée, et que, durant ces jours, Israël est jugé. Il convient à tout particulier de se joindre à la collectivité, d’abonder en prière pour le peuple juif, pour l’établissement de la Présence divine, et pour la sanctification du nom de Dieu, béni soit-Il, dans le monde. C’est précisément par cela que ses prières personnelles seront agréées.

De même, nous voyons que les prophètes ont exhorté Israël à se rassembler en temps de détresse, pour jeûner et pour prier, et pour supplier l’Eternel d’avoir pitié de son peuple et de sa terre ; comme il est dit :

Sonnez du chofar dans Sion, ordonnez un jeûne, convoquez un rassemblement. Réunissez le peuple, invitez l’assemblée, regroupez les anciens, réunissez les nourrissons et ceux qui tètent le sein maternel. Que le jeune marié sorte de sa chambre nuptiale, l’épousée de son alcôve. Entre l’enceinte et l’autel, que pleurent les prêtres, serviteurs de l’Eternel, et qu’ils disent : « Aie pitié, Eternel, de ton peuple, et n’expose pas ton héritage à l’opprobre, à être la fable des nations ! Pourquoi dirait-on, parmi les peuples : Où est leur Dieu ? » Et l’Eternel fut pris de jalousie pour sa terre, et épargna son peuple (Joël 2, 15-18).

Conjointement à la prière et aux Seli’hot, il faut s’éveiller à la téchouva et à l’amendement de ses actes. Et telle est la coutume d’Israël, durant ces jours, que de réciter les Seli’hot, d’étudier des ouvrages de moussar (morale), et de fixer des drachot (homélies) exhortant au repentir. Certains ont l’usage de prononcer, avant même les Seli’hot, une homélie d’éveil et d’admonestation.

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